Victime d'une rupture quasi totale du tendon du semi-membraneux au niveau de l'ischio-jambier début juillet, Kevin Mayer a été contraint de déclarer forfait pour le décathlon, qui débute ce vendredi.

Pourtant, sur la piste violette du Stade de France ce jeudi matin, le Montpelliérain en a « impressionné plus d’un », selon ses propres mots, lors du test de sprint qu’il a réalisé. « Tout le monde était choqué de ce que j’ai réussi à faire au vu de ma blessure », a-t-il raconté ce jeudi en début de soirée, devant une nuée impressionnante de journalistes dans le grand hall de la Villette, qui accueille le Club France.

Des progrès cependant insuffisants pour concourir à partir de ce vendredi lors du décathlon, comme son corps s’est chargé de lui rappeler. « J’étais à 85 % en intensité et, sur chaque appui, je sentais un petit truc. A 100 %, c’est sûr que ça aurait pété. »

Forcément très déçu de ne pas pouvoir vivre à Paris « son rêve de gosse », Kevin Mayer affichait tout le même le visage serein de celui qui a tout tenté. « Je me suis battu comme un diable depuis vingt-cinq jours pour arriver à aujourd’hui. C’est la fin d’un combat mais aussi un gros soulagement. Je me devais de tout donner jusqu’au dernier moment, mais il faut parfois s’admettre vaincu. C’est la loi de ce sport que j’aime tant. » Il sera d’ailleurs au cours des prochains jours dans les tribunes du Stade de France, comme dans celles d’autres enceintes, afin de supporter les Bleus.

Florian Gaudin-Winer pour athle.fr