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Rénelle Lamote : « Une étape importante »
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Rénelle Lamote : « Une étape importante »

En s’imposant en 1’59’’39 et avec la manière lors du 800 m du meeting de Rehlingen (Allemagne), lundi dernier, Rénelle Lamote a fait coup double. Elle est descendue pour la première fois de sa carrière sous les deux minutes et a réalisé le niveau de performance pour les championnats du monde de Pékin (2’00’’20). Le record de France espoirs de Florence Giolitti n’est plus qu’à sept centièmes et, en ce début de saison, la protégée de Thierry Choffin au pôle de Fontainebleau occupe le deuxième rang des bilans mondiaux. Autant dire que cette course représente peut-être un tournant pour l’étudiante de vingt-et-un ans en troisième année de Staps management du sport. Mais pas question de s’arrêter en si bon chemin. Le lendemain matin de son 800 m record, Rénelle était déjà sur le rameur, le vélo et entre les mains d’un kiné, avant d’enchaîner le soir avec une autre séance de récupération. Le sujet de son mémoire à la fac ? Comment devient-on athlète de haut niveau en France…

Athle.fr : Rénelle, que représente pour vous ce premier passage sous la barrière des deux minutes ?
Rénelle Lamote : C’est une étape super importante. Ça a y est, c’est fait ! Plein de choses nouvelles vont arriver. Autour de moi, tout le monde me parlait de ces 2’ comme d’un mur. Moi, j’essayais de me dire que c’était un chrono comme un autre, que ça viendrait avec l’entraînement.

Et finalement, c’est arrivé dès votre deuxième 800 m de la saison, lors du meeting de Rehlingen. Avez-vous senti pendant la course que c’était le bon jour ?
Dans la dernière ligne droite, j’ai aperçu le panneau électronique qui indiquait 1’56. Il ne me restait plus beaucoup de mètres. Alors j’ai tout donné jusqu’à l’arrivée.

Racontez-nous ce 800 m record…
Je savais que Lynsey Sharp (vice-championne d’Europe à Zurich en 1’58’’80) était dans la course. Mon coach m’avait dit de courir pour gagner, au niveau de l’attitude. Je fais un premier tour lors duquel j’essaye d’être assez relâchée. Je croyais que la lièvre allait faire 600 m mais elle s’arrête au 400 m. Au 500 m, j’entends le souffle de Sharp et je sens qu’elle commence à craquer. Je me dis : « passe, n’attends pas ! ». Je sais que je suis sur les bases de moins de deux minutes. Dans la dernière ligne droite, je sens que Sharp ne reviendra pas.

Vous êtes actuellement la deuxième meilleure performeuse mondiale de la saison. Qu’est-ce-que ça vous inspire ?
Ça fait plaisir ! J’ai fait un petit screenshot (capture) de l’écran ! C’est assez rare de se retrouver dans cette position-là. Mais je sais bien que, rapidement, les filles vont courir plus vite.

Vous allez pouvoir participer à des grands meetings, sans doute des étapes de la Diamond League…
Avant le début de saison, je n’avais pas vraiment le niveau pour entrer dans de grosses courses. Maintenant, je vais pouvoir un peu plus choisir où je vais courir. C’est super de pouvoir se confronter aux meilleures athlètes. Je vais maintenant m’aligner à Montreuil puis à Rome, et sûrement aussi au meeting Areva.

Vous semblez avoir franchi un nouveau palier cette année, après une saison 2014 déjà marquée par une forte progression. Comment l’expliquez-vous ?
Selon mon coach, j’ai progressé un peu dans tous les domaines, que ce soit en vitesse ou en aérobie. Je crois que j’ai surtout gagné en relâchement. Avant, je me crispais peut-être un peu plus.

Au-delà du passage sous la barrière des deux minutes, vous avez réalisé le niveau de performance pour les championnats du monde de Pékin. C’est un soulagement ?
L’objectif était de faire les minima dès le début de saison, pour ensuite me faire plaisir en compétition et bien préparer les Mondiaux. La course au chrono m’aurait beaucoup fatiguée. J’ai donc de la chance d’avoir réalisé rapidement les minima. Pékin, ça va être totalement différent de mes précédents championnats. Il faudra que je coure plusieurs fois sous les deux minutes cette saison pour espérer entrer en finale.

Vous avez participé aux championnats d’Europe de Zurich en 2014 et aux championnats d’Europe de Prague cet hiver, avec, à chaque fois, une élimination en demi-finales…
A Zurich, je découvrais ce qu’était un grand championnat. J’ai été éliminée au même stade à Prague mais j’ai beaucoup appris et je me suis « faite sortir » beaucoup plus joliment qu’en Suisse (rires). J’espère faire mieux aux Mondiaux. En courant dans de grands meetings, je vais continuer d’acquérir de l’expérience. Je vais d’ailleurs courir à Rome (le 4 juin) et Montreuil (le 9 juin), dans l’optique de simuler un enchaînement de courses en championnat. A l’entraînement, on va aussi rapprocher des séances difficiles.

Cet été, il y a les Mondiaux de Pékin mais aussi les Europe espoirs à Tallinn (Estonie). Est-ce une compétition qui sera à votre programme ?
Oui, c’est même l’objectif de la saison ! J’aimerais vraiment y gagner ou au moins être sur le podium, pour prendre ma revanche sur il y a deux ans (éliminée en séries). Ce sera forcément plus rassurant de figurer parmi les favorites.

Le 800 m féminin semble assez ouvert au niveau mondial, notamment suite au recul des Russes grâce à la lutte antidopage…
Effectivement, des filles en moins d’1’57, il n’y en a pas énormément. D’ailleurs, il n’y en a eu aucune l’an dernier (ndlr : meilleure performance mondiale en 1’57’’67 pour l’Américaine Ajee Wilson). J’en ai discuté avec Patricia Djaté (ndlr : recordwoman de France du 800 m en 1’56’’53) et elle m’a dit qu’il y a des choses à aller chercher en ce moment. Ce ne sont pas les 800 m de son époque. Patricia m’envoie des encouragements après chacune de mes courses. Son record de France ? Pour l’instant, ce n’est pas un objectif, c’est plus un rêve.

Avec vous, mais aussi Emma Oudiou, qui vient de battre le record de France espoirs du 3000 m de steeple, et Camille Laplace, qui progresse sur 800 m, votre groupe d’entraînement marche fort. Ça vous pousse ?
C’est génial ! Si je fais ces perfs, c’est aussi grâce aux autres athlètes du groupe, qui sont toujours là à l’entraînement. Il y a une super dynamique. Ça marche pour tout le monde. On ne pouvait pas rêver mieux pour débuter l’été.

Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

Retrouvez la biographie de Rénelle en cliquant ici

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RB
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