Parce que les Jeux dans une des plus belles villes du monde, c’est un événement, athle.fr vous propose de découvrir les coulisses de la capitale londonienne à l’heure olympique, à travers cette chronique. Ils sont bien plus nombreux que les 10 490 athlètes et 21 000 journalistes mais restent souvent dans l’ombre. Pourtant, les 70 000 bénévoles sont un des rouages essentiels de l’énorme machine olympique. Parmi ces derniers, une forte majorité de Britanniques mais aussi des Russes, des Espagnols, des Australiens, et surtout de nombreux Français. Comme Cécile, croisée dans le avelin train qui relie le parc olympique au centre de Londres, un soir aux alentours de minuit. A 39 ans, cette mère de deux enfants a pris deux semaines de congés pour rejoindre la capitale anglaise. Elle a été sélectionnée après des tests de sélections menés par son employeur, un célèbre producteur d’électricité, avec entretien de motivation et petit quizz en langue anglaise au programme. « J’avais envie de participer au plus grand événement mondial qui puisse exister et je voulais améliorer mon anglais, raconte-t-elle après avoir trouvé une place assise pour reposer ses jambes endolories. J’ai repris des cours de langue pendant deux ans. Je voulais prouver à mes enfants qu’on pouvait aller au bout d’un challenge. » Depuis un peu plus d’une semaine, Cécile se rend tous les jours au briefing organisé au parc olympique, pour connaître son lieu d’affectation et son rôle. Mardi dernier, elle s’est par exemple occupée à Straford Gate, le pont qui relie la gare au stade, de l’orientation du public. « On pourrait croire que c’est rébarbatif, sourit-elle. Mais en fait, pas du tout. Les gens sont si polis et enthousiastes. Je rencontre des personnes du monde entier. » Les journées sont longues : neuf heures, avec une pause de soixante minutes pour un repas offert par le comité d’organisation local, plus connu sous le nom de LOCOG. A la fin de son séjour, Cécile pourra garder en souvenir l’équipement aux tons violet distribué à tous les bénévoles. Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a également fait appel à de nombreux volontaires, qui officient au Club France situé à Old Billingsgate, sur les bords de la Tamise. Louise et Benjamin, salariés de la fédération française d’athlétisme, en font partie. Ils vivent aux premières loges les fêtes à la médaille organisées chaque soir de podium tricolore. La première est responsable de l’accueil grand public. « C’est assez fatiguant mais il y quelques responsabilités donc c’est intéressant, glisse-t-elle. On rencontre plein de gens. » Cette passionnée d’athlé a pu profiter de sa venue à Londres pour assister à quelques épreuves : « Le premier sport que j’ai pu voir, ç'est l’escrime. J’étais émue en arrivant dans l’enceinte. Je me disais que j’étais aux JO. J’étais aussi dans le stade lors de la finale du 100 m. Je me rappelle du silence avant le départ puis de l’explosion du public. » Benjamin, lui, est informaticien et gère les relations entre le prestataire informatique et le CNOSF. « Je ne regrette pas d’avoir pris trois semaines de congés, s’exclame-t-il. On vit l’aventure de l’intérieur avec les Français et on rencontre tous les athlètes. C’est magique, un truc de fou ! » Il était au bord du bassin lors de la finale de Tony Estanguet en canoë monoplace : « J’étais à côté d’une personne qui m’a expliqué pendant une heure les règles de la discipline. A la fin, je lui demande s’il a pratiqué le canoë. Il me répond qu’il s’appelle Wilfried Forgues et qu’il a été champion olympique (en canoë biplace avec Franck Adisson, en 1996) ! » Cécile, la bénévole du comité d’organisation local, n’a pas encore eu la chance d’assister à des épreuves olympiques. Qu’importe : « Rien qu’entendre le public au loin me donne la chair de poule, confie-t-elle. Et jeudi, je serai à mon tour dans le stade. » A Londres, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr -------------------- 06/08 - Ici Londres : Les entraîneurs persos 05/08 - Ici Londres : Bienvenue au village 04/08 - Ici Londres : Un voyage d’étude… aux JO ! 03/08 - Ici Londres : Le périple olympique |