A la veille du DécaNation, la Mairie de Valence a accueilli ce vendredi après-midi la conférence de présentation de la neuvième édition de la compétition par équipes lancée en 2005 par la Fédération française d’athlétisme. Bonne nouvelle : la compétition devrait se dérouler dans un stade quasi plein. De quoi motiver encore un peu plus les athlètes lors d’un rendez-vous placé sous les signes de la décontraction et du plaisir. En voyant une partie des médaillés mondiaux américains s’installer en tongs et bermudas dans les fauteuils en velours rouge de l’Hôtel de Ville de Valence, on s’est dit que ça commençait à sentir les vacances. Pendant qu’une bonne partie des Français s’apprêtent à reprendre le chemin du travail ou de l’école, les athlètes rangeront dans quelques jours leurs pointes au placard pour quelques semaines de repos bien mérité. Mais avant la plage et le farniente, le DécaNation accueille huit sélections motivées. Le paradoxe de cette compétition, c’est que l’ambiance décontractée qui y règne n’empêche pas la réalisation de belles performances. La clé : son atmosphère festive, qui devrait être à nouveau au rendez-vous demain. Sept mille cinq cents billets ont en effet déjà été vendus et les tribunes devraient afficher quasi complet demain. « Le DécaNation, c’est une fête pour tous les athlètes, confirme Ghani Yalouz, le directeur national. Nos représentants se font avant tout plaisir, ce qui doit être la base du haut niveau. » Le chef de délégation américain, Steve Simmonds, insiste, lui, sur « l’esprit d’équipe et le respect entre tous les athlètes » qui font la valeur de l’événement. Comme un symbole, Mélina Robert-Michon, même si le disque n’est pas au programme de la compétition, promet de « donner de la voix demain » dans les gradins pour encourager ses camarades de l’équipe de France. Teddy Tamgho, Renaud Lavillenie et Mahiedine Mekhissi-Benabbad, également médaillés à Moscou, s’attendent à un accueil chaleureux sur la piste du stade Georges Pompidou de Valence. Ils ont pu tester, aux côtés des ténors américains, leur popularité après la conférence de presse, lors d’une séance de dédicace organisée devant la Mairie de Valence. Un peu plus tôt, ils s’étaient prêté au jeu des photos, aux côtés de Bernard Amsalem, président de la FFA, et des élus des collectivités locales : Didier Guillaume, président du conseil général, Jean-Michel Creisson, conseiller régional Rhône-Alpes, et Alain Maurice, maire de Valence. Les Bleus sont logiquement fatigués. Mais, à l’image de Mahiedine Mekhissi-Benabbad, ils promettent de se dépasser. « Hier, à Zurich, j’ai couru pour moi. Samedi, ce sera pour l’équipe de France. Et quand j’ai ce maillot, je donne tout, souffle le steepleur, engagé sur 1500 m à Valence. » Teddy Tamgho part, lui, un peu dans l’inconnu à la longueur. « Je ne peux pas dire où je me situe mais je vais faire appel à mes souvenirs et à mes vieux réflexes », affirme le champion du monde du triple saut, qui affrontera un autre spécialiste du triple, le champion olympique américain Christian Taylor. Parmi les autres points chauds, le 110 m haies occupe une belle place. A voir la surprise du Russe Shubenkov lors de la conférence de presse, médaillé de bronze à Moscou, en découvrant la présence du vice-champion du monde Ryan Wilson, on peut s’attendre à une course passionnante. Les deux hurdleurs se souviendront peut-être des chronos proches des 13’’ réalisés à plusieurs reprises par un certain David Oliver. La preuve que l’on peut encore perfer au DécaNation. Sur le plan collectif, les Etats-Unis seront l’équipe à battre. La Russie et la France font figure d’outsiders parfaits. Place au verdict de la piste. A Valence, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr |