Trois Français participent au meeting dédié aux épreuves combinées de Götzis (Autriche) ce week-end. Kevin Mayer, Bastien Auzeil et Antoinette Nana Djimou visent le niveau de performance pour les J.O., dans un contexte qui s'annonce très relevé.

Après une rentrée avortée à Florence il y a quelques semaines, pour cause de maladie, Kevin Mayer s’attaque de nouveau à un décathlon, pour la première fois depuis un an. Privé des Mondiaux de Pékin et de Portland, le décathlonien de l’EA Rhône-Vercors, se frottera aux meilleurs spécialistes dans le cadre du prestigieux meeting de Götzis, en Autriche. Sur le Mösle stadium, il retrouvera ainsi le tenant du titre allemand Kai Kazmirek, mais aussi ses compatriotes Arthur Abele et Rico Freimuth, le Canadien Damian Warner, le Sud-Africain Willem Coertzen et l’Américain Jeremy Taiwo.
Cette concurrence particulièrement dense est également proposée au Grenoblois Bastien Auzeil, en progression constante depuis deux ans. Si les Français veulent être du voyage à Rio, il leur faudra réaliser plus de 8300 points, et 8000 pour prétendre à une place en équipe de France pour les championnats d’Europe d’Amsterdam. En cas de victoire, l’un des deux pourrait devenir le troisième Français à s’imposer à Götzis, après Thierry Dubois en 1979 et Christian Plaziat dix ans plus tard. Le dernier Bleu à être monté sur le podium est Romain Barras en 2010.

Antoinette Nana Djimou est la troisième Française à faire le voyage à la frontière avec la Suisse et le Liechtenstein. En retrait cet hiver, la double championne d’Europe cherchera à se relancer, sur une piste où elle a déjà connu la joie d’un podium (3e en 2011). A la recherche des niveaux de performance requis pour Amsterdam (6000 points) et Rio (6300 points), la Montreuilloise se frottera aux Anglaises Katarina Johnson-Thompson, Morgan Lake et Jessica Ennis-Hill, en plus de la tenante du titre canadienne Brianne Theisen Eaton, de la Belge Nafissatou Thiam et de la Tchèque Eliska Klucinova. Si tout sourit à Antoinette, elle pourrait se rapprocher du podium. Mais nul doute que valider son billet pour les Jeux olympiques suffirait amplement à son bonheur.

Etienne Nappey pour athle.fr