Chaque jour, retrouvez la performance de la journée à retenir côté Tricolore, avec ce gros plan publié à la fin de chaque session vespérale. En la voyant éclater en sanglots après son sixième essai, difficile de savoir si les pleurs de Mélina Robert-Michon exprimaient de la joie et de la peine. Sans doute un peu des deux, avec cette sixième place olympique grâce à un dernier jet à 63,98 m. La Française n’a pas grand-chose à regretter. Dans une finale de très haut niveau, avec trois filles au-delà des 67 mètres et la victoire de la Croate Sandra Perkovic avec 69,11 m, elle a amélioré sa meilleure performance de la saison et effectué cinq jets au-delà des 62 mètres. Surtout, elle n’avait pas lancé aussi loin depuis une éternité, la saison 2004 pour être précis. « Je me suis prise au jeu, raconte l’élève de Serge Débié. Je visais encore mieux que cela. Mais j’ai mis tout ce que je pouvais. J’avais dit en début de saison que je voulais faire mieux qu’à Pékin. » Contrat rempli, puisqu’elle avait terminé au huitième rang en Chine. Mélina participait à Londres à ses quatrièmes Jeux olympiques. Un record pour une athlète française. Avec cette nouvelle place de finaliste en grand championnat, elle confirme qu’elle est bien une des plus grandes lanceuses de l’histoire de l’athlétisme français. Sa régularité au plus haut niveau est exemplaire et, après avoir donné naissance à la petite Elyssa en août 2010, elle est finalement revenue encore plus forte qu’avant. « Depuis ma grossesse, les Jeux étaient vraiment l’objectif, explique la Lyonnaise. J’ai travaillé dur pour obtenir ce résultat. » A trente-trois ans, la multiple championne de France a encore de beaux jours devant elle. « Je n’ai pas envie d’arrêter là-dessus, préfère-t-elle prévenir. Tant que le plaisir et la performance sont là, l’âge n’est pas un critère. » En prenant part à ses cinquièmes Jeux à Rio dans quatre ans, elle laisserait encore un peu plus son empreinte sur les cercles hexagonaux. On est prêt à prendre le pari qu’elle sera encore au rendez-vous, et pas pour faire de la figuration. A Londres, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr -------------------- 03/08 - La Française du jour : Soumaré est lancée |