Retrouvez la liste des Français en lice, ce lundi, avec notamment Mélina Robert-Michon et Rénelle Lamote en finales du disque et du 800 m.

10h05 - 400 m haies hommes (séries)

Clément Ducos (Bordeaux EC) - série 2 - 10h13
Wilfried Happio (Lille Métropole Athlétisme) - série 4 - 10h29

Les hurdlers vont ouvrir le bal ce lundi, avec des séries lors desquelles il faudra terminer dans le top 3 pour se qualifier en demi-finales et éviter les repêchages. Clément Ducos partira à l’aveugle au couloir 9 et devrait sentir à un moment le Norvégien Karsten Warholm (46’’70) revenir. L’étudiant à l’université du Tennessee a passé un énorme cap cette saison en abaissant son chrono de référence à 48’’26, mais a été victime d’une lésion aux ischio-jambiers lors de la finale du championnat NCAA début juin. Il a depuis pu faire « de très belles séances » et se sent « en forme olympique, bien meilleure que lors de (s)on record ». Il va aborder sa première course « de façon très incisive ». Wilfried Happio s’élancera dans sa course depuis le couloir 7 et devra se méfier de l’Italien Alessandro Sibilio (47’’50). Son pic de forme est bien sûr prévu pour Paris : « C’est l’objectif de l’année, la préparation a été intégralement fixée là-dessus », confirme-t-il.

10h10 - Disque hommes (qualifications)

Lolassonn Djouhan (Martigues Sport Athlétisme) - groupe A - 10h10
Tom Reux (AC Brétillien) - groupe B - 11h35

La tâche qui attend Lolassonn Djouhan et Tom Reux pour se qualifier en finale s’annonce ardue, avec la densité mondiale de lanceurs à plus de 68 m en 2024 : pas moins de 14 à trois par pays. Lolassonn Djouhan sera dans le groupe A. Très régulier tout au long de la saison, le Martégal devra lancer au niveau de sa meilleure performance de l’année (66,33 m) pour s’assurer une place en finale, un jet à 66 mètres ou une place dans le top 12 étant demandés pour franchir directement le cap des qualifications. Il a une revanche à prendre après les Jeux de Tokyo, qu’il avait quitté « vraiment déçu ». Il sort de « deux bonnes semaines de travail » pendant lesquels il a « dû prendre quatre ou cinq kilomètres de muscle ». On retrouvera Tom Reux dans le concours B, devenu au début de l’été le deuxième meilleur performeur français de tous les temps (67,91 m). « Je n’ai pas forcément réussi à retrouver les mêmes sensations après cette performance, explique le Breton. J’étais un peu crispé et tendu. Il faudra beaucoup de relâchement du haut du corps et ça peut passer. »

10h40 - Perche femmes (qualifications)

Marie-Julie Bonnin (Stade Bordelais Athlétisme) - groupe B
Ninon Chapelle (EA Cergy-Pontoise Athlétisme) - groupe A

Gros défi en vue pour les deux perchistes, qui devront atteindre le standard de qualification fixé à 4,70 m afin d’obtenir leur ticket direct pour la finale ou finir dans les douze premières. La première Bleue en lice sera Ninon Chapelle dans le groupe A, qui devra forcément améliorer son meilleur saut de la saison (4,54 m) pour passer, après une première partie de saison perturbée par « une préparation pas optimale » à la suite d’un « accident mi-avril en stage ». La sauteuse de 29 ans pourra s’appuyer à Paris sur son expérience des grands rendez-vous. « Ça fait plus de 15 ans que je saute à la perche. Les grands championnats me transcendent. » Marie-Julie Bonnin, du haut de ses 22 ans, a moins de bouteille mais une performance d’engagement pile au niveau de la barre à atteindre, grâce à un record porté à 4,70 m début juillet. « Je suis là en tant qu’outsider, j’ai tout à gagner, avance-t-elle. Lorsque je me sens bien dans ma tête, généralement ça répond bien sur la piste. J’ai trois nouvelles perches, le matériel qu’il faut. Je vais me régaler. »

10h50 - 400 m haies femmes (repêchages)

Shana Grebo (Haute Bretagne Athlétisme) - course 3 - 11h05

Après avoir passé la première haie de sa mauvaise jambe, dimanche en séries, Shana Grebo a eu beaucoup de difficultés à trouver ses repères lors de son tour de piste avec obstacles et a dû se contenter de la 7e place dans sa série en 56’’70. Elle a l’opportunité de se rattraper lors des repêchages. La Bretonne devra terminer à l’une des deux premières places d’une course à sa portée, puisqu’elle est la seule concurrente à être descendue sous les 54’’ (53’’78) parmi les engagées.

11h20 - 400 m hommes (repêchages)

Gilles Biron (Madinina Athlétisme) - course 1

Septième de sa série en 46’’19 dimanche en début de soirée, Gilles Biron devra aller bien plus vite en repêchages ce matin pour rejoindre les demi-finales. Il s’élancera à l’aveugle au couloir 8 et devra terminer dans les deux premiers d’une course qui réunira trois sprinters ayant couru en moins de 45’’ cette saison, dont le Jamaïcain Deandre Watkin (44’’48).

19h04 - 3000 m steeple hommes (séries)

Nicolas-Marie Daru (AL Echirolles) - série 1 - 19h04
Louis Gilavert (Pays de Fontainebleau Athlétisme) - série 3 - 19h36
Alexis Miellet (Dijon UC) - série 2 - 19h20

Après de brillants championnats d’Europe, marqués par un doublé, les steepleurs français vont tenter de transformer l’essai au niveau mondial, dans un contexte bien plus relevé. Pour rejoindre la finale, le mode de qualification est limpide : il faudra terminer dans le top 5 de sa série. Nicolas-Marie Daru, le champion de France Elite en titre, sera dans la première, où il retrouvera notamment le Marocain Soufiane El Bakkali. « Si je suis dans le match à 200 m de la ligne en séries, je n’aurai peur de personne », promet le militaire. Le champion d’Europe Alexis Miellet sera en piste dans la deuxième course, débarrassé des problèmes au mollet qui l’ont handicapé fin juin. « J’ai rehaussé mes objectifs après Rome, j’ai la possibilité d’aller chercher une place de finaliste », estime le Bourguignon, qui aura à ses côtés l’Ethiopien Samuel Firewu (8’05’’78). Enfin, Louis Gilavert sera au départ du dernier steeple, dont l’épouvantail sera le recordman du monde, l’Ethiopien Lamecha Girma (8’01’’63). Le pensionnaire du pôle de Fontainebleau, qui ne garde pas un bon souvenir des gradins vides des Jeux de Tokyo il y a trois ans, sera cette fois servi niveau ambiance : « Avoir tout un stade qui nous pousse, je pense que ça va être une sensation indescriptible. Je suis pressé de vivre ce moment-là. »

19h55 - 200 m hommes (séries)

Ryan Zézé (Stade Bordelais Athlétisme) - série 1 - 19h55
Pablo Matéo (Lisses AC) - série 5 - 20h23

Ryan Zézé et Pablo Matéo abordent avec beaucoup d’ambition le demi-tour de piste. Ils devront se classer dans les trois premiers de leur course pour rejoindre les demies et ne pas passer par la case « repêchages ». Le premier nommé sera au couloir 7 de sa série. Il possède le meilleur temps des engagés dans sa course, avec son record en 19’’90 établi en altitude à Chaux-de-Fonds il y a quelques semaines, et compte bien profiter de l’atmosphère de l’événement pour briller. « J’aime bien être dos au mur, quand on me pousse dans mes derniers retranchements, confie-t-il. C’est ce qui fait que j’ai la capacité à être meilleur en grand championnat. » Son camarade d’entraînement Pablo Matéo, chronométré en 20’’03 au printemps, s’installera dans les starting-blocks au couloir 6. Il retrouvera sur sa route la pépite américaine Erriyon Knighton (19’’77). Pas de quoi perturber celui qui a pris l’habitude de se confronter à des pointures internationales outre-Atlantique. « J’ai vu que j’étais capable de rivaliser avec elles, je ne suis pas quelqu’un qui stresse », prévient le Francilien.

20h30 - Disque femmes (finale)

Mélina Robert-Michon (Lyon Athlétisme)

Mélina Robert-Michon va vivre sa quatrième finale olympique à Paris, après s’être sortie avec brio des qualifications vendredi grâce à son meilleur jet de la saison, mesuré à 63,77 m. La porte-drapeau de l’équipe de France olympique vise un deuxième podium aux Jeux, après l’argent à Rio en 2016, et sait qu’elle devra pour cela sans doute améliorer son record personnel, qui remonte justement à l’édition brésilienne avec un jet à 66,73 m. Elle tentera de troubler le duel entre l’Américaine Valarie Allman (70,89 m) et la légende croate Sandra Elkasevic (67,04 m), qui pourrait aussi être arbitré par la Chinoise Bin Feng (67,89 m).

20h45 - 200 m femmes (demi-finales)

Gémima Joseph (Rou Kou)
Hélène Parisot (Athletic Clubs 92)

Le duo des sprinteuses tricolores a franchi sans encombre le cap des séries dimanche matin. La Guyanaise Gémima Joseph s’est classée 2e de sa série en 22’’72 (+1,4), alors qu’Hélène Parisot, dans une course marquée par l’absence de la Jamaïcaine Shericka Jackson, forfait pour blessure, a fini 3e en 22’’99 (+0,0). Des résultats qui leur ont permis d’éviter d’avoir à en passer par les repêchages, qui se dérouleront lundi matin et à l’issue desquels sera connue la composition des demi-finales.

21h47 - 800 m femmes (finale)

Rénelle Lamote (Montpellier A2M)

Rénelle Lamote s’est qualifiée au temps dimanche soir pour sa première finale olympique, en prenant la 4e place de sa course en 1’57’’78, son troisième meilleur temps en carrière. Un grand bonheur pour l’élève de Bruno Gajer, qui n’avait plus intégré le top 8 planétaire depuis neuf ans et les Mondiaux de Pékin en 2015. Troisième Tricolore à participer à une finale olympique sur 800 m, après Maryvonne Dupureur (1964 et 1968) et Patricia Djaté (1996), elle n’aura rien à perdre lors de la grande explication. Si la Britannique Keely Hodgkinson (1’54’’61) et la Kényane Mary Moraa (1’56’’71) semblent au-dessus du lot sur le papier, Rénelle Lamote possède le troisième meilleur chrono en 2024 des participantes avec ses 1’57’’04. Elle se rabattra depuis le couloir 7, avec une belle carte à jouer.

Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

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