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Jean-Marc Pontvianne : « Je suis redescendu de mon nuage »
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Jean-Marc Pontvianne : « Je suis redescendu de mon nuage »

Son atterrissage à 17,13 m dans le bac à sable au sixième essai a déclenché les murmures admiratifs des spectateurs du stadium Bordeaux-Lac, dimanche après-midi. En explosant de plus de 30 centimètres son record personnel (ancien record : 16,81 m en 2015), Jean-Marc Pontvianne a réalisé la performance de ces championnats de France. Un résultat qui lui a d’ailleurs offert la première place des bilans européens et en fait un favori logique pour le titre continental. Sauf que l’athlète de l’Entente Nîmes Athlétisme, entraîné par Sébastien Bouschet, n’a jamais passé les qualifications en grand championnat et s’apprête à participer à son premier grand rendez-vous chez les seniors. Qu’importe, Jean-Marc est actuellement en pleine confiance et entend bien passer un nouveau cap à Belgrade.

Athle.fr : Jean-Marc, êtes-vous retombé sur terre depuis dimanche ?
Jean-Marc Pontvianne : Comme je l’avais dit le jour-même, il fallait vite redescendre sur terre pour préparer les championnats d’Europe. Le long trajet en voiture pour rentrer nous a donné, à mon entraîneur et moi, le temps de discuter de ce qu’il fallait améliorer pour aller encore plus loin. Je suis redescendu de mon nuage.

Avez-vous eu l’occasion de revoir votre sixième essai ?
Oui, pour être honnête, je l’ai vu entre 20 et 30 fois. C’est un saut loin d’être parfait, même s’il est bien parce qu’il va loin. Je m’écrase un peu sur ma reprise cloche. Mon plus gros défaut, c’est que je pars en déséquilibre avant sur la foulée. Au niveau du ramené, il y a une quinzaine de centimètres à gratter. J’ai fait une séance de sauts light aujourd’hui (ndlr : l’interview a été réalisée mercredi après-midi), qui s’est très bien passée. J’ai travaillé le dernier bond et le ramené. Je suis sur la bonne voie pour Belgrade. Jusqu’aux championnats d’Europe, on ne va pas aller chercher une grosse intensité à l’entraînement. Je vais quand même refaire de la musculation et de la pliométrie, avec des séries un peu plus lourdes. Mais il y aura beaucoup de récupération pour que je puisse garder du jus.

Dans quel état d’esprit allez-vous aller en Serbie, sachant que vous êtes en tête des bilans européens ?
Je pense avoir franchi un palier avec ces 17,13 m. Maintenant, je dois passer le cap du grand championnat et mettre la cerise sur le gâteau. L’objectif, ce sera de se rapprocher le plus possible de cette performance et, pourquoi pas, de faire mieux. A chaque fois que je participe à une compétition, j’y vais pour gagner. Etre numéro un européen ne me rajoute pas de pression. Au contraire, ça me donne de la confiance.

Avez-vous regardé qui seront vos principaux adversaires ?
J’ai regardé les bilans avant les championnats de France, pour voir où je me situais pour une éventuelle qualification, si jamais je ne réalisais pas les minima. Mais depuis Bordeaux, je ne les ai pas consultés. Maintenant que vous m’en parlez, je vais aller y jeter un coup d’œil. Je sais tout de même qu’il y a Melvin (Raffin) derrière moi, un Finlandais (Simo Lipsanen avec 16,76 m) et Hess (16,71 m). Kevin Luron n’est pas loin. On est trois Français très bien placés (1er, 2e et 4e aux bilans hivernaux). C’est vraiment super. Entre triple sauteurs hexagonaux, il y a une super ambiance. On est solidaires.

Justement, comment vivez-vous le fait de devoir affronter une telle concurrence en France ?
Cette densité est une énorme force pour tout le monde. Ça nous pousse tous à toujours faire mieux. Dès qu’une personne dépasse 17 mètres, tout le monde se réjouit. C’est bénéfique pour tout le monde.

Savez-vous s’il y aura un concours de qualification ou si ce sera finale directe à Belgrade ?
Pour l’instant, quatorze Européens (ndlr : à trois athlètes par pays) ont fait les minima (16,40 m). Donc normalement, il n’y a pas de qualifications. Mais l’Association européenne d’athlétisme a la possibilité d’ajouter des invités. Visiblement, on ne le saura qu’au dernier moment.

Les qualifications en grand championnat ne vous ont jamais réussi…
J’ai pris de grandes claques lors des qualifs’. J’ai donc un peu d’appréhension par rapport à ça. Mais je sais que j’ai passé des caps, donc je ne suis pas plus inquiet que ça. Lors des championnats d’Europe juniors (en 2013 à Rieti), je n’avais que deux années de triple saut derrière moi. Je mordais beaucoup de sauts. En espoirs (championnats d’Europe à Tallinn en 2015), un mois avant la compétition, on avait travaillé une nouvelle course d’élan qui n’était pas assez rôdée. J’ai beaucoup appris avec ces deux expériences. Cette année, je suis régulier à plus de 16,50 m, ce qui devrait être à peu près la barre de qualification.

Après avoir progressé de façon régulière de 2012 à 2015, vous avez stagné l’an dernier. Que s’est-il passé ?
J’ai été victime d’une pubalgie, qui a commencé deux à trois semaines avant les championnats de France Elite en salle 2016. Pendant quatre mois, je ne pouvais pratiquement plus rien faire. J’avais même mal en marchant. J’ai pu ensuite reprendre tout doucement mais je souffrais encore. Malgré ça, j’ai failli sortir un saut en Belgique (à Courtrai) qui m’aurait permis de faire les Jeux, mais j’ai mordu de très peu. Ma pubalgie a duré huit mois. En début de saison, je la ressentais encore. Mais maintenant, je saute libéré. On m’a dit de faire attention. Je fais du renforcement des adducteurs, un travail de souplesse, je vais chez l’ostéo.

Ce record personnel explosé s’explique par la fin de vos pépins physiques ?
J’ai passé des caps dès l’année dernière. Mais je n’ai pas pu retranscrire mes progrès sur la piste. En fait, depuis 2015, je réalisais des sauts au-delà des 17 mètres mais ils étaient mordus. J’avais le potentiel. Donc je ne considère pas mes 17,13 m comme un exploit. Finalement, c’est assez logique.

Les championnats de France étant pris en compte pour la réalisation des niveaux de performance pour les Mondiaux de Londres, vous êtes déjà libéré d’un poids important…
J’ai appris ça hier ! C’est super, je les ai faits et je suis très content. On parle quand même des championnats du monde. Mais rien n’est fait. On sait que le niveau français est très élevé. Ça ne m’étonnerait pas qu’il y ait trois Français au-delà des 17,13 m cet été. Je pense qu’il faudra peut-être faire mieux pour aller à Londres.

Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

Jean-marc Pontvianne
Age / Sél.29 ans / 12 A
ClubEntente nimes athletisme
SpécialitéTriple-saut
RB
Admin Athle.fr
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