Organisée ce mardi 22 juin, la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et de greffe a pour objectif de sensibiliser les Français aux modalités à suivre pour devenir donneur. Les associations se mobilisent, à l’image de Maryse ! Pour la Vie, Dons d’organes, Dons de vie, à laquelle la Fédération Française d’Athlétisme est associée depuis octobre dernier.

Chloé Lecat avait 17 ans en 2003 lorsque sa mère, en attente de plusieurs greffes, est décédée. Elle s’appelait Maryse et n’a pas reçu à temps le don de greffe qui aurait pu la sauver. Suite à cet événement tragique, l’association Maryse ! Pour la Vie, Dons d’organes, Dons de vie, a été créée la même année dans les Bouches-du-Rhône par plusieurs de ses proches et amis, afin de sensibiliser à cette grande cause nationale. « A l’époque, notre entourage a été surpris et choqué par la situation, se souvient Chloé Lecat, 35 ans désormais, et responsable de la communication de l’association. On a eu envie de lever ce tabou et de faire parler les gens pour qu’ils prennent position sur le sujet et le fasse savoir à leur entourage. »

Une priorité nationale

Cette journée nationale de réflexion sur le don d’organes et de greffe est plus que jamais nécessaire, puisque le taux d’opposition est en augmentation ces dernières années. Il est passé de 33 % en 2019 à 40 % en 2020, dans le contexte de la pandémie de Covid-19. « Nous devons tout mettre en œuvre pour enrayer la pénurie de donneurs, estime Chloé Lecat. Au-delà de cette journée, notre association, qui compte environ 300 adhérents dont une trentaine d’administrateurs, met les bouchées doubles pour que le don d’organes devienne une priorité nationale. »
Une bande d’amis au départ, devenu « une famille », qui ne demande qu’à s’agrandir. Notamment grâce au soutien de la Fédération Française d’Athlétisme, dans le cadre d’un partenariat qui a notamment permis à plusieurs athlètes, dont Mélina Robert-Michon (vidéo ci-dessus) et Claire Palou (photo ci-dessus), de prendre la parole sur le don d’organes et de greffe depuis le début d’année sur les réseaux sociaux.

Découvrez l’association et son engagement en cliquant ici

Le don d'organes, comment procéder
La loi sur la bioéthique qualifie les Français de "présumés consentants", mais le corps médical a besoin de récolter l'avis de l'entourage du défunt avant de prélever. La question posée est de savoir si le défunt avait exprimé son engagement en faveur du don de son vivant. Si la famille ne sait pas répondre, il n'y a pas de prélèvement.
Deux personnes meurent chaque jour faute de greffons. 26.000 sont en attente d'une greffe. Et parallèlement, un donneur peut sauver jusqu'à huit vies.
Comment faire connaître son engagement pour être donneur d'organes ? Tout simplement en en parlant à ses proches : prévenir sa famille, ses amis, son entourage. Ce sont eux qui relaieront cette position auprès des équipes médicales lorsque le prélèvement sera possible.

Plus d’informations en cliquant ici