Le programme du samedi 10 août
Après une matinée dédiée au marathon masculin, lors de laquelle la ferveur devrait être à nouveau au rendez-vous dans les rues de Paris et de sa proche banlieue, ce sera l’heure du feu d’artifice final au Stade de France. Gabriel Tual (800 m), Cyréna Samba-Mayela (100 m haies), Hugo Hay et Yann Schrub (5000 m), Agathe Guillemot (1500 m), ainsi que les 4x400 m hommes et femmes, disputeront leur finale respective.
8h00 - Marathon hommes
Hassan Chahdi (AL Voiron)
Nicolas Navarro (SCO Sainte-Marguerite Marseille) Felix Bour (Racing Multi Athlon)
Le meilleur résultat d’un Tricolore au XXIe siècle reste la huitième place de Mohamed Ouaadi à Sydney en 2000. Un sacré défi à relever pour le trio français en lice sur les 42,195 km, composé d’Hassan Chahdi, inscrit de dernière minute après le forfait de Morhad Amdouni blessé au mollet droit, de Nicolas Navarro et de Felix Bour. Les Bleus ont pu prendre leurs marques sur un tracé dont les près de 350 mètres de dénivelé positif ne sont pas pour leur déplaire. « Ça va redistribuer complètement les cartes et changer la donne », estime Navarro, qui a l’habitude de s’entraîner sur des routes vallonnées autour d’Aix-en-Provence. Les Bleus pourront sans doute compter sur le soutien de milliers de supporters, si la ferveur populaire est la même que lors des épreuves de cyclisme, triathlon et marche. « On n’est pas habitués à ce point-là à ce genre d’ambiance, relève d’ailleurs Bour. J’ai mis l’accent sur la préparation mentale ces dernières semaines, car le plus important va être de rester concentré sur soi-même et sur la course, et de gérer au mieux ses émotions. » Le marathon olympique réunira deux légendes de l’athlétisme, le double champion olympique kényan Eliud Kipchoge et l’Ethiopien Kenenisa Bekele.
19h15 - 800 m hommes (finale)
Gabriel Tual (US Talence)
« Des courses d’animaux. » Voici comment Gabriel Tual (1’41’’61) résumait les tours ayant précédé la finale du double tour de piste, à l’issue de sa demie bouclée à une belle deuxième place, en 1’45’’16. Le demi-fondeur de l’US Talence fait partie de la catégorie des fauves à sang froid et n’a jamais paniqué vendredi. Il s’élancera pour le festin proposé en conclusion depuis le couloir 7, avec à ses côtés les autres rois de la jungle, dont le meilleur performeur
mondial
de l’année Djamel
Sedjati (1’41’’46), qui a fait la plus forte impression en survolant sa demi-finale. « Je vais aborder cette dernière course différemment, ce ne sera pas le même stress, pas la même pression », prévient le Tricolore de 26 ans coaché par Bernard Mossant. Face à l’Algérien, au Canadien Marco Arop (1’42’’93) ou encore au Kényan Emmanuel Wanyonyi (1’41’’58), il pourra compter sur le soutien d’un Stade France incandescent pour cette ultime session à Saint-Denis.
19h35 - 100 m haies femmes (finale)
Cyréna Samba-Mayela (Lille Métropole Athlétisme)
La recordwoman de France (12’’31) s’est « fait une frayeur » en demi-finales, en tapant avec sa jambe de retour la dernière haie. Mais, grâce à sa quatrième place en 12’’52, elle a décroché son billet au temps pour la finale. Au vu des résultats des demies, il lui faudra probablement courir dans les eaux de son record de France (12’’31) pour prétendre au bonheur. Bonne nouvelle : elle s’installera dans les starting-blocks au couloir 2, un peu à l’écart des trois
favorites,
les Américaines
Masai Russell (12’’25), Alaysha Johnson (12’’31), et la championne olympique portoricaine Jasmine Camacho-Quinn (12’’35). La bonne place pour rester dans sa bulle et sortir la course de sa vie. « Je vais tout donner, et espérer un peu plus de maitrise. Maintenant, les cartes vont être redistribuées et je vais aller chercher la médaille », a-t-elle pris rendez-vous.
19h50 - 5000 m hommes (finale)
Hugo Hay (Sèvre Bocage AC)
Yann Schrub (Athle Sports Sarreguemines A.)
Hugo Hay et Yann Schrub se sont tiré du piège des séries du 5000 m, lors de courses marquées par de nombreuses chutes. « Je me sens hyper bien et facile, appréciait le premier nommé. Je suis arrivé dans la forme de ma vie. J’étais confiant et j’ai montré que j’avais le niveau ». Le second a, lui, été requalifié après avoir été gêné dans la dernière ligne droite. Les demi-fondeurs du Sèvre Bocage AC et de l’Athle Sports Sarreguemines A. n’auront
rien à perdre lors d’une
finale au peloton
très fourni, avec vingt-deux athlètes en lice à la suite des nombreuses requalifications ayant suivi le premier tour. Une place de finaliste (top 8) serait un exploit pour les Tricolores, alors que le Norvégien Jakob Ingebrigtsen, champion olympique en titre, aura une revanche à prendre après sa quatrième place sur 1500 m.
20h15 - 1500 m femmes (finale)
Agathe Guillemot (Haute Bretagne Athlétisme)
Agathe Guillemot a brillé jeudi en se qualifiant en finale du 1500 m. Pour cela, elle a retranché en demi-finales près d’une seconde et demie à son record de France, en le portant à 3’56’’69 pour se classer sixième. « Aujourd’hui, j’étais juste derrière les filles (Laura Muir, Gudaf Tsegay, entre autres, NDLR) qui visent une médaille, alors pourquoi pas moi aussi ? Je vais tout faire pour avoir une breloque et ne pas avoir de regrets », promettait
la Bretonne après sa
superbe performance.
Avec aux avant-postes des athlètes comme la recordwoman du monde kényane Faith Kipyegon et l’Australienne Jessica Hull, on pourrait bien assister à la finale olympique la plus rapide de l’histoire. Une nouvelle occasion d’améliorer sa marque de référence nationale pour l’étudiante en école d’ingénieurs.
21h00 - 4x400 m hommes (finale)
Equipe de France
Les Bleus se sont offert le luxe de remporter leur série du 4x400 m en 2’59’’53, vendredi matin, après un formidable dernier segment signé Fabrisio Saidy. Avant le Réunionnais, Muhammad Abdallah Kounta, Gilles Biron et Téo Andant avaient navigué parmi les bousculades et les embûches sans trop ciller. Vice-champions du monde en titre, ils tenteront de rééditer leur exploit de Budapest en finale. Sur une distance qui réserve souvent son lot
de surprises, comme l’ont montré
les séries
où les Etats-Unis ont tremblé pendant les trois quarts de la course avant d’assurer leur qualification, la France effectuera le premier tour au couloir 8 et devra batailler avec les sprinters d’outre-Atlantique, mais aussi avec la Grande-Bretagne d’Hudson-Smith et le Botswana de Tebogo. « On est arrivés comme des morts de faim, on a croqué à pleines dents cette demi, et on va essayer de ne pas avaler de travers la finale », promettait Gilles Biron, dans la foulée de la série.
21h14 - 4x400 m femmes (finale)
Equipe de France
Les relais ont réalisé le grand chelem lors de ces Jeux, en obtenant tous leur ticket pour la finale. Et c’est le 4x400 m féminin qui aura l’honneur de conclure la fête au Stade de France. En séries, Sounkamba Sylla, Shana Grebo et Alexe Déau se sont chargées de « lancer idéalement » Amandine Brossier à l’assaut du dernier tour. Cette dernière a trouvé l’ouverture à la corde dans l’ultime ligne droite, pour arracher la troisième place
en 3’24’’73, synonyme de qualification
directe.
Les Bleues partiront à l’aveugle au couloir 9, dans une course où la victoire semble promise aux Américaines mais où, derrière, il y a de la place pour monter sur la boîte. L’encadrement a la possibilité de faire évoluer la composition du collectif, en intégrant notamment Louise Maraval, finaliste jeudi sur 400 m haies.
Florian Gaudin-Winer pour athle.fr
Retrouvez le programme complet des Bleus en cliquant ici
|