Le Britannique Jonathan Albon et la Néo-Zélandaise Ruth Croft ont dominé les meilleurs Français ce dimanche lors du Festival des Templiers à Millau. A la Réunion, Ludovic Pommeret s’est enfin offert le Grand Raid, à égalité avec l’Italien Daniel Jung. La locale Emilie Maroteaux s’est également imposée sur la Diagonale des Fous. Les amateurs de trail ont vécu un week-end particulier, avec un œil sur le Larzac et un autre dans l’Océan Indien, pour suivre en même temps le Festival des Templiers et le Grand Raid de la Réunion. Ludovic Pommeret a été le premier à émerveiller les suiveurs, en arrivant en tête au stade de la Redoute au terme de 160 kilomètres d’effort (pour 9400 m de dénivelé positif), en partie partagés avec l’Italien Daniel Jung, co-vainqueur de l’épreuve en 23h02’21’’. Le sociétaire de Jarrienne des Cîmes Maurienne, déjà trois fois deuxième de la Diagonale, a enfin réalisé son rêve d’accrocher cette course à son palmarès, qui compte également l’UTMB 2016. Le Basque Benat Marmissolle (Aviron Bayonnais Athlétisme) a terminé troisième, à un peu plus de 40 minutes des lauréats, devant Cédric Chavet (Morvan Oxygène), relégué à plus d’une heure. Chez les femmes, la victoire est revenue à la Réunionnaise Emilie Maroteaux (29h54’59’’), qui a pris les commandes de l’épreuve un peu avant la mi-course, lorsqu’elle a repris Sylvaine Cussot, partie plus rapidement. La traileuse du CA Balma a connu une fin de parcours plus difficile, mais s’est accrochée pour terminer quatrième. La deuxième place s’est offerte à Amandine Ginouves (ASPTT Nice Côte d’Azur), à deux heures de Maroteaux, et la troisième à Sophie Blard (Training Perform Club). Spehler rebondit Aux Templiers, bon nombre des meilleurs Français étaient sur la ligne de départ des 81 km (3700 m de dénivelé positif) de la course phare. Malgré leur densité et leur volonté, ils n’ont rien pu faire face à la domination du champion du monde en titre britannique Jonathan Albon. Parti au sein d’un groupe de six coureurs, comprenant également le Norvégien Petter Engdahl, Albon a souvent mené le tempo, en alternance avec Sébastien Spehler (Entente Haute Alsace), avant de se détacher progressivement dans la deuxième partie du parcours. Il a finalement coupé la ligne en 6h32’19’’, avec plus de sept minutes d’avance sur Sébastien Spehler, qui efface ainsi sa déception des championnats de France à Rouffach il y a quelques semaines. De retour sur le circuit, Benoit Cori (Aviron Bayonnais Athlétisme)- s’est rappelé au bon souvenir des Millavois en montant sur le podium, à quinze minutes d’Albon, six ans après sa deuxième victoire. La victoire de Ruth Croft sur la course féminine a été tout aussi limpide, puisque la Néo-Zélandaise a creusé un fossé de dix-neuf minutes sur la deuxième, Gemma Arenas Alcazar. Troisième et meilleure Française, Julie Roux (EA Grenoble 38) en a terminé en 8h12’, à moins d’une minute trente de l’Espagnole. Quatrième place pour Fiona Porte (Gap Hautes Alpes Athlétisme), et cinquième pour l’ancienne cycliste Esther Eustache. Les trois Français engagés au Trophée Vanoni, course mythique de relais en montagne à Morbegno (Italie), ont décroché la septième victoire française en onze ans. Alexandre Fine (Gap Hautes-Alpes Athlétisme), Sylvain Cachard (EA Grenoble 38) et Theodore Klein (Entente Haute Alsace), dans cet ordre, succèdent donc à Julien Rancon, Sébastien Fine et... Alexandre Fine, lauréats en 2020. Enfin, Félix Bour (Racing Multi Athlon) a fait forte impression lors du semi-marathon de Valence (Espagne), qu’il a conclu en 1h01’32’’, ce qui fait de lui le dixième performeur français de l’histoire, à égalité avec Benjamin Choquert. Dans la même course, l’Ethiopienne Letesenbet Gidey a collé une claque magistrale au record du monde féminin, en 1h02’52’’. A noter les 1h13'27'' de Fadouwa Ledhem (Racing Multi Athlon), qui signe un nouveau record personnel sur la distance. La rédaction |