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Championnats du Monde en salle : Compaoré, c’est le pied !
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Championnats du Monde en salle : Compaoré, c’est le pied !

Malgré une talonnade qui l’a handicapé tout au long de la finale du triple saut, Benjamin Compaoré a décroché sa première médaille mondiale chez les seniors, en prenant la troisième place avec 17,09 m. Un résultat qui valide son choix audacieux de changement de pied d’appel au niveau du cloche-pied, il y a moins de quatre mois. Dans le concours féminin, septième place pour Jeanine Assani Issouf avec 14,07 m. Jérémy Lelièvre, huitième de l’heptathlon avec 5769 points, est également finaliste. Sur 60 m haies, Pascal Martinot-Lagarde et Dimitri Bascou ont facilement dominé leur sujet en remportant leur série.

En plus d’être un des meilleurs triple sauteurs au monde, Benjamin Compaoré est aussi en train de devenir un masseur hors pair. A son corps défendant puisque, si le Strasbourgeois a passé une bonne partie de la finale à se masser le pied, c’est à cause d’une talonnade au pied droit apparue lors des championnats de France et qui s’est vite réveillée. « Je ne savais pas trop où j’en étais mais, dès le premier essai, la douleur a été assez intense, raconte-t-il. Malgré ça, j’ai réussi à dépasser le cap de la souffrance. »
Pour réaliser un concours d’une régularité exemplaire, marqué par une progression linéaire. Au premier essai, le champion d’Europe en plein air marque son territoire avec un triple saut à 16,77 m, qui lui assure une place dans le top 8. Après une deuxième tentative mordue, il enchaîne avec une performance à 17 m. Son camarade d’entraînement Harold Correa, qui a « cherché les temps de saut pendant tout le concours », est, lui, éliminé (9e avec 16,30 m). Au quatrième essai, Benjamin fait intelligemment l’impasse pour laisser un peu de répit à son talon droit. Déjà derrière le Chinois Bin Dong, qui sera titré avec 17,33 m, il voit l’Allemand Max Hess lui passer devant avec 17,33 m. Alors le Français donne encore un petit coup de collier, avec un cinquième et un sixième triple sauts à 17,04 m et 17,09 m. Trop loin pour le Portugais Nelson Evora, bloqué à 16,89 m.

Une nouvelle carrière
Pas mal pour un athlète qui, il y a trois mois et demi, a décidé, avec son entraîneur Jean-Hervé Stievenart, de changer de pied d’appel pour le cloche, en passant du gauche au droit. Une modification radicale, due à une cheville gauche devenue trop douloureuse. « C’est comme si on disait à Nadal de changer de bras au tennis au bout de dix ans, parce que ça n’allait pas, compare Benjamin Compaoré. Je suis assez fier d’avoir pris cette décision. »
Il peut l’être car, à vingt-huit ans, il décroche sa première mondiale chez les seniors, dix ans après son titre en plein air lors des Mondiaux juniors. Un beau cadeau pour ce triple sauteur amoureux fou de sa discipline, qui voit sa ténacité récompensée. Même s’il faisait un peu la fine bouche à l’issue du concours : « Je suis content mais le sentiment est mitigé, car je sais que c’était jouable pour la victoire. Un titre de champion du monde à 17,33 m, c’est un truc à ne pas louper. »
En bonus, Benjamin Compaoré réalise le niveau de performance pour les Jeux olympiques de Rio, fixé à 17,05 m. « C’est une nouvelle carrière qui commence pour moi, savoure le Français. J’ai encore beaucoup de marge car ma technique est encore très perfectible. » Ça promet !

Les larmes d’Assani Issouf
La joie de Benjamin Compaoré, même si elle était mesurée, contrastait avec la détresse de Jeanine Assani Issouf, quelques heures plus tôt. Les yeux baignés de larmes, la triple sauteuse de Limoges avait beaucoup de mal à digérer sa septième place avec 14,07 m, une performance réalisée au troisième essai. « Je suis déçue, soufflait-elle. Le pire, c’est que j’étais bien. Mais mon premier essai mordu a tout perturbé. Le podium était abordable. 14,07 m, ce n’est pas ce que je vaux. »
La médaille de bronze était en effet à sa portée, au vu de ses première et cinquième tentatives très lointaines mais non validées. Elle revient finalement à la Grecque Paraskevi Papahristou avec 14,15 m, dans un concours remporté par la Vénézuelienne Yulimar Rojas (14,41 m) devant l’Allemande Kristin Gierisch (14,30 m). L’entraîneur de Jeanine, Jean-Christophe Sautour, tentait de positiver : « C’est sa première place de finaliste. C’est le point positif. Elle va être déçue pendant un moment. Un podium l’aurait mise en confiance pour la suite. Mais ça va peut-être la piquer et la motiver encore plus. »
Troisième et dernier finaliste du jour côté Français : Jérémy Lelièvre à l’heptathlon. Après une première journée difficile, le Normand s’est accroché. S’il n’a pas réalisé le total qu’il espérait (5769 points), il a tout de même réussi à intégrer le top 8 d’une compétition largement dominée par l’Américain et recordman du monde Ashton Eaton (6470 points). Après un 60 m haies en 8’’24 m et une barre à 4,60 m passée à la perche, il a pu lâcher les chevaux lors du 1000 m, avec un temps de 2’36’’15 tout proche de son record personnel. « J’aurais aimé mieux faire mais je suis quand même finaliste. Je ne peux pas cracher dessus. »

Martinot-Lagarde et Bascou impressionnent
Carole Zahi, pour sa première sélection sous le maillot bleu, a été éliminée dès les séries du 60 m, après une course bouclée en 7’’36 où « il ne s’est rien passé », selon ses propres mots. Les hurdlers Pascal Martinot-Lagarde et Dimitri Bascou ont, eux, été beaucoup plus en réussite. Impériaux, ils ont remporté leur série respective en 7’’48 et 7’’58 avec deux stratégies différentes. « Lors des anciens championnats, j’y allais cool au début en essayant de tout garder pour la finale, explique le premier. Mais cette psychologie d’économie me mettait dans une fausse allure de croisière. Donc maintenant, je ne me relâche qu’après la dernière haie. »
Le recordman de France du 60 m haies s’est un peu moins employé : « J’y suis allé sans prise de tête. J’ai respecté les consignes, qui étaient d’aller chercher des sensations de vitesse. Mais je suis resté dans la facilité. » Les Bleus ont réalisé les deux meilleurs temps des séries (7’’58 aussi pour le Jamaïcain Omar McLeod), de très bon augure avant les demi-finales et la finale de ce dimanche.
Dernière bonne nouvelle du jour : la victoire lors du 800 m Masters W55 d’Hélène Douay. La Française de cinquante-cinq ans a remporté cette course, proposée en épreuve de démonstration, en 2’37’’30, alors que Pierre Faucheur a terminé au pied du podium en M60 (2’18’’23). « Je me suis sentie soutenue par tout le staff de l’équipe de France, apprécie-t-elle. En participant à cette compétition, j’ai vécu une immersion dans un monde que je ne connaissais pas. » Sa première place n’est pas comptabilisée au tableau des médailles. Mais les Bleus occupent désormais la troisième place de ce classement, derrière les Etats-Unis (déjà quinze podiums !) et les Pays-Bas.

A Portland, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

Retrouvez toutes les photos de la compétition en cliquant ici

 

RB
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