C’est une histoire au dénouement tragique que l’on peut actuellement découvrir au théâtre Essaïon à Paris, avec la pièce « De Pékin à Lampedusa ». Celle de Samia Yusuf Omar, une jeune athlète somalienne qui participa en 2008 aux séries du 200 m lors des Jeux olympiques de Pékin. Oubliée et méprisée par les autorités de son pays qui l’empêchent de s’entraîner, elle décide de fuir et de tenter « le grand voyage » vers l’Europe. Son rêve : participer aux Jeux olympiques de Londres en 2012. Elle n’atteindra jamais les côtes italiennes. Elle meurt en 2012 dans un canot pneumatique en Méditerranée.

Malgré ce destin dramatique, l’auteur et metteur en scène de « De Pékin à Lampedusa », Gilbert Ponté, a choisi de mettre en avant la vie dans sa pièce, où Malyka R. Johany interprète le rôle de la sprinteuse somalienne. « Il ne s’agissait pas pour moi de raconter le destin épique et tragique de Samia Yuzuf Omar, explique-t-il. Il s’agissait surtout de retranscrire l’énergie de la jeunesse, la flamboyance de la passion du sport qui jaillissait de sa courte vie et qui lui permettait de survivre dans son pays déchiré par la guerre. »

De Pékin à Lampedusa
Les lundis et mardis jusqu’au 9 janvier, au Théâtre Essaïon (6 rue Pierre au Lard, Paris 4e)
Tarif plein : 20 €. Tarif réduit : 15 €
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