Dans la touffeur qatarie, l'Américain Rai Benjamin s'est imposé à l'issue d'un tour de piste avec obstacles très dense. Les favoris ont répondu présents à Doha, à l'image de Yulimar Rojas au triple saut et de Shelly-Ann Fraser-Pryce sur 100 m.

Même sans le spectaculaire Norvégien Karsten Warholm, le 400 m haies masculin a de l'allure, et le record du monde de Kevin Young (46''78) peut être en danger lors de chaque course. Si Rai Benjamin est resté à distance du chrono mythique ce vendredi en ouverture du meeting de Doha, deuxième étape de la Diamond League, l'Américain s'est offert la victoire et un chrono de haute volée en 47''38, malgré une faute sur un obstacle dans le deuxième virage.

Dans une discipline de plus en plus relevée, le Brésilien Alison Dos Santos poursuit sa progression avec un nouveau record d'Amérique du Sud, en 47''57. Le représentant des Iles Vierges britanniques Kyron McMaster se classe seulement troisième malgré un excellent 47''82. Et avec le retour du Qatari Abderrahman Samba, enfin épargné par les blessures et quatrième en 48''26, la suite de l’été s'annonce passionnante sur cette distance.

Rojas encore à plus de 15 m

A l'image de Benjamin, les favoris ont tenu leur rang au Qatar. Si elle n'a pas fait tomber le record du monde du triple saut (15,50 m par Kravets en 1995), la Vénézuélienne Yulimar Rojas a réalisé un nouveau concours au-delà des 15 m, six jours après ses 15,43 m d’Andujar (Espagne). Malgré des marques très perfectibles, elle a décollé au premier essai à 15,15 m (+2m/s) et au sixième à 15,11 m (+0,8m/s), ce qui ne l'a pas empêchée de secouer la tête de dépit. La Jamaïcaine Shanieka Ricketts a été tout près de dépasser aussi la barrière symbolique des 15 m, avec un record personnel porté à 14,98 m.

Fraser-Pryce n’a pas dit son dernier mot

Sur la ligne droite féminine, les sprinteuses ont su profiter de conditions propices pour aller bien plus vite que dimanche dernier à Gateshead. La Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce a prouvé qu'il fallait toujours compter sur elle en cette année olympique, en réalisant un départ canon pour couper la ligne d'arrivée en premier et en 10''84 (+1,1m/s), six centièmes devant la Nigériane Blessing Okagbare. A noter la quatrième place de l'Ivorienne du Stade Français Marie-Josée Ta Lou en 11''12.
Le sprint masculin a, lui, été dominé par les Américains. Kenneth Bednarek, l'homme fort de ce début de saison, a réussi à résister sur 200 m au retour d'André De Grasse pour l'emporter en 19''88, un centième devant le Canadien. Sur le tour de piste, la logique a aussi été respectée avec la victoire de Michael Norman en 44''27.

Les Kényans hégémoniques

Comme d'habitude à Doha, le demi-fond a accouché de chronos de belle facture. Avec comme attendu une hégémonie kényane, incarnée par Timothy Cheruiyot sur 1500 m (3'30''48), Faith Kipyegon (1'58''26 avec un negative split) et Wyclife Kinyamal (1'43''91) sur 800 m, Beatrice Chebet sur 3000 m (8'27''49) ou encore Norah Jeruto sur 3000 m steeple (9'00''67).
Côté concours, en plus du triple saut féminin, on retiendra les 4,84 m de l'Américaine Katie Nageotte à la perche, départagée aux essais avec sa compatriote Sandi Morris, et les 2,33 m du Russe sous pavillon neutre Ilya Ivanyuk (2,30 m pour Barshim) à la hauteur. La règle mise en place par World Athletics en Diamond League, avec un ultime essai lors duquel les compteurs sont remis à zéro, n'a pas permis aux auteurs des meilleurs jets dans les lancers de l'emporter. Les premières places reviennent au poids masculin au Néo-Zélandais Tomas Walsh avec 21,63 m (21,88 pour le Serbe Armin Sinancevic), et au disque féminin à la Cubaine Yaime Perez avec 63,75 m (65,57 m pour l'Américaine Valarie Allman).

La rédaction

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