Yohann Diniz et Emilie Menuet, les deux meilleurs marcheurs français, ont passé six jours au Japon, du 10 au 16 octobre, en compagnie d’Eddy Riva, référent national adjoint de la marche à la FFA. Retour sur ce déplacement organisé dans le cadre d’une convention entre la FFA et la préfecture de Gifu.

Les liens entre la France et le Japon sont nombreux dans l’athlétisme. Et pas seulement parce que Yohann Diniz était accompagné par deux marcheurs nippons, Hirooki Arai et Kai Kobayashi, sur le podium du 50 km des championnats du monde de Londres. Les deux pays partagent le même équipementier, Asics, et le même intérêt pour les Jeux olympiques 2020. Une compétition qui sera organisée à Tokyo. Dans cette optique, Yohann Diniz et Emilie Menuet, accompagnés du référent national adjoint de la marche Eddy Riva, ont effectué un stage express sur l’archipel nippon, du 10 au 16 octobre. A leur programme : une reprise de l’entraînement en douceur et la découverte d’un centre sportif situé à 1800 m d’altitude, sur les plateaux de Hida Ontake. Un déplacement organisé dans le cadre de la convention qui lie la FFA à la préfecture de Gifu jusqu’en 2020. L’objectif : tester la fiabilité des installations de ce centre construit au cœur de Honshu, la plus grande île du Japon, dans la perspective d’un futur stage de préparation pour les demi-fondeurs et marcheurs tricolores.

Un site avec du potentiel
Accueillis dans la plus pure tradition « du sens de l’hospitalité japonais », dixit Eddy Riva, les marcheurs français ont été séduits par le cadre, des conditions d’hébergement à la restauration, en passant par la salle de musculation. « Le site a du potentiel, apprécie le référent national adjoint. Même s’il y a plusieurs points d’amélioration. » Une référence notamment au circuit d’entraînement prévu pour les marcheurs. Si la boucle de huit kilomètres est marquée tous les 500 mètres, ce qui est un atout, le tracé est pour l’instant trop escarpé. « Il est assez exigeant, confirme Yohann Diniz. On a dit aux responsables du centre qu’il fallait aussi un circuit plat. » Des remarques qui seront prises en compte au cours des prochains mois.

Des collégiens à l’écoute
En plus des réceptions officielles à la préfecture et en mairie, la délégation hexagonale a eu le plaisir de proposer une initiation à soixante-dix collégiens, âgés de 12 ou 13 ans. Une initiative couronnée de réussite. « Les gamins ont été vraiment très attentifs, ils n’attendaient que ça », souligne le recordman du monde du 50 km. « On entendait les mouches voler tellement les élèves étaient à l’écoute », renchérit Eddy Riva.  L’occasion, peut-être de susciter de nouvelles vocations dans un pays où la marche a déjà plutôt bonne presse. Emilie Menuet a d’ailleurs pu s’en rendre compte, en partageant une séance avec quelques-unes des meilleures marcheuses japonaises. Un beau moment de partage sportif, dans la droite ligne des échanges culturels qui ont jalonné le séjour des Bleus, entre pêche au cormoran à la nuit tombée et visite en ville en kimonos.

Florian Gaudin-Winer pour Athle.fr