C’est une équipe de France renouvelée qui a effectué son traditionnel stage annuel à Mandailles-Saint-Julien, au cœur du Cantal, durant la première semaine du mois d’octobre. Et les nouveaux n’étaient pas que dans les rangs des athlètes, puisqu’une partie du staff a également été renouvelée.

Le passage de témoin s’est fait en douceur et en bonne intelligence. Après douze années à la tête de l’équipe de France de trail, Philippe Propage a souhaité passer la main, pour raisons personnelles et médicales. Son remplaçant, Adrien Séguret a pu compter sur sa présence rassurante et son sens de la transmission pour prendre ses nouvelles fonctions. « Prendre la suite de Philippe, c’est un super challenge. Ça n’est pas évident de passer après, parce qu’il a eu de sacrés résultats, mais ça donne un bon coup de pied aux fesses, et je ne risque pas de m’endormir sur mes lauriers », lance le nouvel entraîneur national. Il sera épaulé dans sa tâche par Nathalie Mauclair, double championne du monde en 2013 et 2015.
Chez les athlètes, de nouveaux visages ont fait leurs premiers pas sous le maillot (d’entraînement) tricolore. Marion Delespierre, Manon Bohard, Audrey Tanguy, Camille Chaigneau et Thibaut Garrivier font partie de ceux-là. Thomas Cardin, Anaïs Sabrié et Arnaud Bonin comptent, pour leur part, déjà des sélections avec l’équipe de France de course en montagne, tandis que le revenant Cédric Fleureton faisait figure d’ancien. Pour le reste, l’équipe médicale en place, avec Stéphane Bergzoll, Maryline Berthet, Jean-Baptiste Couderc et Guillaume Servant, n’a pas changé.

Une préparation à réinventer

Les championnats du monde de la spécialité, prévus en novembre, ayant été décalés à février 2022 à Chang Maï, en Thaïlande, l’heure était plus à la cohésion qu’à la préparation foncière, même si le staff a pris soin d’entretenir le physique de chacun. Période de fin de saison oblige, les objectifs restants et états de fatigue différents des athlètes présents (championnats de France du 100 km pour Camille Chaigneau notamment) ont été prises en compte dans la programmation de chacun. Parmi les nouveautés, deux séances de musculation ont eu lieu dans la salle dédiée du club de rugby d’Aurillac.
La préparation des Mondiaux a tout de même été un important sujet d’échanges entre les stagiaires et leurs encadrants, puisque la situation est une grande première. « Il n’y aura pas beaucoup de courses de préparation possibles dans les semaines précédentes, et pour des athlètes principalement basés dans les Alpes, ce sera difficile de se préparer à la chaleur qu’on rencontrera sur place. Cela dit, l’emplacement de la course, dans le nord du pays, devrait atténuer un peu la chaleur et l’humidité que l’on craignait. Certains vont essayer de partir un peu à l’étranger cet hiver pour travailler ce paramètre important, et nous essayons également de programmer un stage commun en janvier dans ce but », envisage Adrien Séguret.
D’ici là, le comité de sélection se réunira pour procéder aux arbitrages pour compléter les équipes sur les différents formats proposés (trail court et trail long sont au programme, plus la course en montagne). Les résultats des deux courses de sélection disputées en 2021 (Trail des passerelles du Monteynard et championnats de France) seront ainsi scrutés de près, pour optimiser le potentiel de réussite des équipes de France.

La rédaction