Chaque jour, retrouvez la performance de la journée à retenir côté Tricolore, avec ce gros plan publié à la fin de chaque session vespérale.

Lorsque Usain Bolt est revenu après son tour d’honneur embrasser la ligne d’arrivée pour bénir le couloir sept, Christophe Lemaitre avait depuis longtemps quitté le tartan londonien. Sixième d’une finale historique du 200 m en 20’’19, l’Aixois n’a jamais pu se mêler à la course au podium. Petit flash-back. Sur la ligne de départ, le sprinteur français, placé au couloir 2, garde la tête baissée, concentré. Il laisse aux autres le show. Du classique pour Yohan Blake, avec un geste carnassier façon « The beast ». Du nouveau pour Usain Bolt, avec un salut très "reine d'Angleterre" de la main. Christophe Lemaitre sort bien des blocks et revient rapidement sur Alex Quinonez. Mais dès la sortie du virage, il est en retrait par rapport aux favoris. Bolt, déjà en tête, et Blake sont, comme prévu, au-dessus du lot. Mais Warren Weir, Wallace Spearmon et Churandy Martina sont eux aussi détachés. Le protégé de Pierre Carraz ne les reverra plus. Loin devant, Usain Bolt se permet de relâcher dans les dix derniers mètres en tournant la tête, pour entrer dans l’histoire de l’athlétisme en devenant le premier athlète de l’histoire à réaliser deux fois le doublé 100 m-200 m grâce à ses 19’’32. Yohan Blake est, lui, deuxième en 19’’44. Et c’est Warren Weir, en 19’’84, qui complète le triomphe jamaïcain.

Le relais pour se relancer
C’est hier que Christophe Lemaitre a vu ses chances de podium s’envoler. Il en a bien conscience : « Le couloir 2 était handicapant. Je me suis dit que je pouvais quand même faire quelque chose mais je n’ai pas réussi. Je n’ai pas su saisir ma chance en demi-finales et j’ai eu ce que je méritais. Il n’y a rien à redire. » Son avis sur ses concurrents ? Il est sobre : « On savait que Blake avait du talent. Et Bolt était trop fort. Quant aux autres, ils sont à leur place. » Christophe Lemaitre n’est peut-être pas à la sienne. Mais à seulement vingt-deux ans, il aura encore sa chance. Et d’ailleurs, pourquoi ne pas ouvrir son palmarès olympique dès samedi, avec le relais 4x100 m…

A Londres, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

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