Après une saison 2013 compliquée par une blessure, Dimitri Bascou a rejoint cet hiver le groupe d’entraînement de Giscard Samba-Koundy. Ses 13’’39, réalisés le week-end dernier à Forbach, soit le niveau de performance requis pour prétendre à une sélection aux championnats d’Europe, valident ce choix. Il devra toutefois faire face à une concurrence hexagonale féroce sur 110 m haies. Cela tombe bien, il aime ça !

Dimitri, vous avez atteint le niveau de performance requis assez tôt dans la saison…
J’étais parti à Forbach en m’étant fixé 13’’40 comme objectif. Au final, je fais un petit peu mieux, donc c’est une bonne surprise, sans en être une puisque je savais que je faisais de bonnes choses à l’entraînement. Les 13’’45 sont donc dans la poche, que demande le peuple ?

Vous voilà de retour au plus haut-niveau après un hiver en demi-teinte…
Ma saison hivernale s’explique aussi et surtout par le changement de coach que j’ai effectué après la saison estivale 2013 où j’avais été handicapé par une blessure au genou qui m’a beaucoup gêné. J’ai décidé de rejoindre le groupe de Giscard Samba-Koundy, car sa méthode me plaisait. Il a fallu un petit temps d’adaptation, et désormais tout est en place.

Le groupe que vous avez rejoint compte également les frères Martinot-Lagarde, qui prétendent eux aussi à une place pour Zurich…
Je n’aime pas être isolé, je préfère l’émulation. Quand je suis arrivé à l’INSEP, j’étais avec Samuel Coco-Viloin, sélectionné pour les Jeux de Pékin, cela me tirait vers le haut. Avec Thomas et Pascal, on ne peut que se booster. Tout se fait dans la convivialité. J’ai toujours voulu un gros niveau autour de moi et être dans le jeu avec les meilleurs. Dès que je suis arrivé, j’ai vu que ça marcherait bien pour moi !

Cela promet une grosse explication aux championnats de France en juillet…
Reims sera une étape indispensable pour aller à Zurich. Il y aura une grosse bagarre, déjà rien qu’entre nous. Je ne connais pas les préparations de Ladji Doucouré et de Garfield Darien, mais nous y serons en forme ! Si Wilhem Belocian décide d’en faire également un de ses objectifs, ce serait encore plus intéressant. Plus on est, mieux c’est !

Votre chrono change-t-il votre calendrier pour la suite de la saison ?
Pas vraiment. Je vais continuer à faire quelques meetings dans les semaines à venir, à commencer par celui de Marseille ce week-end. Au début, je n’étais pas très emballé à l’idée d’y aller, en raison du risque de vent trop favorable qui ne permettrait pas d’homologuer un bon chrono, mais maintenant que j’ai atteint le niveau de performance requis pour Zurich, je n’ai plus à m’en soucier. Je veux faire un nombre de meetings suffisants pour confirmer ce que j’ai fait et battre mon record personnel (13’’35). Je viens de mettre en place de nouveaux réglages, mais je peux encore aller plus vite au départ, je n’ai pas encore atteint mon pic de forme !

Propos recueillis par Etienne Nappey

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