Parce que les Jeux dans une des plus belles villes du monde, c’est un événement, athle.fr vous propose de découvrir les coulisses de la capitale londonienne à l’heure olympique, à travers cette chronique. Depuis quelques jours, eux aussi ont autant voire plus de mal à trouver le sommeil que les athlètes. Eux, ce sont les entraîneurs. Ceux qui, comme le résume joliment Patrick Petitbreuil, coach de Yoann Kowal, « sont là toute l’année, qu’il pleuve ou qu’il neige ». Et dont la présence « donne confiance et permet de rassurer le sportif », dixit Raphaël Piolanti, qui suivait à Londres les lanceurs de marteau Quentin Bigot et Jérôme Bortoluzzi. Pour leur permettre de rester au plus près de leurs protégés jusqu’à la dernière minute et ne pas rompre ce duo souvent si primordial, la direction technique nationale a mis en place depuis plusieurs saison un dispositif visant à accueillir dans les meilleures conditions possibles ceux que l’ont surnomme les entraîneurs persos, en étroite collaboration avec les managers de spécialité. « C’est un des temps forts de notre politique dans l’olympiade, revendique André Gimenez, directeur technique national adjoint. Nous avons subi trop de situations très compliquées par le passé, avec des athlètes qui recherchaient dans les tribunes leur coach, situé parfois tout en haut. Tout le monde était au final frustré, de l’entraîneur national à l’athlète, en passant par le coach. » Concrètement, le déplacement des entraîneurs persos est entièrement pris en charge à partir des trois jours précédents l’entrée en lice de leur athlète, jusqu’au lendemain de sa finale éventuelle. « Un poids en moins, puisque nous n’avons pas à chercher un logement », selon Zouhir Foughali, qui conseille Jamale Aarrass. L’investissement est conséquent pour la Fédération, chiffré autour de 3000 euros par coach, auquel il faut ajouter la présence de deux personnes dédiées presque à plein temps au suivi des entraîneurs persos. Mais là où tout se complique, c’est au niveau du précieux sésame qu’est l’accréditation. Le Comité international olympique limite en effet énormément les accès au village olympique ou sur les différents stades, avec une procédure très encadrée à respecter. Un exemple ? Seuls cinq entraîneurs par jour peuvent avoir accès au terrain d’échauffement. Il faut donc parfois faire des choix. Et se sont logiquement les coachs des concours qui sont privilégiés, par rapport à leurs collègues des courses. « On est parfois un peu en dehors de la réalité, estime Serge Debié, l’entraîneur de Mélina Robert-Michon. Mais la fédération fait le maximum pour que tout se passe bien pour nous. On ne se sent pas abandonné. » Même sentiment pour Raphaël Piolanti : « On est en nets progrès au niveau de l’aide de la FFA par rapport à 2009. Mais les Jeux sont une grosse machine. » Parfois, mieux vaut prendre son mal en patience pour surmonter quelques embûches. « Au début, lorsqu’on arrive sur une compétition de cette envergure, c’est dur, raconte Danielle Desmier, entraîneur de Salim Sdiri. Mais rapidement, on adopte un mode de fonctionnement un peu plus balisé. Ici, à Londres, il faut beaucoup marcher ! » Le système de l’athlétisme français fait en tout cas des envieux, à écouter André Gimenez : « On a fait école. La plupart des pays nous disent qu’ils fonctionnent désormais comme cela. Et au niveau national, les représentants des autres sports sont aussi très intéressés. » A Londres, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr -------------------- 05/08 - Ici Londres : Bienvenue au village 04/08 - Ici Londres : Un voyage d’étude… aux JO ! 03/08 - Ici Londres : Le périple olympique |