Pour la journée olympique du 23 juin, et dans le cadre de la candidature de Paris à l’organisation des J.O. de 2024, des animations athlétiques étaient proposées vendredi et samedi sur les quais de Seine. Entre exhibition et découverte, il y en a eu pour tous les goûts. 11h30 sur les quais de Seine, juste à côté du Pont Alexandre III. Renaud Lavillenie se saisit de sa perche, la lève et s’apprête à s’élancer. Le public l’encourage avec la traditionnelle claque. La barre est placée à 5,30 m. Le Clermontois franchit facilement la hauteur, et gratifie les nombreux spectateurs d’un saut périlleux arrière en l’air. Parmi eux, on retrouve la ministre des sports Laura Flessel ou le président du CNOSF Denis Masseglia. Et un nombre important d’écoliers parisiens venus profiter des animations. La journée d’athlétisme est parfaitement lancée ! L’athlète de Philippe D’Encausse a répondu présent malgré sa participation au concours de perche le lendemain, lors des championnats d’Europe par équipes. Mathis, 11 ans, a assisté à l’exhibition et se révèle impressionné. « C’est énorme de le voir faire ! En vrai, ça ne rend pas du tout pareil qu’à la télé ! », s’enthousiasme le jeune homme qui trépigne d’impatience pour essayer à son tour. Il en aura l’occasion un peu plus tard dans l’après-midi. Lavillenie a saisi le relais virtuellement tendu par Tony Estanguet, coprésident du comité de candidature parisien, et Anne Hidalgo, maire de Paris. Ces derniers ont embarqué à bord d’un canoë au départ du Stade de France, pour rejoindre le cœur de ville par la Seine. 
Teddy Riner vainqueur sur 100 m Quelques minutes plus tard, après la démonstration de plongeon, on retrouve le Clermontois de l’autre côté du pont. Il pénètre sur la piste flottante, LA grosse attraction de ces Journées olympiques à Paris. Pour l’inaugurer, les spectateurs ont droit à une course unique. Le perchiste a rejoint dans les blocs de départ Teddy Riner, Marie-José Pérec, Nicolas Batum ou encore Heather Arneton, recordwoman du monde minime du saut en longueur. Après un premier faux-départ du judoka français, tout le monde se remet en place. Le deuxième départ est au moins aussi chaotique que le premier, ce qui déclenche des fous rires dans l’assemblée. Les courses suivantes sont réservées à des enfants sélectionnés. Ils sont attendus par leurs idoles qui les ont précédés et les accueillent en leur tapant dans la main une fois la ligne franchie. La piste a ensuite pu être ouverte aux anonymes impatients d’essayer cette première mondiale. Parmi eux, Sandrine accompagnée de ses deux enfants. « Cela fait assez bizarre. C’est comme si nous étions sur une immense bateau réservé au sport, décrit-elle. Même si c’est plutôt stable, on ressent parfois les vagues qui nous secouent. » Surtout lorsque des groupes d’écoliers ou collégiens se mettent à faire la course par dizaines jusqu’à la ligne d’arrivée. 
« Des papillons dans le ventre » Pendant ce temps-là, au tapis de perche, les animations continuent, elles aussi. Après avoir assuré l’animation durant l’exhibition de Renaud Lavillenie, Sébastien Homo a repris la tête des opérations. Accompagné notamment par Sandra Ribeiro-Tavares, ils accueillent chaque demi-heure une vingtaine de jeunes et moins jeunes pour les initier aux gestes de base de la perche. « On leur propose trois ateliers. Un premier sur tapis où on leur apprend à piquer la perche et passer le corps du bon côté, débute l’ancien champion du monde cadets. Un deuxième où ils apprennent à se réceptionner sur le tapis. Et un troisième où l’on tente un saut complet avec une légère course d’élan. » Sébastien Homo reste tout prêt du butoir pour aider les plus jeunes à arriver jusqu’au tapis… Nul doute que des courbatures sont apparues le lendemain, lorsqu’il a rejoint Lille pour conseiller Ninon Guillon-Romarin, en lice aux championnats d’Europe par équipes. Et les sensations pour les curieux sont au rendez-vous. Steeve, 26 ans, touchait une perche pour la première fois de sa vie. « Au début, on ne sait pas trop ce que l’on doit faire : comment la planter, et quelles sensations nous allons ressentir. Au bout de la deuxième fois, on commence déjà à prendre du plaisir. Et puis, le tapis est confortable, donc on a envie de retomber dessus ! (rires) ». François (11 ans) avait déjà touché une perche en vrai. « Mais je n’avais jamais sauté, précise-t-il. A la télévision, quand je vois les J.O., c’est déjà impressionnant. Alors en vrai, ça m’a donné envie d’essayer. Et maintenant, ça me donne envie de m’y mettre vraiment ! » Pour Laetitia enfin, « Cela fait bien travailler les bras. Et j’imagine aussi que les abdos doivent être sollicités, même si moi je ne m’en sers pas beaucoup ! (rires) Quand on redescend, on a des papillons dans le ventre. Bref, c’est vraiment une super-animation », conclut la jeune femme de 22 ans. Le succès a donc été entier pour cette journée du vendredi. Seule petite déception notée par Sébastien Homo : « Nous n’avons pas vu d’élus essayer… C’est dommage, je pense que cela aurait pu être sympa ! » Florent Duprat pour athle.fr |