C’est à Doha, au Qatar, que se déroulent aujourd’hui, en fin d’après-midi, les championnats du monde des 100 km. Il sera 18h heure locale (16h00 en France) au départ de l’épreuve et le thermomètre devrait osciller entre 18°C et 19°C. Une température acceptable mais qui ne sera pas propice à de grandes performances niveau chrono. Dans une édition qui promet d’être la plus relevée de l’histoire, les Français tenteront de monter sur le podium par équipes. Les explications de Jean-François Pontier, manager du hors stade.

Trois jours après l’attribution des Mondiaux d’athlétisme 2019 à Doha, le Qatar se retrouve à nouveau sur le devant de la scène, avec les championnats du monde de 100 km. Mais contrairement à ce que l’on peut imaginer, c’est plus le revêtement du parcours que la température qui devrait faire de gros dégâts. « Le plus gros souci, sur le circuit de cinq kilomètres à parcourir vingt fois, ce sera la nature du sol, explique Jeff Pontier. Il est constitué en partie de dalles de marbre et d’asphalte. Les coureurs ne sont pas habitués à un tel sol, qui implique une réponse différente sur le plan musculaire, d’où des risques de douleurs inhabituelles et de crampes. »

Un podium pour les hommes ?
Dans ce contexte, la stratégie des Bleus peut être résumée en un mot : prudence. « La densité n’a jamais été aussi forte, estime le manager du hors stade. Suite à l’annulation de l’édition 2013, trente-neuf nations ont eu à cœur d’inscrire des coureurs frustrés de n’avoir pas été en mesure de s’exprimer l’an dernier. » Russes, Japonais, Américains et Italiens auront, comme toujours, de solides arguments à faire valoir. Chez les hommes, l’Anglais Steve Way et le Russe Valery Larkin ont déjà couru sous les 6h20. Mais ils n’ont qu’un 100 km à leur actif et devront se méfier de l’Italien Giorgio Calcaterra, champion du monde en titre et beaucoup plus expérimenté. Dans le clan français, Michael Boch et Jérôme Bellanca font figure de leaders, au sein d’un collectif très dense (avec Jérôme Andrieu, Dominique Bordet, Régis Raymond et Ludovic Dubreucq). « J’ai donné des consignes très précises, avec l’objectif d’obtenir un bon résultat d’ensemble. Tant que le soixante-dixième kilomètre n’aura pas été atteint, la prudence s’imposera. Puis nous aviserons. » Avec l’idée, qui n’a rien d’utopique, d’aller chercher une place collective sur la boîte.

Chez les Françaises, difficile de nourrir des ambitions bien précises. Sur les six athlètes retenues pour ces Mondiaux, deux ont dû décliner la sélection pour blessure, et une pour des raisons professionnelles. Quant à Anne-Cécile Fontaine, elle était encore incertaine la veille de la course, suite à une douleur aux ischio-jambiers. Les deux autres Bleues en lice : Gwenaëlle Guillou et Magali Reymonenq. « Cependant, pas de panique, tempère Jeff Pontier. Les filles restent bien concentrées sur l’échéance et ont bien conscience du niveau de la compétition. Elles aussi partiront prudemment. » Et si la prudence était la mère de toutes les bonnes surprises ?

Christophe Rochotte et Florian Gaudin-Winer

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