Parce que les Jeux dans une des plus belles villes du monde, c’est un événement, athle.fr vous propose de découvrir les coulisses de la capitale londonienne à l’heure olympique, à travers cette chronique.

Ce samedi matin, devant les grilles de Buckingham Palace, la résidence officielle de la monarchie britannique à Londres, on entend plus de « Allez les Bleus ! » que de « Go GB ! » (à prononcer Gibi). Qu’on se rassure, les Français n’ont pas encore envahi la capitale britannique. Mais les supporteurs tricolores sont présents en nombre sur le mall, cette longue artère de près d’un kilomètre sur laquelle se déroulait le 50 km marche. Il y a du bleu, blanc rouge partout : sur les drapeaux bien sûr, mais aussi sur les chapeaux, sacs, banderoles et sur tous les artifices possibles et inimaginables. Michel et Catherine, 62 et 58 ans,  un couple venu de Chartres en camping-car, sont dans le public. « On voulait voir ça en vrai, explique cette dernière. On est là depuis le début des Jeux mais on n’a pas pu avoir de billets pour les sports payants. On est donc allés voir toutes les épreuves gratuites : le cyclisme, le triathlon, le marathon et maintenant la marche. » Leurs impressions de néophytes ? « C’est un truc de fou ! Ce sport est très dur et intéressant. » Déjà présents lors du 20 km il y a une semaine, ils ont vu s’écrouler devant eux le Russe Valeriy Borchin à quelques hectomètres de l’arrivée.

Sur la pointe des pieds
Sur le bord du parcours, il y a aussi des spécialistes comme Julien, accompagné de son ami Florent, qui a participé plusieurs fois aux championnats de France jeunes il y a quelques années. Des compétitions lors desquelles il avait régulièrement rencontré… Bertrand Moulinet, un des trois Français en lice sur 50 km avec Yohann Diniz et Cédric Houssaye. « On est arrivé ce matin à Londres à 8h40 par l’Eurostar, raconte-t-il. On est venu voir une des chances de médailles françaises et on sera ce soir au stade olympique pour la soirée d’athlé. » La foule est massée sur au moins quatre rangs et les spectateurs se mettent sur la pointe des pieds pour pouvoir observer les marcheurs. Un peu derrière, on croise un petit groupe de Français en train de se balader le long de la boucle de deux kilomètres. Ils sont licenciés au Dole AC, dans le Jura. Il y a des athlètes d’un peu toutes les disciplines et le président du club, Thierry Gauthron. « Les Anglais sont un peu psychorigides, regrettent-ils. Les Jeux, ça aurait été quand même mieux à Paris. Mais bon, c’est quand même la fête du sport ! » Et sur ce terrain-là, les Britanniques n’ont à recevoir de leçons de personne, avec leur soixante médailles dont vingt-sept titres.

A Londres, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

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