Le rendez-vous national des marcheurs, dimanche matin à Laval, a été marqué par des courses particulièrement serrées sur 20 km. Clémence Beretta s’est imposée au sprint face à Eloïse Terrec, alors que Gabriel Bordier a conservé son titre. Sur 35 km, victoire avec un beau chrono à la clé pour Aurélien Quinion.

Une seconde d’écart chez les femmes, huit chez les garçons. Laval n’accueillait pourtant pas des championnats de France de demi-fond sur piste, mais le rendez-vous national des marcheurs. Qui a donc offert des dénouements spectaculaires, voire rocambolesques. A l’image de celui du 20 km féminin. Pourtant, jusqu’à un kilomètre de l’arrivée, Clémence Beretta semblait bien partie pour décrocher une large victoire. Mais la sociétaire de l’Athletic Vosges Entente Clubs se voyait signifier une pénalité de deux minutes au 19e km. Elle patientait dans la zone dédiée, située à une centaine de mètres de l’arrivée. Et, incroyable scénario, repartait au coude à coude avec Eloïse Terrec (AC Roche-sur-Yon) pour un sprint échevelé. Les deux jeunes femmes, séparées par un an d’écart (Beretta est née en 1997, Terrec en 1998) se livraient un mano a mano jusqu’à la ligne à l’arrivée, finalement à l’avantage de Clémence Beretta, titrée en en 1h38’09’’, une seconde devant sa dauphine. Le podium est complété par l’espoir d’Essonne Athletic Marine Rottier, en 1h45’34’’.

Bordier a dû gérer

Chez leurs homologues masculins, Gabriel Bordier, immense favori, a tenu son rang en conservant son titre. Si le local de l’US Saint-Berthevin, vainqueur en 1h29’16’’, très loin de son record, n’a conservé que huit secondes d’avance à l’arrivée sur l’espoir Matteo Duc, il n’a jamais véritablement tremblé. En tête dès le départ, l’international a été obligé de ralentir considérablement l’allure pour ne pas risquer d’aggraver la tendinite au genou qui s’est rappelée ce dimanche à son mauvais souvenir, après l’avoir perturbé pendant une bonne partie de sa préparation. Il a géré son effort pour garder une avance suffisante sur le marcheur de l’AS Aix-les-Bains, qui descend pour la première fois de sa carrière sous les 1h30’, en 1h29’24’’. Un autre U23 termine dans le trio de tête en la personne de Martin Madeline-Degy (ECLA Albi), qui bat lui aussi son record en 1h30’05’’ après une belle bataille face à Duc, revenu de l’arrière.

Enfin, sur 35 km, cavalier seul d’Aurélien Quinion (Entente Franconville Cesame Val d’Oise), qui s’impose en 2h34’29’’. Un chrono très proche des minima World Athletics pour les championnats du monde de Eugene en 2022, fixés à 2h33’00’’. Ce n’est sans doute que partie remise pour le Francilien, qui a montré qu’il avait le potentiel pour briller sur les longues distances. Le titre féminin est revenu à Lucie Champalou (Athletic Trois Tours) en 3h30'36''.

La rédaction

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