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Championnats Méditerranéens -23 ans : Première journée, première moisson !
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Championnats Méditerranéens -23 ans : Première journée, première moisson !

La première session des premiers Championnats Méditerranéens espoirs a vu fleurir quelques très belles performances sur la piste écrasée de soleil et balayée par le vent d’Aubagne. En plus de ses seize médailles (dont huit d’or) pour ouvrir le bal, l’équipe de France a pu savourer les minima pour les Europe de Zürich de Kevin Ménaldo à la perche (5,72 m), les 10’’29 de Ken Romain sur la ligne droite ou les 13,95 m de Jeanine Assani Issouf au triple. Récit.

Stéphane Yato n’en avait pas forcément conscience en coupant la ligne, mais il venait de se tailler une petite part d’histoire. En remportant la finale directe du 400 m haies, sur le coup de 15h01, le sociétaire du CA Montreuil devenait le tout premier champion méditerranéen espoir de l’histoire. Un joli clin d’œil pour un garçon qui avait couru sa première compétition d’athlétisme voilà quelques années sur ce même stade Lattre-de-Tassigny d’Aubagne. Marseillaise à pleins tubes, levée des drapeaux, tout était là pour lui rappeler qu’il avait franchi quelques paliers depuis… Le chrono, 51’’12, restera pourtant moins longtemps que son auteur dans les annales. La faute à un Mistral capricieux, changeant et tourbillonnant, qui se promettait de jouer quelques tours aux athlètes. Pour le reste du décor, en cette première journée des Championnats Méditerranéens ? Une piste bleue surplombée par le mont Garlaban, majestueux mais pas suffisamment élevé pour offrir un peu d’ombre aux athlètes. Le soleil en profite : 30° allègrement dépassés sur le stade. Consolation, pour les sprinters au moins : une piste suffisamment ferme pour leur plaire.

Ken Romain fut le premier à s’en rendre compte, « choqué », selon, ses propres termes, de constater que le chrono s’arrêtait à 10’’35 au bout de sa ligne droite en demi. Le membre du relais 4x100 m senior était toutefois aidé par un vent trop généreux (+3 m/s), à l’instar de son collègue Stuart Dutamby (10’’40, + 2,8, 5e en 10’47 en finale). Du coup, il effaçait tout d’un trait en finale, avec un 10’’29 cette fois dans les normes (+1,7 m, record personnel fracassé de près de deux dixièmes), et une médaille d’or au terme d’une course très disputée face à l’Italien Lorenzo Bilotti (10’’33). A l’image du sociétaire du Tremblay, une belle escouade de Français s’est fait un plaisir de monter sur la boîte au cours de cette première journée.

Pour l’or, d’abord : Jeanine Assani Issouf a un temps ruminé un vent trop capricieux et perturbateur de marques, qui l’aura sans doute privée du record de France du triple saut (14,03 m par Teresa N’Zola Meso en 2005), malgré un 2e essai à 13,95 m et deux dernières tentatives à plus de 14 m mordues d’un rien. Juste le temps de sentir les larmes de joie monter en entendant la Marseillaise, et la Limougeaude réalisait qu’elle tenait bel et bien une médaille internationale. L’or, aussi, pour Kevin Menaldo, brillant vainqueur de la perche avec 5,72 m, minima pour les Europe de Zürich au passage. Il s’en est même fallu de peu que le garçon n’aille beaucoup plus haut, avec trois essais ratés d’un cheveu à 5,85 m tout au bout de la journée. L’or et une grosse perf aussi pour Mathilde Raibaut. Certes, le vent a poussé la locale de l’étape un peu trop fort (+2,2 m/s tout au long de son 100 m haies), avalé en 13’’23 - plus de deux dixièmes plus vite que sa marque de référence. Mais avec un départ encore largement perfectible, la Provençale dispose encore d’une belle marge de manœuvre devant elle. Idem pour Stella Akakpo, 11’’42 au terme de son 100 m doré. Pas une surprise, ni un chrono propre à la faire sauter de joie, mais un soulagement pour la sociétaire de l’Amiens UC de retrouver des sensations quelque peu perdues ces dernières semaines. Agnès Raharolahy était elle aussi attendue sur 400 m. Poussée dans ses derniers retranchements sur le tour de piste, au coude au coude sur toute la ligne droite avec la Portugaise Catia Azevedo, la Nantaise aura eu le mérite de ne pas flancher pour accrocher l’or à son cou en 53’’07. Même constat qui vaut de l’or pour Killian Durechou. Longtemps en retrait, autour des 68 m, lors de son concours du javelot, l’élève de Jean-Pierre Thoreau avait le bon goût de réagir au tout dernier essai pour glaner le plus beaux des métaux (71,55 m).

Le reste est d’abord une histoire d’argent, qui fit largement le bonheur au fil de la journée. Même pour Lisa Blameble, qui a longtemps tenu l’or sur 800 m (2’08’’28) et l’aurait gardé si elle n’avait pas attaqué un peu trop tôt. Insouciance de la jeunesse… Remarquez, au même âge, Youssef Mekdafou maîtrise déjà l’art de la patience. Il en faut, pour digérer les 25 tours d’un 10 000 m en plein soleil. Le coureur du Pierrefitte Multi Athlon a sagement attendu que le peloton se décante, que le premier, le Turc Seref Dirli, fasse le rythme puis le trou pour attaquer dans le dernier virage l’Espagnol Houssame Benabbou et décrocher le titre de vice-champion méditerranéen (30’52’’54). Même distance, même résultat pour Emilie Tissot dans la version marchée du 10 000 m. Là aussi, échappée solitaire de l’Italienne Curiazzi, la Française qui suit de loin quand le peloton flanche, et vient attraper l’argent sans oublier de faire pousser quelques cheveux blancs sur les têtes du staff tricolore à cause de deux cartons rouges attachés à ses baskets - plus de peur que de mal au final (47’16’’61). Les choses sont allées plus vite pour Edith Doekoe : 13’’52 derrière Mathilde Raibaut et au-dessus des haies, et tout était plié malgré quelques hésitations en milieu de course. Raihau Maiau, à la longueur, a lui bien cru passer de la troisième place à la seconde à la faveur d’un beau dernier essai, à l’instar de Killian Durechou. Mais avec 7,76 m, le licencié de Balma devait se satisfaire de l’argent derrière le Turc Alper Kulaksiz.

Antoine Martinet, l’un des trois bronzés du jour côté français, n’a lui pas hésité quand il vit la voie s’ouvrir au sortir du dernier virage, sur son 1500 m. Il n’avait pas davantage douté quand, bien calé à la corde à 300 m de l’arrivée, les premiers avaient haussé le ton. Les suivre, juste les suivre. A l’arrivé, le bronze dans une course tactique - jamais évident. Louise-Anne Bertheau, dans l’aspiration d’Agnès Raharolahy, faisait elle aussi main basse sur le bronze (55’’03). Finalement, le moins heureux des médaillés du jour était Frédéric Dagée, revenu de l’aire de lancer du poids avec le sentiment d’être passé à côté de beaucoup mieux que le bronze. Avec 18,22 m, il traînait bien trop loin à son goût de ce que lui avait laissé entrevoir ses jets à l’échauffement, et trop près du vainqueur, l’Espagnol Noguera (18,58 m) pour ne pas être déçu.

D’autres Bleuets se nourrissent plutôt d’espoir, avant les épreuves de demain. A l’instar de Pierre Vincent, qui aurait abaissé son record de plus d’une demi-seconde sur 200 m sans un vent à peine trop fort (2,1 m/s) en demi (20’’47). Et voilà : le garçon pense forcément aux minima pour Zürich (20’’50) avant sa finale de dimanche. Cela ne devrait pas l’empêcher de viser également un podium, et d’alourdir encore la moisson de médailles françaises. Les Espagnols et Italiens, eux aussi bien pourvus en breloques à l’heure de rentrer à l’hôtel samedi soir, nourrissent sans doute des ambitions similaires.

A Aubagne, Cyril Pocréaux pour athle.fr

Tous les résultats en cliquant ici
Quelques photos de cette première journée en cliquant ici

Ils ont dit :

Youssef Mekdafou, médaille d’argent sur 10000 m en 30’52’’54 :
« Je n’ai pas eu peur de la chaleur, car même si je n’ai pas une grande expérience de l’athlétisme, j’ai senti en footing qu’elle ne m’affecterait pas. La chaleur, je connais. Je suis de nature prudente et raisonnable. Je pensais secrètement à une médaille mais pas de là à partir devant. Quand j’ai vu qu’on n’était plus que trois, je me suis dit que c’était peut-être mon jour pour la gagne. Le Turc a attaqué, j’ai contré mais j’ai préféré assurer ensuite car les jambes, ce n’était pas ça. Mais je suis super, super, super content. Cette médaille me tenait à cœur, je me suis battu pour obtenir ma naturalisation et je voulais tout donner pour ce pays qui m’a accueilli. »

Kevin Menaldo, médaille d’or de la perche avec 5,72 m :
« Je suis très content, car j’ai sauté sans mon entraîneur qui n’a pas pu venir à cause des grèves, et sauter tout seul sur un championnat comme ça pour moi était une épreuve, mais je bats mon record en plein air (ndlr : pour 5,75 m en salle). C’est aussi les minima pour Zürich, et l’une des cinq meilleures perfs européennes de la saison. J’ai tenté 5,85 m justement pour avoir la deuxième perf mondiale derrière Renaud. Je suis à chaque fois vraiment au-dessus de la barre, et je fais tomber pour pas grand-chose. Bref, je reprends des sensations, de l’envie et de la niaque. Y’aura encore de grosses échéances avant Zürich, où j’irai pour faire une médaille. »

Frédéric Dagée, médaille de bronze au poids avec 18,22 m :
« Je ne suis pas content du tout, non. A l’échauffement, je lance à 19 m, et je ne fais pas plus de 18,50 alors que ça se gagne à 18,58 m. Ça veut dire qu’il y a encore du travail. Il y a sans doute eu un peu de crispation au début du concours, ce n’est pas facile à gérer. Mais je suis arrivé ici HS à cause d’un voyage de huit heures cette semaine, plus une grosse séance… Il y a encore quelques réglages à faire pour reproduire en compétition ce que je fais à l’entraînement. On va voir ce qu’on va faire maintenant comme compétitions, car j’ai encore le record de France (ndlr : 19,67 m par Yves Brouzet en 1970) dans un coin de ma tête. »

MathildeRaibaut, médaille d’or du 100 m haies en 13’’23 (+2,2 m/s) :
« C’est bien, il fallait bien partir et c’est ce que j’ai fait. Le départ est moins point faible mais j’ai progressé. Je suis partie moins vite que les autres mais mieux que d’habitude, et après je sais faire. Cette année, je me concentre sur moi-même. Le chrono est super, cela ne fait rien si le vent est un peu trop favorable. »

Edith Doekoe, médaille d’argent du 100 m haies en 13’’52 (+2,2 m/s) :
« Je suis contente. J’espérais un podium et un chrono, et c’est à peu près le temps que je voulais. Je me sentais assez bien, mais j’ai un peu ralenti à mi-course, je ne sais pas pourquoi. »

 

Ken Romain, médaille d’or du 100 m en 10’’29 (+1,7 m/s) :
« C’est une grande surprise, je ne pensais pas réaliser un temps comme ça ou alors que le vent était trop fort… A l’entraînement cette semaine le coach me disait que j’allais très vite mais je ne le sentais pas, j’étais fatigué. Déjà, quand j’avais vu 10’’35 en demi, j’étais choqué… C’était serré mais je me suis dit qu’une finale, il fallait la gagner. Je vais maintenant faire soit le 100 plus le 200, soit le 400 m aux championnats de France espoirs. C’est lui prendra la décision, car c’est grâce à lui si j’en suis là et que j’ai fait ce chrono. »

Antoine Martinet, médaille de bronze du 1500 m en 3’52’’29 :
« Pour une fois, cela s’est bien passé tactiquement. J’ai réussi à rester bien placé, toujours 3 ou 4e,  et je me suis accroché. Je venais pour un podium, j’avais des bonnes jambes. On passe vraiment lentement mais j’avais fait une grosse séance « spé » 800 m, et j’ai eu un bon finish puisque je crois qu’on fait le dernier tour en 55’’. C’est la première fois  que je ne me rate pas en équipe de France, je suis content ! »

Emilie Tissot, médaille d’argent du 10000 m marche en 47’16’’61 :
« Je suis vraiment super contente car j’ai eu des mois très difficiles. Je ne m’entraînais vraiment pas bien à cause de mes études de kiné en Allemagne et d’un stage, et parce que mon père ne pouvait plus me suivre comme il le faisait jusque là. J’ai même dû faire un break de plusieurs semaines. Et là, je reprends et je fais 2e, c’est très bien. J’avais peur de la chaleur mais cela s’est bien passé. J’ai toujours ce problème technique à cause de l’extension de ma jambe, qui ne peut pas être totale, et qui m’a valu deux cartons rouges. J’ai ralenti, j’arrive en en ayant encore sous le pied, c’est bon signe. »

Stella Akakpo, médaille d’or du 100 m en 11’’42 (+1,5 m/s) :
« Je suis contente car c’est un championnat, et l’essentiel est donc d’y gagner. Cela fait toujours plaisir d’entendre l’hymne chez soi… Le chrono n’est pas extra, mais les sensations reviennent. Je les avais perdues ces derniers temps, mais mon entraîneur et mon groupe m’ont beaucoup soutenue pour que je fasse un tel chrono. Il faudra être forte fin août, on a encore le temps, on va continuer à travailler. »

Stéphane Yato, médaille d’or du 400 m haies en 51’’12 :
« Etre le premier champion de l’histoire de cette compétition ? Ça fait plaisir, c’est sûr, d’autant que c’est ici, sur ce stade, que j’ai couru pour la première fois de ma vie d’athlète. Je suis du coin, j’habite à côté d’ici, j’ai l’impression d’être à la maison. Il n’y avait donc pas de stress. Le chrono n’est pas très bon, j’ai plutôt les 49’’ en tête, mais il y a beaucoup de vent et je sors d’une déchirure. J’ai senti une petite alerte à l’échauffement. J’ai eu peur mais c’est passé. »

Agnès Raharolahy, médaille d’or du 400 m en 53’’07 :
« Cela s’est plutôt bien passé. Pour une fois j’ai osé me lancer, et c’est la première course où j’avais quelqu’un avec moi sur la dernière ligne droite. Je suis déçue du chrono, je voulais passer sous les 53’’ et battre me record personnel à 52’’90, mais ça reste mon deuxième meilleur chrono perso. Et puis, il y a la médaille… »

Lisa Blameble, médaille d’argent sur 800 m en 2’08’’28 :
« Dans l’ensemble, ça va, sauf la dernière ligne droite… En fait, je me sentais très bien, arrivée au 200 derniers mètres je me suis dit, c’est bon, j’y vais, ça allait, je relançais, et j’ai été très surprise de la voir (ndlr : la Portugaise Marta Pen Freitas revenir dans la dernière ligne droite. J’aurais peut-être dû attendre, mais sur le coup je me sentais bien… L’ambiance ? Il y a une super ambiance en équipe de France, on se connaît tous, on forme vraiment une bonne équipe. »

Jeanine Assani Issouf, médaille d’or du triple saut avec 13,95 m (+0,8 m/s) :
« Je me sentais bien, mais je piétine au 2e essai, celui où je fais 13,95 m, avant de prendre la planche. C’était compliqué avec le vent. On l’attendait avant de partir, il ne venait pas, puis il se mettait soudainement à souffler en pleine course. Je mords les deux derniers essais à plus de 14 m, dont l’un de rien. Je sais que j’ai dans les jambes le record de France (ndlr : 14,03 m par Teresa N’Zola Meso en 2005), j’étais venue pour ça. Bon, il y a quand même la première marche du podium… Gagner pour l’équipe de France, ça change des meetings, c’est vraiment bien. Pendant la Marseillaise, j’avais les larmes qui venaient. »

 

RB
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