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Axel Chapelle : « J’aime la baston ! »
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Axel Chapelle : « J’aime la baston ! »

En franchissant une barre à 5,80 m en finale des championnats d’Europe de Belgrade, synonyme de record personnel explosé de dix centimètres, Axel Chapelle a rappelé qu’il n’était jamais aussi fort que lorsque l’enjeu était grand. Le champion du monde juniors 2014, sixième d’une des finales continentales les plus relevées de l’histoire, peut enfin s’exprimer à 100 %, après deux saisons gâchées par les blessures. Entraîné par un duo composé de son père Emmanuel Chapelle (préparation physique) et de l’ancien perchiste Sébastien Homo (séances de sauts), l’athlète de l’EA Cergy Pontoise a retrouvé le plaisir de sauter, à bientôt vingt-deux ans. Rencontre avec un plieur de gaules au franc-parler décapant.

Athle.fr : Pourquoi êtes-vous parti immédiatement en stage après les championnats d’Europe en salle ?
Axel Chapelle : J’avais prévu depuis longtemps d’aller en Martinique, quoi qu’il arrive. J’ai de la famille là-bas et ça faisait presque deux ans que je n’avais pas vu mes cousins. Mon oncle est entraîneur au Madinina Athlétisme. J’ai participé aux entraînements avec son groupe de sprinteurs. C’était à la « locale », la plupart du temps sur la plage. Je n’ai dû aller que trois ou quatre fois au stade en neuf jours. Ça m’a fait de bonnes séances de préparation physique. J’ai prévu de retourner au Lamentin en octobre prochain, cette fois avec mes perches. Il y a maintenant un sautoir avec de vrais poteaux sur la piste.

Avec trois semaines de recul, êtes-vous toujours aussi satisfait de votre performance de Belgrade ?
Ma plus grande satisfaction a été d’avoir réalisé un concours entier sans me blesser, puisque je m’étais fait mal un peu avant lors du meeting de Paris. Je suis content d’avoir pu me faire plaisir. 5,80 m, c’est une performance à laquelle je pensais depuis longtemps. Le travail réalisé avec mon père (Emmanuel Chapelle) et Seb (Sébastien Homo) a payé. Je suis content d’avoir prouvé que mon choix était le bon, lorsque j’ai décidé d’être entraîné par eux, car j’ai beaucoup entendu que j’aurais dû faire autrement. Bien sûr, c’est rageant de ne pas avoir décroché de médaille. Mais si le concours ne s’était pas passé comme ça, je n’aurais peut-être pas franchi 5,80 m. Je n’ai pas le droit d’être dégoûté de ne pas être monté sur le podium.

Dans quel état d’esprit êtes-vous lors des grandes compétitions ?
Plus il y a de gens dans les tribunes, plus je saute haut. Je m’entraîne pour ces compétitions, où il y a du monde et de l’ambiance. C’est ce que je kiffe. Je cours plus vite, j’ai l’impression d’avoir moins d’efforts à fournir. Je n’ai jamais eu peur de quoi que ce soit en compétition. J’y vais et je saute à fond, parce que j’aime ça. J’ai retrouvé cet état d’esprit depuis septembre, après deux années pendant lesquelles il avait disparu. Je m’amuse !

En 2015 et 2016, vous en avez bavé…
J’avais perdu le plaisir de tout ça car je me pétais tout le temps, donc j’avais peur de me blesser. Ma satisfaction n’était pas de franchir une barre, mais de retomber sur le tapis sans avoir mal. Je n’ai pas pensé à l’arrêt. Mais à la rentrée, je m’étais donné encore un an et je m’étais dit que si je continuais à me blesser tout le temps, autant faire autre chose. J’avais l’exemple de mon frère (ndlr : Théo Chapelle, 5,55 m en 2014), qui a eu beaucoup de problèmes physiques et qui a fini par arrêter, alors qu’il adorait la perche.

Comment avez-vous retrouvé vos sensations ?
Le plaisir est revenu très progressivement. Je me suis lâché de plus en plus sur la course. Je me suis libéré. Maintenant, je fais beaucoup plus d’exercices de prévention qu’avant, avec du renforcement des ischios et de l’excentrique. Je suis les conseils de Jean-Baptiste Duault, que j’ai connu en équipe de France comme kiné.

Vous aimez les compétitions avec beaucoup de monde dans les tribunes. Vous devriez être servi cet été, si vous pouvez participer à des étapes de la Diamond League…
Il y a déjà quelques retours positifs. Ça fait douze ans que je regarde ces compétitions à la télé. C’est juste génial de me dire que je vais en faire partie. Ce sont des meetings qui font progresser, car tu t’adaptes au niveau des gars qui sont face à toi. Je préfère terminer sixième d’un concours avec 5,80 m plutôt que premier avec 5,70 m, et vingt centimètres de plus que le deuxième. Ce que j’aime, c’est la baston. Je n’attends que ça.

La saison estivale sera marquée par les championnats du monde de Londres, mais aussi par les championnats d’Europe espoirs à Bydgoszcz. Quelle est votre priorité ?
Ma dernière compétition internationale en espoirs. Je m’étais blessé en finale lors de cette compétition, il y a deux ans. Je veux tout faire pour aller chercher ce titre que je n’ai jamais décroché. Les Mondiaux de Londres, forcément, j’y pense aussi avec mes 5,80 m cet hiver. On a la chance d’avoir quatre places pour les Français, avec Renaud (Lavillenie) qui est visiblement déjà qualifié grâce à sa victoire en Diamond League. Mais on est cinq ou six à pouvoir y prétendre. Ça va être chaud !

Vous vous êtes déjà acquitté du niveau de performance requis (5,70 m)…
Oui, c’est fait. Ce sont les autres qui vont faire la course aux minima. Mais si je ne passe pas 5,70 m cet été, je ne mériterai pas d’aller aux Mondiaux pour me faire éclater. Je ne vais pas aller en compétition pour faire 5,50 m. Je veux continuer sur ma lancée et aller plus haut que cet hiver.

Vous avez la particularité d’être entraîné par deux coaches, tout en collaborant régulièrement avec Joël Bailly à Clermont-Ferrand. Pourquoi ce choix ?
De septembre à mars, je suis allé une semaine sur trois à Clermont-Ferrand. Je faisais mes séances avec les juniors et espoirs entraînés par Joël. J’adore pouvoir m’appuyer sur d’autres regards. J’entraîne des jeunes à Cergy et, parfois, je suis remplacé par mon père ou mon frère. Entendre un autre discours, ça marche pour eux comme pour moi ! Beaucoup d’entraîneurs en France ont un ego surdimensionné et n’acceptent pas que leur athlète aille voir ailleurs, notamment en stage. Je pense que pour progresser, c’est ce qu’il faut faire. J’ai trouvé cet équilibre. Pour moi, bouger est super important. Il faut casser la routine, sinon c’est chiant (rires).

Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

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Axel Chapelle
Age / Sél.30 ans / 6 A
Club-
SpécialitéPerche
RB
Admin Athle.fr
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