La spécialiste des épreuves combinées aime se fabriquer des robes et des jupes. Une passion pour le stylisme qui l’a poussée à intégrer une école spécialisée et qui lui a même permis d’organiser son premier défilé, il y a quelques années. Ma découverte « J’ai la passion du stylisme depuis longtemps. J’ai grandi au Cameroun jusqu’à l’âge de 12 ans. Mes parents aimaient bien s’habiller avec classe, surtout mon père. Ma mère me faisait aller à l’école avec de jolies tenues différentes tous les jours. En Afrique, on aime bien la sape. Arrivée en France, j’ai passé un bac pro comptabilité puis je suis entrée en DUT commercial, mais j’ai toujours gardé le stylisme dans un coin de ma tête. Et un jour, je me suis dit : tu es une grande femme, tu peux faire ce qui t’attire. Je suis entrée en 2012 dans une école de stylisme et modélisme, Formamod. J’ai appris plein de choses, comme fabriquer une robe du début à la fin avec le dessin, le moulage, le patronage, la couture… Maintenant que je suis à Montpellier, j’ai arrêté la formation. Mais quand on m’invite à une réception, je me fabrique une tenue. Je ne me prends pas la tête. Si je me lève et que j’ai une idée, je vais à la machine à coudre. La couture, quand tu t’y mets, tu ne dors pas de la nuit. C’est comme un informaticien qui ne voit pas le temps passer devant son ordinateur. J’ai une machine à coudre industrielle chez moi. Il ne faut pas de voisin car ça fait beaucoup de bruit, comme un moteur de voiture (rires). »
Pourquoi j’aime ça
« J’aime beaucoup faire des robes et des jupes, ce que j’ai plaisir à porter en fait. J’imagine sur un papier ce que je pourrais porter et qui pourrait plaire aux gens. D’abord j’écris, puis je dessine. J’utilise des tissus africains. J’en ai un million chez moi car j’envoie des vêtements en Afrique et, pour me remercier, les gens m’offrent du wax. J’aime les motifs, mais je n’ai pas envie d’être cataloguée comme une spécialiste des tissus africains. J’ai eu la chance de pouvoir organiser en 2012 un défilé. Je venais de commencer ma formation et on m’a sollicitée pour la soirée des champions à l’INSEP. J’ai dit oui sans vraiment réfléchir, j’avais cinq tissus chez moi, et j’ai pris des sportifs comme mannequins en m’adaptant à leur corpulence. Il y avait des athlètes, des taekwondistes, une nageuse synchronisée, un lutteur… C’est un bon souvenir car ça s’était très bien passé, et j’avais eu de bons retours. Je compte bien essayer de travailler dans le stylisme après ma carrière. Je sais qu’au début ça sera dur. Mais je veux tenter ma chance. » Musique, films, livres, photos, architecture, art... La culture est à l'honneur jusqu'à vendredi sur les comptes instagram, facebook et twitter de la Fédération Française d’Athlétisme !
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