Entre un lumbago qui l’a privée de saison hivernale et un décollement de l’aponévrose (ischio-jambiers) fin mai qui l’a considérablement freinée sur la route des JO, Véronique Mang a connu une saison 2012 compliquée. Pas du genre à se laisse abattre, la sprinteuse de l’Entente Franconville Cesame Val d’Oise, coachée par Olivier Marchand, a repris de plus belle l’entraînement en septembre dernier. Et s’est lancée dans « un pèlerinage athlétique ». En voici les principales étapes. Athle.fr : Véronique, où en êtes-vous dans votre préparation ? Véronique Mang : Je reviens d’un stage intensif de deux semaines en Afrique du Sud. Tout s’est très bien passé. C’était vraiment top. Je suis partie là-bas dans l’optique de m’entraîner et pas pour faire du tourisme. J’ai très bien bossé, en enchaînant les séances intensives. Vous êtes donc prête à retrouver le chemin de la compétition… Ce sera le samedi 2 février à Karlsruhe. J’ai vraiment hâte. Je suis une compétitrice. J’ai envie de retrouver le plaisir de prendre le départ d’une course. Maintenant, les dés sont jetés. Tout le monde va être figé sur le chrono mais ça ne m’inquiète pas. Je devrais ensuite courir à Düsseldorf (8 février) puis peut-être à Val-de-Reuil (12 février). Comment vous sentez-vous ? Physiquement, depuis le mois de septembre dernier, tout s’est relativement bien passé. Je n’ai pas eu de bobos. J’ai eu besoin de voir de nouvelles choses. C’est pour cela que je suis partie en pèlerinage athlétique. C’est-à-dire ? Avec mon entraîneur, Olivier (Marchand), nous sommes allés voir des techniciens. Nous avons commencé par Poitiers avec Gérard Lacroix. Je me suis retrouvée au milieu d’un groupe de cadettes et juniors. On a repris les bases, avec beaucoup de gammes et de travail technique. J’étais en mode minime. J’avais besoin de piqûres de rappel. J’ai passé une semaine à la dure, dans le froid. On se caillait le matin mais l’ambiance était conviviale et très cordiale. Je suis rentrée chez moi épanouie et enrichie d’une nouvelle expérience. Et vous ne vous êtes pas arrêtée là… J’ai continué sur cette lancée, en collaborant avec la famille Borlée pendant mes deux semaines en Afrique du Sud. Je suis très amie avec Olivia (la sœur aînée, sprinteuse). Avec elle, ça a été une rencontre exceptionnelle. Nous étions dans la même série sur 200 m lors des championnats d’Europe de Barcelone, en 2010. C’est là-bas qu’Olivier a fait connaissance avec Jacques (Borlée, père et entraîneur), sur le stade d’échauffement. La mayonnaise a pris tout de suite. Ils nous ont invités à venir partager quelques entraînements avec eux. Qu’avez-vous découvert à leur contact ? Ils sont dans une autre démarche. C’est un groupe relax, qui met d’abord en avant le plaisir de courir. J’avais l’impression d’être avec des potes. J’ai appris à leurs côtés, et eux aussi de nous je pense. Je suis en train d’essayer de comprendre mon sport et ses mécanismes. Ce pèlerinage athlétique, qui n’est pas terminé, m’a permis de redécouvrir mon corps. Je me sens relâchée et, en même temps, plus déterminée que jamais. Avez-vous facilement tourné la page après la saison 2012 ? Ce qui est arrivé est arrivé. J’ai la chance d’avoir cette capacité de passer au-dessus des aléas et des moments difficiles. Quoi qu’il m’arrive, je sais que je vais rebondir. L’année 2010, lors de laquelle j’ai réalisé de très belles choses après trois ans d’arrêt, m’a permis de développer cet état d’esprit. Je n’ai pas eu le temps de m’apitoyer sur mon sort. Je suis repartie au charbon dès le mois de septembre. La flamme et l’envie de courir sont toujours là. Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer pour athle.fr
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