Resserrés tant sur le plan du programme (5 jours au lieu de 6) que de la participation (plusieurs nations, dont les USA, ont décliné l’invitation) en raison de la pandémie de Covid-19, les Mondiaux U20 de Nairobi (Kenya) ont débuté ce mercredi. Et dans ce contexte propice à aiguiser bien des ambitions parmi les présents, les Français sont parfaitement entrés dans leur compétition grâce à Elise Russis, vice-championne du monde à la perche.
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La médaille |
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Elise Russis, argent contente
C’est un saut qui valait cher. « Le tournant de mon concours, si je dois en isoler un », estime Elise Russis. Deuxième essai à 4,15 m pour la licenciée du Stade Sottevillais 76. La finale de la perche menace alors de basculer du mauvais côté pour les Françaises : meilleure marque des engagées avec un saut de référence à 4,30 m, Emma Brentel a calé à trois reprises face à une barre à 4,05 m (elle terminera 7e du concours). Deuxième aux bilans avec ses 4,21 m, Elise Russis pointe, pour sa part, au cinquième rang. Et elle franchit cette barre capitale pour ses espoirs de médaille ! « Un saut vraiment super, rembobine-t-elle à froid. Dans ma tête, ça n’était pas fini, j’y croyais encore. J’ai fait beaucoup, beaucoup de sauts dans cette finale, et là quand je passe je sens que ça tourne dans le bon sens… » Et pour cause : en un saut, elle bondit jusqu’à la seconde place de la hiérarchie, avant d’observer les trois adversaires derrière elle buter successivement à 4,15 m, lui assurant ainsi la médaille d’argent. Ce saut de la Normande de 17 ans devait même être le dernier réussi par une concurrente dans ce concours, puisque ni Russis, ni la Sud-Africaine Mirè Reinstorf ne parvenaient ensuite à franchir 4,20 m. L’or revenait dès lors à cette dernière, au bénéfice de ses 4,15 m franchis au premier essai. « Je me dis même que c’est un peu dommage car je pense que j’avais les 4,20 m dans les jambes, ajoute la première médaillée tricolore de ces Mondiaux 2021. Mais je suis heureuse et fière. C’est ma première médaille internationale, j’étais repartie déçue des championnats d’Europe où j’espérais un podium (ndlr : 6e)… Je me suis bien rattrapée ! Maintenant, je vais pouvoir passer les prochains jours à encourager les autres ! »
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Les promesses |
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Bruxelle et Brisseault dans le coup
Les lanceurs sont dans la place, avec un deux sur deux en qualifications ce mercredi. Bronzé aux championnats d’Europe juniors le mois dernier, Jean-Baptiste Bruxelle est aussi dans le coup à Nairobi. Le lanceur de marteau de l’Amiens UC s’est qualifié pour la finale à son deuxième essai, un jet à 74,06 m (quand 74 m étaient demandés pour passer en finale). Il a été imité au javelot par Lenny Brisseault, qui a expédié son engin à 68,39 m à sa première tentative, soit la dixième meilleure performance sur l’ensemble des deux groupes qualificatifs.
On les retrouvera tous les deux en finale vendredi après-midi, le javelot sur le coup de 13h20 heure française, le marteau vers 15h15.
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Et Aussi |
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Descoux un peu juste
Pas de finale pour Mathilde Descoux sur 400 m. La championne de France juniors, qui est passée sous la barrière des 54’’ cette saison (53’’99 aux Europe) termine quatrième de sa série (55’’54), soit 21 centièmes de plus que le chrono nécessaire pour voir la finale. « Elle est à sa place au regard des temps d’engagements, souligne Pierre Friteyre, responsable de la délégation française à Nairobi. Ces Mondiaux marquent aussi pour nos athlètes la découverte des conditions en altitude, à la fin d’une longue saison… Mathilde est junior première année : même si elle aurait évidemment aimé passer en finale, c’est de l’expérience emmagasinée pour l’avenir. »
Guillaume Willecoq pour athle.fr Photos : © Jean-Pierre Durand / FFA
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