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Eloyse Lesueur : « Un pari fou ! »
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Eloyse Lesueur : « Un pari fou ! »

La sauteuse en longueur, désormais licenciée au Sco Sainte-Marguerite, aborde l’année 2015 pleine d’ambitions, en ayant profité de l’hiver pour changer de technique. L’élève de Renaud Longuèvre a choisi de délaisser son ciseau simple mais léché pour un double ciseau. Et comme l’an passé, sa saison hivernale sera marquée par une dose accrue de sprint. Ce soir, elle participera au concours de la longueur à Eaubonne, lors du meeting féminin du Val d'Oise. Un test très intéressant.

Comment jugez-vous votre première compétition de l’année, lors du match en salle Grande-Bretagne - France - Allemagne - Ecosse ?
A Glasgow, la perf’ (ndlr : 6,59 m) n’était pas celle que j’espérais, mais il était important d’y être pour l’équipe de France. Je sortais de stage et je me sentais assez fatiguée.  Quelle que soit la performance, j’ai toujours plaisir à sauter en bleu. Le principal était de gagner.

Depuis, vous vous êtes alignée sur 60 m à Lyon puis à Mondeville…
Il est important d’acquérir de la vitesse pour avoir un pied solide à l’impulsion, et que ce pied me propulse le plus loin possible. J’ai aussi besoin de réveiller cette vitesse en confrontation et de travailler ma résistance. Tout cela va de pair. Cela passe par des sorties sur 60 m, même si ce n’est pas forcément évident, puisque c’est aussi une épreuve technique. Le temps que je ne passe pas à sauter, je le passe à faire des réglages sur le départ notamment, mais j’en ai besoin, et j’espère battre mes records de cette façon, y compris en longueur.

Cela signifie-t-il que vous privilégiez la vitesse à la longueur cet hiver ?
L’objectif prioritaire reste ma discipline individuelle, mais je suis engagée dans un double projet, et je suis disponible pour amener mon expérience en grands championnats au sein du relais, comme je l’ai fait à Zurich, où j’étais remplaçante et me tenais prête à courir. Je fais donc un peu plus de sprint cet hiver que l’an passé, lors duquel j’étais déjà pas mal orientée vers la ligne droite, mais sans avoir l’attitude d’une vraie sprinteuse. C’est sur ce point que je veux progresser.

Vous verra-t-on sur les sautoirs de Prague, au mois de mars, pour les championnats d’Europe en salle ?
J’ai fait les minima et ma volonté est d’y aller. Maintenant, je ne veux pas y aller dans n’importe quelles conditions. Je tiens à être dans les meilleures dispositions physiques et techniques pour répondre aux sauts de mes concurrentes. Ma première véritable compétition de longueur se fera à Eaubonne, et c’est seulement après que nous déciderons si je m’aligne ou non aux championnats d’Europe. De la même façon, nous n’avions décidé qu’après le meeting de New York l’an passé d’aller aux Mondiaux, alors que ce n’était pas du tout prévu. Je ne veux pas y aller pour faire de la figuration et me trouver des excuses. J’ai quand même changé ma technique fin novembre, c’est quelque chose de récent. Je ne dis pas que d’ici là je vais foirer toutes mes compétitions, mais c’est un challenge important.

Comment se traduit concrètement cette évolution ?
Je suis passé d’un ciseau simple à un ciseau double. C’est bien plus complexe qu’un simple coup de genou en plus en l’air. C’est un changement de rythme important, que je ne connaissais pas avant. J’ai toujours sauté en ciseau simple depuis mes seize ans. Depuis que je travaille avec Renaud, nous nous sommes appliqués à perfectionner la même technique. Nous travaillons désormais sur une nouvelle piste, pour perdre moins de vitesse sur la course d’élan.  Il s’agit de transférer le travail fait sur la course dans les airs. C’est quand même un pari fou ! Ce n’est pas quelque chose qu’on réalise comme ça un beau matin.

Comment s’est prise la décision ?
L’idée est venue suite au passage de Carl Lewis à Paris. Nous avons pu échanger avec lui lors d’un repas, autour de son expérience du très haut niveau. Juste après, Renaud est venu me voir en me disant qu’il voulait que nous discutions d’un truc. Quand il m’a parlé du double-ciseau, je lui ai répondu que j’y pensais aussi et que je ne savais pas comment lui en parler. Je lui ai dit que ça pourrait être sympa. Il a rétorqué que ce ne serait pas juste « sympa », mais que ce serait fou et que ça allait me plaire, même si c’était quelque chose de difficile à mettre en place. On a commencé à regarder des vidéos, et nous nous sommes lancés !

Votre course d’élan va-t-elle être impactée par ce changement ?
Cette nouvelle technique signifie qu’il y a beaucoup moins de contraintes pour moi. J’avais tendance à décélérer sur la fin de course car le ciseau simple m’obligeait à fixer mes segments et ce n’était pas en corrélation avec la fin de course, qui est censée vous donner de la vitesse et de la fréquence. Le double ciseau est dans la continuité de la course d’élan. Cela permet d’éviter d’allonger, d’avoir les épaules en arrière. Quand vous me verrez sauter, vous verrez qu’il y a beaucoup moins de déperdition de vitesse.

Vous effectuez ce changement après votre saison la plus aboutie, marquée par un titre de championne d’Europe et un autre de championne du monde en salle…
Mon objectif n’est pas que d’être championne du monde en salle, mais d’être championne olympique. S’il y avait un moment pour faire ce changement, c’est maintenant. Cela me donne deux ans pour être au point. Cela ne m’empêche absolument pas de courir vite et d’exprimer mes qualités de pied. Il n’y a pas de raisons que je ne réussisse pas ce challenge. Je ne crains absolument rien, à part la blessure. Si j’avais eu peur, je ne l’aurais pas fait. J’ai confiance en mes qualités et en mon entraîneur.

Une dose de sprint supplémentaire et une nouvelle technique impliquent-elles plus de séances d’entraînement ?
Cela fait un peu plus de tout, mais c’est aussi beaucoup plus de plaisir. C’est beaucoup de changements, mais il n’y a aucune monotonie. Jusqu’à présent, je ne vois aucun souci, et je vous donne rendez-vous très bientôt pour faire le bilan de tout ça…

Propos recueillis par Etienne Nappey pour athle.fr

Retrouvez la biographie d'Eloyse en cliquant ici

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RB
Admin Athle.fr
les réactions (1)
Yves Levasseur - 11/02 (14h50)
Ce pari est il fou je n'en sais rien mais derniérement lors d'un colloque avec Robert Emyan, ce grand Monsieur nous a dit que de passer au ciseau même simple le faisait régrésser ..donc à méditer Je ne suis pas un spécialiste
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