La démarche est innovante, La Fédération française d’athlétisme a sondé, ausculté et observé au microscope la course à pied, ses usages et plus encore ses pratiquants. Entre avril et septembre 2013, elle a réalisé, avec l’agence SportLab*, la première enquête de fond, à la fois qualitative et quantitative, sur la course à pied et les Français. Un document unique dont les résultats apportent un éclairage nouveau et passionnant sur la réalité de cette pratique, ses enjeux et ses perspectives. La méthode, d’abord. Originale et approfondie. Elle a débuté par une série de neuf entretiens avec des experts de la course à pied (cadres techniques, équipementiers, consultants…). Sa deuxième phase a consisté en une étude qualitative réalisée auprès de trois groupes de 8 à 10 coureurs aux profils différents. Enfin, dans un troisième temps, une enquête online a été menée auprès d’un échantillon représentatif de la population française, par le biais de plus de 3000 interviews. Concernant l’analyse quantitative, l’enquête fourmille de chiffres et de découvertes. En voici les principaux enseignements : La France compte aujourd’hui environ 8,5 millions de pratiquants de la course à pied, soit 19% de la population. Pour mémoire, ils étaient 6 millions au début des années 2000. 41% des 15 et 24 ans et 8% des 50 ans et + pratiquent la course à pied. 77% des pratiquants courent en solitaire, nous ne pouvons donc pas réellement parler de communauté comme cela est souvent évoqué. Les 3 principales motivations invoquées par les coureurs à pied sont, dans l’ordre : améliorer sa condition physique (58%), être en bonne santé (58%), perdre du poids (35%). La course à pied s’impose donc plus que jamais comme une activité très étroitement liée au bien-être. 16% des pratiquants assurent participer à des courses, et 14% expliquent avoir le projet de prendre part à au moins une compétition en 2014. Les organisateurs d’évènements cherchent encore à développer de nouveaux concepts pour attirer plus de participants. 64% des coureurs interrogés avouent être en attente de services d’accompagnement à leur pratique, un encadrement ou des avantages pour participer à une course. C’est une pratique auto-organisée mais en recherche constante de conseils. Enfin, 37% des pratiquants, soit plus d’un sur trois, pensent que le club reste la structure idéale pour progresser.
De nombreux services En commandant une telle enquête, la FFA ne souhaitait pas seulement en connaître un peu plus sur le profil et les habitudes des quelque 8,5 millions de Français adeptes de la course à pied. Elle ambitionnait surtout de se rapprocher de cette population et de coller au plus près à ses attentes.: « A travers les résultats de cette étude, nous avons la conviction que la Fédération est plus légitime que jamais pour accompagner les coureurs en quête de progression, mais aussi de conseils santé et bien-être », explique Bernard Amsalem, le président de la FFA. Une légitimité logique mais gagnée aussi par la mise en place de nombreux services destinés aux coureurs hors stade, à l’image des séances spécifiques encadrées par les clubs, du déploiement des coachs athlé santé, de la mise en place d'événements tels que les journées de la forme et l’EKIDEN de Paris, ou de la création d’un site internet communautaire dédié à la course à pied, jesuisuncoureur.com, qui vivra dans quelques mois une deuxième naissance. Mais la Fédération française d’athlétisme veut aller plus loin. Son étude faite, elle projette d’organiser en novembre 2014 le premier Sommet de la course à pied, un événement novateur où seront rassemblés sous l’égide de la FFA les nombreux acteurs de cet univers : organisateurs, spécialistes, coureurs et équipementiers. Bernard Amsalem détaille : « Un rendez-vous unique et majeur où les uns et les autres pourront partager leurs connaissances et confronter leurs expertises dans des domaines aussi variés que la technologie, la sociologie, le marketing, la santé et la législation. » Quand 11% de Français courent au moins une fois par semaine, la course à pied s’impose comme le phénomène sportif dominant du troisième millénaire. Avec plus de 250 000 licenciés, dont environ 120 000 se réclament de cette seule activité, la FFA se donne aujourd’hui l’ambition et les moyens d’apparaitre comme un acteur majeur et référent. Bernard Amsalem conclut : « Nous sommes un acteur public et donc au service de la population. Nous voulons encourager, faciliter la pratique dans ses différentes dimensions, de la compétition à la santé. Cette démarche est menée depuis plusieurs années et nous avons aujourd'hui un vrai savoir-faire dans nos clubs. Nous allons par ailleurs proposer très prochainement des services innovants pour toutes celles et ceux qui veulent courir. » *(panel Harris Interactive) Florian Gaudin-Winer pour athle.fr
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