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Championnats de France Elite et jeunes : La sensation Bapté
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Championnats de France Elite et jeunes : La sensation Bapté

Laeticia Bapté a créé la première énorme surprise de cette édition 2021. En 7’’93, elle a explosé son record personnel et la barrière des 8’’ sur 60 m haies, devançant d’un centième la favorite Cyréna Samba-Mayela. Thomas Jordier et Benjamin Robert, vainqueurs sur 400 m et 800 m, ont réalisé des chronos de très haute volée.

Le Temps Fort

Bapté change de dimension

« Je n’arrive toujours pas à y croire, je suis sur mon petit nuage. » Pour trouver la définition parfaite de l'euphorie ce samedi, il fallait croiser Laeticia Bapté quelques minutes après l’arrivée de la finale du 60 m haies. La Martiniquaise de l’US Robert n’arrêtait pas de s’excuser, stoppée net dans ses réponses par ses propres éclats de rire. C’est qu’elle venait de créer une incroyable surprise en s’imposant en 7’’93, un centième devant la favorite Cyréna Samba-Mayela (Lille Métropole Athlétisme). Bien sûr, la protégée de Ketty Cham au CREPS Antilles-Guyane des Abymes (Guadeloupe) faisait partie des athlètes dont la progression était observée de près dans la course à la qualification pour les Europe de Torun, avec un record abaissé à 8’’11 cet hiver. Mais de là à faire voler la barrière des 8’’ et le NPR continental (8’’01) en éclats, en s’approchant à cinq centièmes du record de France espoirs d’Anne Piquereau…

Pour réaliser cet exploit, la hurdleuse de 22 ans a réalisé une course pleine et sans bavures, débutée par un impressionnant départ en sept appuis. Une rareté chez les femmes. C’est en juin 2020 qu’elle a, avec sa coach, décidé de retrancher une foulée avant d’atteindre la première haie. « Jusque-là, vu que j’étais grande, j’étais obligée de ralentir. J’ai eu un peu de mal au début à mettre en place ce changement, mais à force de travailler, c’est rentré. » Le boulot, c’est, à l’entendre, ce qui explique ce cap chronométrique franchi. « L’entraînement a payé, je suis devenue plus sérieuse et assidue. Au pôle, je suis bien entourée et encadrée. »
Laeticia Bapté, qui souhaite débuter à la rentrée prochaine une formation de secrétaire médicale en alternance, devrait vivre à Torun sa première sélection en équipe de France A. Un rêve éveillé pour celle qui n’avait jusque-là porté le maillot tricolore qu’à une reprise, lors d’un match international juniors. Cyréna Samba-Mayela, qui a amélioré son record personnel de quatre centièmes malgré un faux-appui sur les premiers mètres, abordera, quant à elle, le rendez-vous continental revancharde. Avec un objectif qu’elle n’hésite pas à afficher : gagner.

Les Perfs

Jordier comme un grand

Pilier du relais 4x400 m tricolore depuis de nombreuses saisons, Thomas Jordier (Amiens UC) peut désormais rêver de médailles en solitaire. Sa démonstration sur la piste bleue de Miramas l’a confirmé. Autoritaire au rabattage, le sprinter entraîné par Alex Ménal a réalisé une course de patron pour l’emporter en 46’’13. Il explose son record personnel et devient le troisième meilleur performeur français de tous les temps en salle derrière Leslie Djhone et Stéphane Diagana (il y a pire comme locomotives), en entraînant dans son sillage Nicolas Courbière (2e en 46’’94) du SA Toulouse UC et Téo Andant de l'AS Monaco (3e en 47’’03), qui mettent aussi une claque à leurs temps de référence.
Le fruit du travail effectué depuis un peu plus de deux ans avec son coach au pôle de Fontainebleau. Mais aussi de ce qu’il appelle « l’entraînement invisible ». Il développe : « J'ai beaucoup appris de mes erreurs de 2016 et 2017. Je ne dormais pas assez, je faisais trop la fête. J'ai désormais mis l'athlé au premier plan dans ma vie, car c'est ce qui me fait manger et qui me permet de subvenir aux besoins de mon enfant. J'ai 26 ans, j'ai grandi et mûri. »
Même s’il est désormais en tête des bilans européens, Thomas Jordier refuse de s’enflammer. Il sait qu’il devra batailler à Torun avec des spécialistes de la salle comme l’Espagnol Husillos et le Tchèque Maslak. « J’ai, entre guillemets, la pancarte de favori, mais je sais que je ne le serai pas prévient-il. Et il faudra confirmer ça cet été. » Une certaine idée de la sagesse.

Les dynamiteurs du 800

Pendant une longue enfilade de championnats, Pierre-Ambroise Bosse a été habitué aux cavaliers seuls lors des France Elite. Mais les temps sont en train de changer. « Ça fait plaisir d’avoir cette synergie sur 800 m, glisse le champion du monde 2017. Tu le vois dès la chambre d’appel, ils ont tous les crocs. » Ce samedi, même en battant son record personnel indoor en 1’46’’16, le demi-fondeur du Lille Métropole Athlétisme a dû céder face à la rage et au finish de Benjamin Robert, vainqueur en 1’46’’06, record des championnats, d’une course lancée sur des bases très rapides par le courageux Gabriel Tual (US Talence), une nouvelle fois pas récompensé à la hauteur de son panache (3e en 1’47’’54, record personnel, à quatre centièmes du NPR pour les Europe). Benjamin Robert devient le deuxième meilleur performeur français de tous les temps, derrière le recordman de France Mehdi Baala (1’44’’82) mais devant PAB et son chrono du jour.
L’émulation, le sociétaire du SA Toulouse UC la vit différemment de son aîné. « C’est un plaisir mais surtout un stress supplémentaire », reconnaît Benjamin Robert, même si « la victoire est plus belle quand il y a plus de niveau ». Toujours bien placé, il a su faire parler sa fréquence dans la dernière ligne droite. « C’est parti vite (ndlr : 52’’17 au 400 m), j’ai fait le choix de rester derrière et de coller Pierre-Ambroise, retrace-t-il. Je ne pensais pas avoir le jus dans la dernière ligne droite pour finir aussi fort. » Le 800 m français pourra s’appuyer sur plusieurs atouts de choix à Torun, dans un contexte européen certes très relevé.

Le Chiffre

3

Trois Français détiennent désormais conjointement le record de France cadets du 60 m en 6’’78. Sébastien Jamain et Ladji Doucouré, qui avaient réalisé ces performances respectivement en 1993 et 2000, une éternité à l’échelle athlétique, ont été rejoints ce samedi au sommet des tablettes par Jeff Erius. Le sprinter de Strasbourg Agglomération, deuxième de sa série avec ce chrono, a ensuite pris la huitième place de la finale reine en 6’’81.

Les Promesses

Raffin saute après le temps

La dernière saison estivale et le record personnel (17,20 m) de Melvin Raffin remontent à 2017. La faute à deux graves blessures, aux ischios-jambiers et au genou, puis à la pandémie de Covid-19. Le triple sauteur du Bordeaux Athlé a donc du temps et des médailles à rattraper. Champion de France indoor l’an dernier, l’élève de Teddy Tamgho a enrichi sa collection d’une nouvelle médaille d’or cet après-midi, grâce à un excellent troisième essai à 17,09 m. La deuxième meilleure performance de sa carrière. « Ça faisait longtemps que je n’avais pas sauté aussi loin, savoure-t-il. Pour battre mon record, il ne me manque rien du tout. C’est plus psychologique, vu que je sors d’une grosse blessure. Il faut prendre le temps de remettre des billes dans la machine et ça va revenir tout seul. »
Dans un concours dominé par son camarade d’entraînement, le Burkinabé d’Artois Athlétisme Hugues-Fabrice Zango, qui n’a eu besoin que d’un premier essai à 17,17 m pour plier le concours et « montrer le maillot », Melvin Raffin a pu prendre de précieux repères à deux semaines des Europe. Il n’a d’ailleurs pas effectué sa sixième et dernière tentative afin d’en garder dans les jambes pour la Pologne. L’athlète de 22 ans, formé à Savigny-le-Temple, n’a pas oublié que s’il avait battu en qualifications le record du monde juniors à Belgrade en 2017, il avait dû se contenter de la cinquième place en finale. « J’avais perdu, résume-t-il d’une formule lapidaire. On va essayer de changer la donne cette année, j’irai à Torun pour gagner. »

Mayer veut s’éclater avant Torun

Le recordman du monde du décathlon se connaît par cœur. « Quinze jours avant un grand championnat, je ne suis jamais vraiment au top de ma forme. Je suis même en régression. » Kevin Mayer est donc pile dans le creux de la vague ce week-end, avant de mettre le cap sur la Pologne du 6 au 8 mars. Ce qui ne l’a pas empêché de réaliser des performances honnêtes ce samedi lors des deux premières épreuves de l’heptathlon, les seules auxquelles il a pris part : un 60 m en 6’’93, soit le troisième chrono de sa carrière, puis une longueur avec 7,38 m au troisième essai, après deux premières tentatives mordues.
« J’ai pris un très bon départ lors du 60 m, mais la course a été rappelée, j’avais beaucoup moins de jambes sur le deuxième, regrette-t-il. A la longueur, je savais que ça n’allait pas être fou. J’ai beaucoup travaillé cette épreuve, ce qui a généré de la fatigue. Il fallait voir si j'allais réussir à retranscrire sur élan complet ce que je fais sur élan réduit à l'entraînement. C’est de mieux en mieux au niveau des intentions techniques. »
De quoi renforcer son envie de participer aux championnats d’Europe de Torun, une compétition lors de laquelle il a décroché l’or en 2017 à Belgrade. « Je n'ai pas porté le maillot de l'équipe de France depuis Doha (les Mondiaux en octobre 2019), rappelle le combinard du Montpellier Athletic Méditerranée Métropole. Et je n'ai pas terminé une compétition avec cette tenue depuis Birmingham (les Mondiaux indoor en mars 2018). C'est pour ressentir cette euphorie des grands championnats que je fais du sport. » Un podium sur 60 m haies ce dimanche, distance sur laquelle il est engagé aux côtés des spécialistes, pourrait déjà lui procurer de belles émotions.

Et Aussi

Giallurachis y a mis les formes

Tombeuse de la grande favorite Margot Chevrier à la perche, Elina Giallurachis (Sco Sainte-Marguerite Marseille) a ajouté à son premier titre de championne de France un nouveau record personnel à 4,41 m. Et ce, dès sa première tentative, alors qu’elle était tout juste assurée de la victoire depuis les trois échecs de sa rivale de Nice Côte d’Azur Athlétisme. Oubliée, la frayeur initiale à 4,01 m, où elle avait dû s’y reprendre à trois fois pour passer. Au final, c’est un record personnel amélioré de neuf centimètres pour l’espoir première année, qui s’entraîne depuis quelques mois à Clermont avec Philippe d’Encausse.
Mouhamadou Fall s’est également fait peur, en se voyant adresser un carton rouge au départ des séries du 60 m. Persuadé de ne pas avoir commis de faux-départ, le sprinter de l’EFCVO a posé une réserve qui s’est avérée fructueuse, puisqu’il a été autorisé à courir. Quelques heures plus tard, il a devancé d’un cheveu Amaury Golitin (EC Orléans CJF) en finale, tous les deux étant crédités de 6’’64, pour devenir champion de France. Mais il n’a rien pu faire face à Hassan Taftian, l’Iranien de l’ES Montgeron, lauréat en 6’’62. La course féminine s’est offerte à Cynthia Leduc (Sco Sainte-Marguerite Marseille), qui a raboté son record personnel d’un centième au passage (7’’24).
Hilary Kpatcha (CA Balma) a réalisé un concours d’une belle régularité au saut en longueur pour empocher la couronne nationale, son meilleur essai étant mesuré à 6,54 m. Elle a dédié son titre à son entraîneur Jean-Luc Sénat, qui souffre actuellement de problèmes de santé. Sébastien Micheau (Sèvre Bocage AC) a tenu son rang à la hauteur masculine, en étant le seul à franchir 2,19 m, avant d’échouer par trois fois à 2,25 m. Sur le 400 m féminin, Amandine Brossier (Sco Angers Athlétisme) s’est, elle aussi, montré à la hauteur de ses standards pour remporter le 400 m en 52’’74, devant Kalyl Amaro (Lyon Athlétisme, 53’’27) et Shana Grebo (Haute Bretagne Athlétisme, 53’’29). Sur la distance supérieure, le 800 m, Léna Kandissounon (Haute Bretagne Athlétisme) a su attendre son heure pour déborder dans les derniers mètres Noélie Yarigo (Runing 41) et s'offrir son premier titre chez les grandes en 2'05''56, en devançant de quelques millièmes la Franco-Béninoise.
Amanda Ngandu-Ntumba (CA du Roannais) a parfaitement entamé son week-end en glanant la victoire toutes catégories au poids et en portant son record à 16,24 m. Elle tentera de doubler la mise dimanche au disque à Salon-de-Provence. Frédéric Dagée (Nice Côte d’Azur Athlétisme) ne fera pas le (court) déplacement pour l’imiter, mais il est de la même façon monté sur la plus haute marche du podium grâce à un seul essai mesuré à 19,39 m. A ses côtés se tenait le Congolais Franck Elemba Owaka (EFCVO), dominateur avec 19,58 m.

A Miramas, Florian Gaudin-Winer et Etienne Nappey pour athle.fr
Photos : © JM Hervio - P. Millereau / FFA

Retrouvez les résultats course par course et start-lists de demain, en cliquant ici
Tous les résultats de ces championnats en cliquant ici
Retrouvez quelques photos de la compétition en cliquant ici
Revivez les replay des deux sessions de cette deuxième journée ci-dessous



 

Laeticia Bapte
Age / Sél.25 ans / 9 A
Club-
Spécialité60 m haies - 100 m haies
RB
Admin Athle.fr
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