Parce que les Jeux dans une des plus belles villes du monde, c’est un événement, athle.fr vous propose de découvrir les coulisses de la capitale londonienne à l’heure olympique, à travers cette chronique. Avec la flamme, le village des délégations est sans doute l’emblème le plus fort et le plus célèbre des Jeux olympiques modernes. Par sa dimension symbolique, puisqu’il réunit des athlètes et entraîneurs venus du monde entier et de tous niveaux, sorte de tour de Babel optimiste. Mais aussi par les fantasmes qu’il véhicule, comme en témoignent la pléiade d’articles consacrés aux relations rapprochées entre sportifs se tissant en son sein. Une « mythologie » du village accentué par son accès très restreint, même si chaque délégation peut y faire entrer quelques heureux élus, en fonction de quotas stricts. « C’est tout de même un peu moins fermé qu’à Pékin, note le steepleur Vincent Zouaoui-Dandrieux. Les Anglais sont plus souples. » La presse, elle, peut se rendre dans la zone internationale, un espace tampon avec quelques boutiques et son bar, pour rencontrer les athlètes. De prime abord, le village olympique londonien, situé juste à côté du parc olympique de Stratford, ne paye pas de mine avec ses bâtiments gris et rectangulaires, égaillés seulement par les drapeaux des différents pays qui ornent les balcons. « On m’avait annoncé que j’allais en prendre plein les yeux, s’étonne le miler Florian Carvalho. C’est vachement bien organisé mais c’est à peu près dans la même lignée que Daegu. » André Gimenez, l’expérimenté directeur technique national adjoint, est plus partagé : « Ce village est plus commode que les autres car il est plus ramassé. Il manque cependant une structure pour pratiquer l’athlétisme, même si les marcheurs peuvent s’accommoder du goudron. L’autre difficulté, c’est qu’on ne peut pas accéder à pied au stade olympique, qui est pourtant à seulement 300 ou 400 mètres. » Les athlètes sont donc obligés d’emprunter une liaison par bus pour se rendre sur la piste d’échauffement. La délégation tricolore a cependant un avantage. Ses habitations sont situés à un endroit stratégique, à la fois proches du parc olympique et du restaurant. Un dernier lieu qui impressionne, comme le raconte Bernard Amsalem, le président de la fédération. « Cet espèce de hall de gare nous marque. C’est impressionnant de regarder les athlètes. Tous les types de morphologie sont représentés. On retrouve la nature humaine dans toute sa spécificité. » Des plats aux saveurs venues des quatre coins du monde y sont proposés, bien sûr gratuitement. Et contrairement aux idées reçues, le Mac Donald est plutôt boudé, à l’exception de ses cookies qui rencontrent un gros succès. Autre lieu de rencontre très prisé : les ascenseurs. Qui réservent parfois de petites surprises, comme le racontent les lanceurs de marteau Quentin Bigot et Jérôme Bortoluzzi : « On est dans l’hôtel des Croates et on est tombés sur leurs basketteurs. Ils sont deux fois plus grands que nous ! On avait l’impression d’être des nains. » Pour entamer de vraies discussions, il faudra attendre un peu. « Ce n’est pas évident, explique Florian Carvalho. Tu ne sais pas quels sont les sportifs qui ne sont plus en compétition donc si tu peux les déranger. » Patience… A Londres, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr -------------------- 04/08 - Ici Londres : Un voyage d’étude… aux JO ! 03/08 - Ici Londres : Le périple olympique |