La Fédération Française d’Athlétisme a signé ce lundi un avenant à une convention renforçant ses liens avec le monde scolaire, pour donner encore plus de poids à la pratique de notre sport dans les écoles de France, notamment dans le cadre du dispositif des 30 minutes d’activité physique quotidiennes. Le projet lancé par le ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports en novembre dernier prend forme : un avenant à une convention multipartite a été signée lundi 1er février, entre le ministère, l’USEP et plusieurs fédérations sportives, afin de préciser les contours de l’opération visant à instaurer trente minutes d’activité physique quotidiennes à l’école, en plus des cours d’EPS. Le tout en présence d'André Giraud, président de la FFA, du ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports Jean-Michel Blanquer, de la ministre déléguée chargée des Sports Roxana Maracineanu, et de la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées Sophie Cluzel. La signature de cet avenant intervient dans le cadre de la Semaine olympique et paralympique (SOP), initiée par le CNOSF, qui se déroule du 1er au 6 février 2021. Dans de très nombreuses écoles de l’Hexagone et en outre-Mer, les élèves et leurs enseignants organiseront des programmes spéciaux pour découvrir ou redécouvrir le sport, ses bienfaits et ses valeurs. La FFA, signataire du document, entend jouer un rôle de choix afin de replacer le premier sport olympique au cœur de la vie scolaire, avec le dispositif « Savoir Bouger ». Dans ce cadre, la direction technique nationale a élaboré un contenu pédagogique spécifique dénommé « Jeux Bouge ! » et axé sur un parcours de motricité et de jeux athlétiques pour les enfants. « Nous avons mis en place une formule complète, pour organiser différentes situations, soit par les enseignants eux-mêmes, soit par les intervenants qui prennent déjà en charge les heures de sport dans certains établissements, soit par des éducateurs de club locaux, et à différents moments de la journée : pendant le temps scolaire (mais en dehors des trois heures hebdomadaires d’EPS), sur les temps de récréation (possiblement en autonomie), pendant la pause méridienne, ou le soir après les cours », explique Philippe Leynier, directeur technique national adjoint. Renouer le lien social Les inventeurs du dispositif préconisent de commencer le cycle d’activité physique quotidienne par un évènement spécial, afin de lui donner un sens et une dynamique particulière : soit une rencontre sportive, comme Anim’Athlé ou Anim’Cross, soit une séquence Diagno’Kid, qui permet de faire le point sur les capacités de chacun, ou encore la projection du film « La couleur de la victoire », retraçant la vie de Jesse Owens, quadruple champion olympique à Berlin en 1936, dont les enseignements ne se cantonnent pas au domaine du sport, loin de là. Une phase d’expérimentation débute ce mois-ci avec une dizaine de clubs volontaires dans l’Hexagone, avant que le programme soit déployé sur l’ensemble du territoire au travers d’un plan d’accompagnement national dédié. D’ici la rentrée de septembre, jusqu’à 100 clubs porteurs d’un projet dans ce sens pourront être dotés d’une aide matérielle, grâce à l’appui de l’Agence Nationale du Sport et des partenaires de la FFA, comme la Maif et Dima. Les clubs de la Fédération sont donc appelés à accompagner les profs dans le cadre de ce programme des trente minutes, soit en leur apportant leur expertise en amont, soit en les épaulant directement pendant les temps de pratique. En ces temps troublés, créer du lien entre l’école, le mouvement sportif et les familles, tout en agissant au développement moteur des petits et grands, n’a jamais eu autant de sens. La rédaction |