Les championnats continentaux de 100 km se tiennent samedi à Belvès, en Dordogne. Les équipes de France hommes et femmes sont ambitieuses. Présentation, avec Jean-François Pontier, des forces en présence côté Tricolores.

Le contexte
Depuis cinq ou six années, le championnat continental se déroulait en même temps que les Mondiaux. Petite nouveauté cette année : Belvès n’accueille « que » les championnats d’Europe, puisque le rendez-vous mondial se tiendra, lui, en Corée du Sud en octobre prochain. La densité d’athlètes sera donc un peu moins forte que ces dernières saisons, avec quatre-vingt dix sept fondeurs au départ représentant dix-neuf nations. Côté Français, ce sont des équipes complètes (cliquez ici pour en retrouver le détail) qui sont engagées et qui auront à cœur de briller lors d’une compétition où seront aussi décernés les titres nationaux.

L’équipe de France masculine
Les Français sont lancés et ne comptent pas s’arrêter. « Ils ont terminé cinq années de suite sur le podium », note Jean-François Pontier, manager du hors stade à la direction technique nationale. Autant dire que tout autre résultat qu’une place dans le top 3 collectif serait une déception. La plupart des Tricolores engagés sont des athlètes d’expérience sur cette distance du 100 km. Seul David Laget est un quasi débutant sur la distance, tandis que Régis Lacombe effectue, lui, son retour sur cent bornes. Un leader ? Oui, en la personne de Dominique Bordet, selon Jean-François Pontier. « Il a obtenu nos meilleurs résultats aux Mondiaux au niveau individuel avec plusieurs places d’honneur. C’est l’homme de base de cette équipe homogène. »

L’équipe de France féminine
Les femmes partent un peu dans l’inconnu, même si la densité des performances d’engagement des Tricolores peut laisser espérer un beau résultat d’ensemble. « Quatre des six filles ont un record compris en 8h et 8h20, détaille Jean-François Pontier. Julie Chaboud et Marie-Cécile Flament sont des nouvelles dans la discipline et nourrissent de vrais espoirs de progrès. » Contrairement à leurs homologues masculins, difficile d’identifier une chef de file. Même si une athlète comme Anne-Cécile Fontaine possède déjà de belles références en ultra, du côté des 24 heures. Pour le manager du hors stade, « l’objectif est un résultat collectif afin de relancer une dynamique. »

Le parcours
Il pourrait être à l’avantage des Bleus. La plupart le connaissent, pour avoir déjà couru par le passé à Belvès. Le parcours est piégeux, comme le décrit Jean-François Pontier : « Le risque est de prendre un départ trop rapide car les premiers kilomètres sont assez faciles. Alors qu’ensuite, ce n’est plus du tout plat ! » Rendez-vous samedi dans le Périgord pour en avoir le cœur net.

Florian Gaudin-Winer pour athle.fr