Plateau royal à la hauteur, à la perche et au triple saut masculin samedi, lors du meeting de Paris, septième étape de la Diamond League. Le Français Renaud Lavillenie, le Qatari Mutaz Essa Barshim et l’Américain Christian Taylor n’auront pas la partie facile, face à des adversaires de grande qualité. Les lancers ne seront pas en reste, avec la présence de l’Allemand Thomas Röhler au javelot. Premier volet de la présentation de cette compétition avec les concours, avant les courses et les épreuves combinées vendredi. Renaud Lavillenie est dans son jardin au meeting de Paris. Une compétition lors de laquelle il s’est déjà imposé sept fois en huit participations. Sa seule défaite remonte à 2015, avec une cinquième place (5,71 m). Mais le Clermontois va sauter dans un tout nouveau contexte cette année. D’abord parce qu’il quitte son sautoir fétiche du Stade de France pour retrouver celui du Stade Charléty. Ensuite parce qu’il n’arrive pas à Paris avec la meilleure performance de l’année dans ses bagages, contrairement à d’habitude. Le recordman du monde a connu un hiver perturbé par des blessures aux ischios et n’est pas encore au top de sa forme, même s’il monte progressivement en puissance. Et il doit composer avec la progression de l’Américain Sam Kendricks, qui a franchi pour la première fois une barre à six mètres le week-end dernier, lors des Trials à Sacramento. Renaud Lavillenie voudra rester le patron à la maison, trois jours après avoir été devancé à Nancy par Kevin Menaldo et son frère Valentin. Deux Tricolores qui seront présents à Charléty, tout comme Axel Chapelle, la révélation hexagonale de l’hiver. A suivre également : le jeune Canadien Shawn Barber, encore à la recherche de ses meilleures sensations. Barshim pour les 2,40 m Autre épreuve qui pourrait atteindre des sommets : le saut en hauteur. L’homme en forme de cette première partie de saison, Mutaz Essa Barshim, sera de la partie. Le Qatari a déjà franchi 2,38 m cette saison et semble en mesure d’accrocher les 2,40 m, lui qui possède un record à 2,43 m. L’Ukrainien Bohdan Bondarenko tentera de lui donner du fil à retordre, même s’il vient tout juste de reprendre la compétition. On suivra avec attention la prestation du showman italien Gianmarco Tamberi, gravement blessé à la cheville l’an dernier à Monaco et qui fait son grand retour à ce niveau. Les chances françaises reposeront sur les épaules de Mickael Hanany, vainqueur surprise lors des championnats d’Europe par équipes, le week-end dernier au Stadium. Duel entre Américains au triple Troisième et dernier concours de saut au programme de cette édition 2017 : le triple saut masculin. Une des épreuves les plus attendues de la soirée, avec le duel entre les Américains Christian Taylor et Will Claye. Le premier, champion olympique et du monde en titre, vise ouvertement le record du monde de Jonathan Edwards (18,29 m) cette année. Il a déjà sauté à 18,11 m cette saison. Mais il n’aura pas la partie facile à son compatriote Claye, qui vient de remporter les sélections américaines en décollant à 17,91 m, son record personnel. Les Français Jean-marc Pontvianne et Benjamin Compaoré tenteront de tirer leur épingle du jeu dans un contexte très relevé. Le premier a déjà réalisé le niveau de performance pour les Mondiaux de Londres en retombant à 17,13 m, ce qui n’est pas le cas de Benjamin Compaoré, encore en cours de réglages après un nouveau changement de pied d’appel. Röhler, l’homme à battre Le record du monde, Thomas Röhler en est encore loin au javelot. Mais l’Allemand est devenu cette année le deuxième meilleur performeur mondial de tous les temps derrière le Tchèque Jan Zelezny (98,48 m), en lançant son engin à 93,90 m à Doha, début mai. En retrait lors des championnats d’Europe par équipes (3e avec 84,22 m), il a repris sa marche en avant à Ostrava mercredi (91,53 m). Son compatriote Johannes Vetter (89,68 m) essayera de lui tenir la dragée haute. Le javelot français aura pour porte-drapeau Jérémy Nicollin, peu habitué à des joutes d’un tel niveau. Les lancers tricolores seront aussi représentés par Jessica Cérival au poids, dans un concours féminin qui s’annonce très indécis. La Chinoise Lijiao Gong, vice-championne du monde en 2015, et la Hongroise Anita Marton, meilleure performeuse mondiale de l’année avec 19,63 m, font tout de même figure de favorites. Florian Gaudin-Winer pour athle.fr
Le
meeting de Paris est à suivre en direct samedi sur Sfr Sport 1 de 19h à 22h.
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