Didier Vareecke, président de la commission nationale des jeunes de la FFA, présente le Baby Athlé. Une activité ludique et tournée vers l’éducation motrice, qui est proposée aux enfants de 4 à 6 ans dans les clubs. Pour accompagner ces derniers, la fédération a mis en place de nombreux outils, ainsi que des formations.

Athle.fr : Pourquoi le baby athlé est-il une opportunité importante de développement pour les clubs ?
Didier Vareecke : Le baby athlé, lancé depuis trois ans par la fédération, s’adresse aux enfants de quatre à six ans, juste en dessous de la catégorie éveil athlétique. Des sports comme la natation et la gymnastique proposaient depuis longtemps des activités pour cette classe d’âge. Il n’y avait pas de raison que l’athlétisme ne fasse pas de même. En effet, le développement psychomoteur de l’enfant passe l’activité physique, qui peut être athlétique. Nous nous rendons compte que la demande est forte de la part des parents, puisque la catégorie baby athlé est en forte croissance depuis sa création. Bien sûr, il n’est pas question de reproduire la pratique des adultes. Les séances proposées doivent être ludiques et axées sur l’éducation motrice.

Comment s’organiser pour accueillir des pratiquants baby athlé ?
C’est une activité qui demande un équipement spécifique. Il faut en effet un local approprié et du matériel adapté. Car en plein hiver, on ne va pas proposer à des enfants de quatre à six ans une séance en extérieur ou dans une salle qui n’est pas chauffée. De plus, il est important de pouvoir s’appuyer sur un encadrement formé, spécialisé et motivé. La concurrence des autres sports est rude, à un âge où ce jeune public peut avoir très vite envie de se tourner vers une autre activité. Il ne faut donc pas rater le coche.

Qu’est-ce-que la fédération a mis en place pour former des coaches ?
Le travail de formation est primordial pour la fédération. Elle a nommé des référents baby athlé (moins de 7 ans) dans l’ensemble des ligues, afin de répondre aux attentes de qualité d’accueil et avec la volonté de créer un réseau d’experts. La FFA a conçu un programme de formation complet, avec à la fois des contenus de formation (le classeur et une plateforme d’entraînement) et un environnement d’accueil et d’éducation des enfants. Elle a aussi créé des univers tournés vers l’imaginaire, dont les entraîneurs peuvent se servir. Notre partenaire Dima a, par ailleurs, développé du matériel spécifique pour le programme de formation.

Quelles relations les clubs peuvent-ils tisser avec les parents ?
La plupart du temps, les parents accompagnent leur enfant à l’entraînement et restent pour observer leur bambin. Les trois premières années du Baby Athlé sont intégrées au Pass’Athlé. Ce programme d’évaluation lancé par la fédération permet de créer un lien entre le club, les enfants et leurs parents. Ces derniers peuvent suivre les progrès de leur progéniture et, plus tard, peuvent être amenés à s’impliquer dans le club, en tant qu’athlète ou dirigeant. Le baby athlé est un investissement d’avenir !