La dernière journée des championnats du monde juniors n’a pas permis à la délégation française d’ajouter une nouvelle médaille à son total de cinq.

Avec cinq médailles au compteur avant l’ultime journée, la délégation française avait déjà assuré un bon rendement pour ces championnats du monde. Surtout que les deux dernières cartes à jouer pouvaient laisser espérer une breloque supplémentaire.

Première à se mettre en action, Laura Valette n’était pas favorite pour monter sur la boîte sur 100 m haies. Placée au couloir 9, elle savait que seule une performance autour du record de France (13’’07) pouvait lui permettre d’espérer quelque chose. Mais suite à un premier rappel du starter, Valette ne retrouvait pas la concentration nécessaire pour jaillir à nouveau aussi bien des blocks. Mal partie, elle coupait son effort sur les derniers mètres pour finir huitième en 13’’42. « Sur le premier départ j’étais vraiment bien partie, expliquait-elle. J’étais super motivée, j’étais super en forme à l’échauffement. Et après, au deuxième départ, je n’arrive pas à me remettre dedans. »

Et alors que Valette quittait la piste en rage, Nawal Meniker entamait son concours de hauteur. Très propre à 1,74 et 1,79 m, la Française s’y reprenait à deux fois pour franchir 1,83 m, avant de caler à 1,86 m. « J’étais plutôt bien à l’échauffement et en début de concours, déclarait-elle. Sur mon deuxième essai à 1,86 m, il ne me manque pas grand-chose. Je pensais peut-être trop à la technique, à arranger mes sauts. »

Surprenant sprint
Egalement huitième, Nawal Meniker n’ajoutait pas de nouvelle médaille dans l’escarcelle bleue. C’est donc avec cinq médailles, dont l’or de Yanis David à la longueur, que la France est repartie de Pologne. Un bilan très honnête à la vue du niveau international. Avec trois médailles, les sauts ont une nouvelle fois joué le rôle de pourvoyeur numéro un. Car, en plus de David, Hilary Kpatcha (3e de la longueur) et Melvin Raffin (3e du triple saut) ont décroché un accessit.
L’autre part belle est à mettre au profit du sprint. Probable médaillable avant la compétition (4e au bilan), le relais 4x100 m (Murcia, Leduc, Peltier et Raffaï) a étonné en série (meilleur temps avec 43’’82) avant de confirmer en finale (2e place). Un résultat bonifié par la surprenante Estelle Raffaï, incroyable médaillée de bronze sur 200 m, alors qu’elle ne visait au départ qu’une place en demi-finale.

Dans un contexte encore plus compliqué avec les athlètes des hauts plateaux africains, les demi-fondeurs ont bien défendu leurs peaux, à l’image du miler Baptiste Mischler. Tout près d’un podium sur 1 500 m, le vice-champion d’Europe juniors 2015 repart de  ces Mondiaux avec une quatrième place et le statut de meilleur européen de la discipline. Dixième du 5 000 m en 13’50’’07, Jimmy Gressier a répondu aux attentes placées en lui, tout comme Abderrazak Charik, 15e sur 10 000 m (29’51’’75).

Enfin, l’heptathlète Elisa Pineau (10e), la triple sauteuse Ilionis Guillaume (9e), le lanceur Lukas Moutarde (10e du javelot), le marcheur Gabriel Bordier (11e du 10 000 m) et la hurdleuse Anais Seiller (9e temps des demi-finales sur 400 m haies) - sans oublier Meniker et Valette - ont prouvé que la France savait jouer placée. Une bonne nouvelle avant les échéances continentales chez les jeunes en 2017, où les Français devraient convertir cela en métal.

A Bydgoszcz, Romain Donneux pour athle.fr