L’équipe de France féminine, avec Christel Dewalle (9e) en leader, est montée sur la troisième marche du podium lors des Mondiaux de course en montagne à Canillo (Andorre). Leurs homologues masculins se classent cinquièmes, alors que les juniors ont également terminé aux places d’honneur. Privée de récompense l’an dernier, l’équipe de France ne voulait pas repartir bredouille des Pyrénées ce week-end. Contrat rempli grâce au collectif féminin, qui a su tirer son épingle du jeu dans un contexte de plus en plus relevé. Avec la présence des Kényanes, vainqueur par équipes et emmenées par l’impressionnante Lucy Wambui, vainqueur en 1h04’55’’, la tâche s’annonçait en effet difficile sur un parcours composé d’une montée sèche. Si les Bleues n’ont pas pu se mêler à la bagarre pour le podium, complété par la Suissesse Maude Mathys (1h06’00’’), championne d’Europe cette saison, et la compatriote de Wambui, Viola Jelagat (1h06’26’’), elles ont réalisé un beau tir groupé. Christel Dewalle (Athlé Saint Julien 74), peu avantagée par un parcours qui comportait plusieurs parties roulantes, est allée chercher la neuvième place en 1h09’46’’. Elle est suivie d’Anaïs Sabrié (16e en 1h11’35’’) d’Athlé Calade Val de Saône et d'Elise Poncet (24e en 1h13’29’’) de l’EA Grenoble 38, qui confirment leurs progrès des derniers mois, et d'Adeline Roche (30e en 1h14’43’’) du CA du Roannais, qui était dans un jour sans. Des résultats individuels qui ont permis aux Bleues de prendre la troisième place, derrière le Kenya et la Grande-Bretagne. « L’équipe a été solide, se félicite Olivier Gui, global running manager à la FFA. On a aujourd’hui cinq filles qui sont capables de courir dans des courses de standing mondial. » Meyssat toujours leader Leurs homologues masculins auraient aimé les imiter. Mais la marche était un peu trop haute pour une équipe mêlant jeunes pousses et athlètes d’expérience, qui se classe cinquième. L’insubmersible Emmanuel Meyssat (Athlétic Club Tassin) a une nouvelle fois fait honneur à son statut de leader, en terminant onzième en 1h00’09’’ d’une course survolée par les Ougandais, auteurs d’un triplé retentissant avec Chemonges (55’37’’), Ayeko (55’37’’) et Kiplangat (55’54’’). Sous le soleil de Canillo, le prometteur Alexandre Fine (17e en 1h01’14’’) de Gap Hautes Alpes Athlétisme et Fabien Demure (20e en 1h01’33’’) de l’ASPTT Clermont Athlétisme intègrent aussi le top 20, alors que Sylvain Cachard (66e en 1h07’11’’) de l’EA Grenoble 38 termine beaucoup plus loin. Par équipes, l’Ouganda rafle bien sûr la mise. Suivent l’Italie, la Norvège, la Grande-Bretagne, et donc la France. « A plat ventre » « Il n’y en a pas eu un ou une qui n’a pas donné le meilleur de lui-même, souligne Olivier Gui. Ils ont fini à plat ventre. » Une remarque qui s’applique aux juniors, qui ont tenté crânement leur chance. Les Françaises ont frôlé l’exploit avec une quatrième place collective derrière l’Ouganda, l’Italie et la Roumanie. Venue du ski alpinisme, Mallaurie Mattana (Ecrins Trail Running) a confirmé qu’elle avait franchi un cap en course à pied en se classant septième, lors d’une épreuve remportée par l’Ougandaise Risper Chebet en 41’19’’. Les juniors garçons, eux, terminent sixièmes, avec à leur tête Dylan Ribeiro (Doubs Sud Athlétisme), treizième en 40’55’’ à un peu plus de cinq minutes du vainqueur, l’Ougandais Dan Chebet (35’49’’). Les Mondiaux de course en montagne se dérouleront en 2019 en Patagonie, avec des formats court et long au programme. L’occasion de permettre à de nouvelles têtes d’affiche d’émerger en équipe de France, dans « une spécialité qui demande des qualités spécifiques qui se travaillent à l’entraînement », comme le rappelle Olivier Gui. Florian Gaudin-Winer pour athle.fr Tous les résultats de l'équipe de France en cliquant ici |