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Championnats de France de trail : L’hirondel survole, Bonin surprend
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Championnats de France de trail : L’hirondel survole, Bonin surprend

Blandine L’hirondel a écrasé la concurrence lors de la course longue des championnats de France de trail ce dimanche à Rouffach. Au milieu des vignes, la championne du monde en titre a pris la sixième place au scratch de l’épreuve remportée par Arnaud Bonin chez les hommes. Corentin Le Roy et Anaïs Sabrié se sont imposés sur le trail court.

Trail long : L’hirondel sur sa lancée

Un grand sourire et un petit saut sur la ligne d’arrivée. Le tableau est connu, Blandine L'hirondel le duplique un peu partout où elle passe depuis deux ans. Vainqueure de l’OCC en août et championne de France de course en montagne il y a quinze jours, la coureuse d’Alençon Running Club a livré un nouveau récital au coeur du vignoble alsacien. Partie à toute allure, comme à son habitude, elle n’a eu de cesse de creuser l’écart sur ses poursuivantes, malgré la résistance vaillante d’Audrey Tanguy. A l’arrivée, atteinte en sixième position au scratch (à 24 minutes de la tête de course masculine), elle a tout de même avoué en avoir un peu bavé, mais qu’elle avait une raison en or de donner le meilleur d’elle-même.
« C’était la première fois que je courais devant mes parents, après cinq ans de carrière dont deux à haut niveau. C’est une vraie fierté, car ils ont fait le déplacement depuis la Normandie, et ça n’est pas la porte à côté. En regardant le profil au départ, on se demandait où on allait trouver du dénivelé, mais finalement, le parcours m’a beaucoup plu. J’avais un peu de fatigue musculaire après avoir beaucoup couru ces derniers temps, donc ça m’a peut-être sauvée de ne pas avoir trop de montée », analysait la championne du monde en titre. Interrogée quant à ses ambitions pour les Mondiaux de février prochain, en Thaïlande, pour lesquels elle optera pour la distance longue, elle s’en est tirée par un nouveau sourire et une pirouette, une autre de ses habitudes : « Allez, le titre par équipes... »
Sur les sentiers d’Asie du Sud-Est, la gynécologue désormais en poste à Mende devrait retrouver sa dauphine du jour, Audrey Tanguy (UO Albertville Tarentaise). La spécialiste de l’ultra était en larmes au moment de passer la ligne d’arriver (à 19’49’’de L’hirondel), heureuse d’avoir rebondi après son abandon à l’UTMB fin août. « J’ai vraiment vécu une grosse déception… Après ça, je me suis surtout reposée, parce que je crois que je n’avais pas bien récupéré de la Western States en juin. Je savais que j’avais de bonnes jambes, et malgré le format qui ne m’avantageait pas aujourd’hui, j’avais très envie de venir. L’équipe de France ? Ça veut dire beaucoup pour moi, vraiment beaucoup. »
Sarah Vieuille
(Athlé Vosges Entente Clubs) est montée sur la troisième marche du podium (à 33’19’’), au terme d’une course où « la tête et les jambes n’étaient pas du tout synchronisées. J’ai eu beaucoup de mal à me mettre dedans, et je manquais de rythme. Si je suis allée au bout, c’est vraiment pour mon club. » Et aussi pour le titre chez les masters, même si l’idée d’être désormais « une vieille » (sic) lui causait visiblement plus d’amusement que de tracas.

Bonin tire les marrons du feu

Dans la course masculine, les anciens n’ont pas tellement amusé la galerie tout au long des 56 kilomètres du parcours (pour 2200 m de dénivelé positif). Après un premier tiers de parcours couvert au sein d’un escadron de sept coureurs, trois hommes, dont deux âgés de plus de 35 ans, se sont détachés, laissant derrière eux Sébastien Spehler, très attendu par le public local et propulsé au rang de « grand favori » par ses adversaires. Jusqu’à dix bornes de l’arrivée, Romain Maillard (Clermont Athlétisme Auvergne) et Kevin Vermeulen (Chamonix Mont-Blanc Marathon) se sont relayés pour faire le tempo, mais c’est finalement Arnaud Bonin (M0) qui s’est fait la malle dans le final, après une première attaque de Maillard (M1). A l’arrivée, qu’il a ralliée avec son plus jeune fils dans les bras, le traileur des Coureurs du Monde en Isère comptait 2’50’’ d’avance sur son premier dauphin. « Mon objectif était de rester caché le plus longtemps possible, et de produire mon effort à la fin. Je remercie Kevin et Romain pour avoir assuré le rythme. Deuxième ou troisième, c’est pareil, donc il fallait tenter un truc pour gagner. Dès que Romain est parti, j’ai sauté dans sa foulée. Cette victoire est vraiment collective, avec ma femme, mes enfants et mon entraîneur, qui fait du bon boulot dans l’ombre. Je suis le seul à courir, mais ce sont plusieurs personnes qui poussent derrière », savourait-il dans la zone d’arrivée.
Deuxième, Romain Maillard a fait le nécessaire pour prendre part à sa quatrième édition de rang des championnats du monde, en février prochain. « Je n’en suis pas encore au stade de prendre la relève de Ludo Pommeret, mais cela me tenait à cœur d’essayer de me qualifier, se marrait-il. En France, on dit jamais deux sans trois, en Italie, on dit jamais trois sans quatre. Je ne suis pas Italien, mais cet adage me plaisait ! Et comme je suis assez polyvalent comme coureur, je savais que le tracé me correspondait bien. Je vais essayer de faire honneur au maillot bleu une nouvelle fois... »
Kevin Vermeulen
était tout aussi éreinté que l’Auvergnat à son arrivée, en troisième position (à 3’55’’), mais n’avait aucun regret quant à sa stratégie. « On en aurait eus si des mecs étaient revenus de l’arrière, donc j’ai pris des relais pour assurer la place sur le podium. On a vraiment bataillé fort, et le plus stratège et le plus fort a gagné. »

Trail court : Le Roy dans un fauteuil

Sur l’épreuve courte, le parcours annoncé roulant l’était à souhait, surtout que la pluie prévue en  abondance s’est finalement montrée timide ce dimanche matin. Corentin Le Roy et Timothée Bommier, tous deux bons spécialistes de la route, en ont fort logiquement tiré bénéfice. Partis dans un groupe de cinq, qu’Alexandre Fine a dû se résoudre à laisser filer après dix kilomètres de jeu, tous les deux ont résisté aux attaques que Julien Rancon a disséminées « à chaque fois que cela montait un peu. Mais sur un parcours aussi peu technique et avec peu de dénivelé, il était difficile de prendre plus de trois ou quatre mètres d’avance. »
Dans les derniers hectomètres, en descente et sur bitume, Le Roy et Bommier ont enclenché le turbo pour se disputer le titre. Le sociétaire du SA Autun, qui disputait en 2021 sa première saison de trail, s’est montré le plus habile, et a décroché le titre de champion de France en 1h51’17’’, après 27 kilomètres d’effort (et 900 m de dénivelé positif). « Jusqu’alors, j’avais pris part à des trails très difficiles, où je n’arrivais pas à suivre le rythme de Julien (Rancon). Aujourd’hui, le profil a rééquilibré les choses, et j’avais les armes pour briller. Il fallait saisir l’opportunité, et je suis heureux d’avoir pu le faire. »
S’il n’est pas certain de faire le déplacement en Thaïlande en février prochain, la saison de route restant sa priorité, son dauphin Timothée Bommier (Clermont Athlétisme Auvergne), lui, s’y voyait bien. « Je n’avais pas forcément prévu ça avant aujourd’hui, mais maintenant que j’y suis, il va falloir préparer ça au mieux, car une sélection est toujours un honneur. Ça me fait drôle de reprendre la compétition, car j’avais arrêté après le marathon de Dubai en 2017, pour partir faire le tour du monde à vélo, mais ce n’est que du bonheur. Les années commencent à passer, mais j’arrive à me convaincre qu’il y a encore les cannes pour faire de belles choses. » Le coureur du Puy-de-Dôme a par ailleurs cumulé sa deuxième place au scratch avec le titre chez les masters.
Troisième et premier chez les plus de 40 ans, Julien Rancon (EA Grenoble 38) savourait sa performance du jour. « Être au contact de ces gars-là sur la route, c’est un plaisir. Et puis, si on veut être un bon traileur, il faut être bon sur tous les terrains. J’ai souvent couru en Alsace, avec bonheur à chaque fois, et il n’y a pas de raison que les France soient toujours sur des profils alpins. Il en faut pour tous les goûts ! »

Sabrié enfin dorée

Coureuse polyvalente, Anaïs Sabrié courait après une couronne nationale depuis des années. Ce dimanche, personne n’a pu lui contester celle du trail court autour de Rouffach. En tête de bout en bout, la vétérinaire d’Athlé Calade Val-de-Saône a coupé la ligne en 2h07’20’’. « J’avais été deuxième il y a trois dans les Vosges. Un titre comme ça, c’est quelque chose de grand dans une saison, même s’il manquait peut-être quelques filles avec qui la bataille aurait été plus rude. En tout cas, j’ai pris un plaisir maximum sur le parcours. » Comme son alter ego masculin, la nouvelle championne de France n’est pas certaine de mettre le cap sur Chang Mai en février prochain, car elle rêve depuis deux ans d’un marathon sur route. Ce dimanche, elle avait fait le choix de zapper celui de Berlin, capitale de sa « seconde, voire première patrie » (elle est Franco-Allemande et vit de l’autre côté du Rhin). Peut-être fera-t-elle un choix différent à la sortie de l’hiver.
Mathilde Sagnes
(Esclops d’Azun), qui avait décroché la médaille de bronze à Ancelle lors des France de course en montagne deux semaines plus tôt, a grimpé d’un rang dans la hiérarchie en Alsace, à 5’43’’ de la lauréate. « L’objectif de l’année était de décrocher le ticket pour la Thaïlande, donc je suis très contente d’avoir réussi. Le maillot de l’équipe de France, ça n’a pas de prix… Cela fait beaucoup d’émotions, avec ces deux médailles en quinze jours. Après Ancelle, l’euphorie du podium a fait que je n’avais plus mal aux jambes dès le mardi suivant la course. Je savais qu’Anaïs serait intouchable au vu de son palmarès, mais j’avais à l’esprit que le parcours pas très technique me convenait bien. »
La troisième place est revenue à Julie Roux (EA Grenoble 38), à 6’34’’, tandis que la médaille d’or des masters est revenue à Mylène Bacon (Athlé Saint-Julien 74), douzième à un peu plus de 17 minutes de Sabrié. 

Etienne Nappey pour athle.fr
Photos : Rémi Blomme / FFA

Tous les résultats en cliquant ici

Blandine Lhirondel
Age / Sél.32 ans / 6 A
Club-
SpécialitéTrail - Montagne
Anais Sabrie
Age / Sél.29 ans / 10 A
ClubAthle calade val de saone *
Spécialité10 km - Montagne - Semi-marathon
Arnaud Bonin
Age / Sél.38 ans / 4 A
ClubCoureurs du monde en isere*
SpécialitéMontagne - Trail
Corentin Le roy
Age / Sél.31 ans / 1 A
ClubSa autun
Spécialité10 000 m
PG
Administrateur
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