Parce que les Jeux dans une des plus belles villes du monde, c’est un événement, athle.fr vous propose de découvrir les coulisses de la capitale londonienne à l’heure olympique, à travers cette chronique. Tous ceux qui ont eu l’occasion d’aller en Angleterre à l’adolescence dans le cadre d’un échange scolaire s’en rappellent encore. La découverte de la famille d’accueil, les repas à 18h avec les chips au vinaigre et les voitures qui roulent à gauche : des souvenirs inoubliables, dont on reparle encore des années plus tard en riant. Les vingt-trois jeunes athlètes français actuellement à Londres rentreront eux aussi dans l’Hexagone avec des images plein la tête. Mais pas forcément les mêmes, puisqu’ils ont eu la chance d’assister à deux sessions d’athlétisme dans le stade olympique. A la suite de l’annulation du traditionnel match Méditerranée junior, la direction technique nationale a en effet eu l’excellente idée d’inviter vingt-trois talents de l’athlétisme français, cadets ou juniors 1, à assister aux Jeux olympiques. Vingt-et-un d’entre eux ont été sélectionnés grâce à leurs performances lors d’un match de sélection clôturant les stages été jeunes, réservés aux meilleurs athlètes des championnats de France. Les deux restants ont été tirés au sort parmi les participants au stage. « C’est un voyage d’études, plaisante à peine Jean-Patrick Thirion, responsable de l’opération. C’est une récompense pour leur saison mais aussi l’occasion de leur faire toucher ce qu’est le haut niveau. Ce voyage leur donne envie de persévérer et les oblige à prendre conscience qu’il y a des choses à apprendre à gérer. » Les jeunes athlètes ont ainsi découvert les affres des sollicitations. Car avec leur équipement équipe de France sur le dos, ils ont dû se plier sans arrêt au jeu des séances photos avec les spectateurs, intrigués par tous ces jeunes en survêtement tricolore. Un rêve et beaucoup de bruit Certains d’entre eux seront peut-être en piste à Rio dans quatre ans, à l’image de Wilhem Belocian, médaillé de bronze sur 110 m haies lors des Mondiaux juniors et meilleur performeur mondial de tous les temps sur la distance chez les cadets. « On voit les grands athlètes en vrai, ce n’est pas comme à la télé, apprécie le hurdleur. Sur 100 m femmes, les favorites ont relâché en séries. C’était impressionnant de voir comment elles déroulaient. » La sprinteuse junior Brigitte Ntiamoah, 23’’67 sur 200 m, a aussi été marquée par cette épreuve et confie vivre « un rêve », avant d’ajouter que « cela donne envie pour dans quatre ans. » Mais le moment fort des deux premiers jours de compétition, c’est bien sûr l’heptathlon pour le public britannique, tout acquis à la cause de Jessica Ennis. Un feuilleton qui a aussi fait vibrer la cadette Marion Milan, spécialiste des épreuves combinées : « C’était impressionnant ! Il y avait beaucoup de bruit lorsqu’Ennis lançait ou a couru son 200 m. » La Nîmoise a, en plus, pu assister aux premières loges à certaines épreuves, puisqu’elle était aux côtés des entraîneurs Jean-Yves Cochand et Bertrand Valcin. Une initiative mise en place également avec les lanceurs et demi-fondeurs, pour leur permettre de découvrir le coaching lors des grands événements. Les jeunes mais aussi l’encadrement ont savouré ces moments uniques dans le stade olympique. « Je suis un entraîneur de lancer du poids et il y avait la finale hommes hier. C’est difficile de ne pas apprécier, confie Loïc Archivolti (qui a remplacé au pied levé Gérard Cambreling et lui souhaite un prompt rétablissement), accompagné de Bernard Mossant. Le stade, l’ambiance, c’était énorme ! » Toute la petite troupe est repartie cet après-midi pour Paris en Eurostar. Prête à continuer à suivre les Jeux olympiques, mais cette fois devant la télévision. A Londres, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr -------------------- 03/08 - Ici Londres : Le périple olympique |