Pauline Pousse au disque et Sandra Gomis sur 100 m haies ont toutes les deux réalisé le niveau de performance requis pour les Jeux olympiques de Rio dans leur épreuve respective, ce samedi à Angers. De quoi leur offrir le sourire malgré leur deuxième place, derrière Mélina Robert-Michon et Cindy Billaud. Qualifié pour les Europe d’Amsterdam au décathlon, Florian Geffrouais n’en veut pas trop non plus à Bastien Auzeil de l’avoir devancé. Il est des défaites qui sonnent comme des victoires. Pour Sandra Gomis, coupable d’une légère faute sur le dernier obstacle de la finale du 100 m haies, l’amertume n’est pas restée longtemps en bouche. Depuis une heure, la Saint-Nazairienne avait en bouche le goût délicieux procuré par une série avalée en 12’’79, nouveau record personnel et niveau de performance pour les Jeux olympiques de Rio. Comme une cerise posée avant le gâteau. Lors de la grande explication, la championne de France 2011 avait perdu un peu de sa fluidité impressionnante, et a fini par plier après quatre-vingt-dix mètres d’un duel de toute beauté avec Cindy Billaud (Sco Sainte-Marguerite Marseille), vainqueure en 12’’83. « Il y a quatre ans, j’avais raté les J.O. de Londres pour quatre centièmes. Finalement, je suis revenue encore plus forte après beaucoup de changements dans ma vie, dont un petit bébé. Je suis super contente de partir à Rio, même si je ne réalise pas encore », appréciait la médaillée d’argent en 13’’12. Pauline Pousse, un grand cri L’esprit de Pauline Pousse a, lui, quitté les fourneaux une fois le plat cuisiné, oubliant un peu l’assaisonnement. Le niveau de performance requis pour Rio, qu’elle convoitait depuis des semaines, est tombé au deuxième essai de la finale du disque, avec un nouveau record personnel de 62,66 m, ponctué d'un grand cri de joie et de soulagement. Alors en tête du concours devant la référence Mélina Robert-Michon, et ce jusqu’au cinquième essai, le soufflé est retombé brusquement. « Si je n’avais pas été aux championnats de France, je me serais sans doute arrêtée après le deuxième essai. Émotionnellement, je n’étais plus du tout dedans. Les minima le jour des France, c’est le rêve absolu, je savoure. C’est un rêve de petite fille. Je vais découvrir les Jeux olympiques, et je vais kiffer ! » Un plaisir que la sociétaire d’Athlé 91 va partager avec Mélina Robert-Michon (Lyon Athlétisme), lauréate du jour avec 63,40 m, et qui connaîtra pour la première fois en cinq participations aux Jeux la compagnie d’une autre discobole. La Lyonnaise a bien failli connaître sa première défaite aux championnats de France Elite depuis 1998 (!), mais s’est reprise au cinquième essai pour confirmer sa suprématie, remerciant au passage sa dauphine pour l’avoir poussée efficacement dans ses retranchements. Geffrouais, la persévérance récompensée Pour Florian Geffrouais, la mayonnaise a eu du mal à prendre, la faute à une première journée très compliquée, et a failli (mal) tourner à plusieurs reprises. Mais au matin du deuxième jour, le décathlonien a repris la recette par le bon bout et a mis les ingrédients dans le bon ordre. « Des décathlons comme ça, je n’en ai pas faits beaucoup. Il y a eu de grosses désillusions, et de bonnes surprises. La première journée, rien n’a marché, et la deuxième, tout s’est mis en place normalement. Au final, cela me fait un peu mal au cœur d’être aussi proche des minima pour les Jeux, mais j’ai encore une chance dans deux semaines. Je vais aller à Amsterdam avec Romain (NDLR : Barras), qui est un super pote. Je vais récupérer, et on ira se ‘’chicher’’ là-bas pour faire le taf et gagner mon ticket pour Rio », souriait-il à sa descente du podium, après avoir dansé la samba sans arrière-pensée pour célébrer la qualification olympique de son camarade Bastien Auzeil. A Angers, Etienne Nappey pour athle.fr |