Lignières-en-Berry (Cher), petit village de 1600 habitants, va voir sa population décupler le temps d’un dimanche. C’est sur son hippodrome, le bien-nommé Pôle du Cheval et de l’Âne, que se déroule en effet le grand rendez-vous national dans les labours. Présentation en compagnie de Jean-François Pontier, manager du hors stade à la FFA. Le parcours « Les championnats régionaux du Centre se sont déjà déroulés sur ce parcours. C’est un hippodrome en faux-plat montant puis descendant, avec une grande boucle qui fait un tour dans un champ situé à l’extérieur. L’herbe est assez haute, un peu comme à Vichy (ndlr : qui a accueilli les championnats de France de cross en 2007). La nature du sol est une des principales difficultés. Les conditions météorologiques des derniers jours auront bien sûr une influence sur la manière d’aborder la course (ndlr : l’hippodrome était enneigé en début de semaine mais un temps relativement clément est prévu pour ce week-end). » Les têtes d’affiche Cross long masculin « Hassan Chahdi est le grand favori. Il a été médaillé d’argent lors des derniers championnats d’Europe de cross. Le podium pourrait se jouer entre le tenant du titre Benjamin Malaty, Mohamed Khaled-Belabbas et lui. Il ne faut pas non plus oublier Denis Mayaud, toujours régulier lors des championnats de France, ainsi que Driss El Himer, qui s’appuie sur une expérience incomparable. Stéphane Lefrand a montré en stage qu’il était en forme. Mais c’est Yassine Mandour qui pourrait mettre tout le monde d’accord. Il a réalisé un très bon début de saison dans les labours et est désormais sélectionnable en équipe de France. Abdellatif Meftah ne devrait pas être présent. Il participe au semi-marathon de Paris au même moment. A noter que plusieurs étrangers pourraient venir jouer les trouble-fêtes en s’insérant dans le peloton de tête sans pouvoir jouer le titre, à l’image de Mohamed Moustaoui. »
Cross long féminin « Un duo, composé de Christelle Daunay et Laurane Picoche, se détache. La première a bien récupéré après sa blessure qui l’a privée de marathon olympique. Elle a réalisé des compétitions de reprise très intéressantes. Laurane, elle, est la championne de France en titre. Elle a été la meilleure française lors des championnats d’Europe et a fait de belles performances sur 10 km. Elle est sur une dynamique intéressante, même si son entraînement est plus orienté vers le long, dans la perspective d’un semi-marathon. On peut aussi miser sur Sophie Duarte, qui a fait de bons championnats d’Europe. Derrière, on retrouve un paquet assez dense composé de Clémence Calvin, Karine Pasquier, Martha Komu, Magali Bernard, Julie Coulaud, Leila Traby ou encore Patricia Laubertie. Christine Bardelle ne sera pas présente puisqu’elle s’est qualifiée pour les championnats d’Europe en salle sur 3000 m. » Les enjeux « C’est une année importante puisque les Mondiaux de cross, désormais organisés tous les deux ans, ont lieu dans quelques semaines en Pologne. Les filles sont vice-championnes d’Europe en titre. La plupart souhaitent participer aux championnats du Monde. Il y a donc une belle opportunité pour monter une équipe. Pour les garçons, c’est un peu plus compliqué. Un certain nombre préparent un marathon. Tout dépendra donc du choix des meilleurs, même si les deux premiers de la course, comme chez les femmes, seront automatiquement sélectionnables pour les Mondiaux. Les juniors hommes ont obtenu de bons résultats lors des championnats d’Europe. Alexandre Saddedine et Emmanuel Roudolff-Levisse sont encore dans cette catégorie. Il existe donc une opportunité certaine sur le plan collectif. Chez les filles, il est difficile de cerner le niveau de nos athlètes. Nos deux meilleurs juniors lors des championnats d’Europe sont désormais espoirs. Quoi qu’il en soit, les champions de France juniors hommes et femmes seront automatiquement sélectionnables. » Florian Gaudin-Winer pour athle.fr |