Le comité directeur de la FFA s’est réuni ce vendredi au siège fédéral. Il faisait suite à la réunion des présidents de ligues, qui s’est tenue jeudi soir, et à celle des présidents de commissions vendredi matin. La stratégie de la haute performance Le projet de haute performance, tel qu’il a été présenté à l’Agence Nationale du Sport et au ministère chargé des Sports, a été exposé au comité directeur. André Giraud, président de la FFA, le rappelle : « En attendant la nomination du directeur technique national, nous nous appuyons sur deux hommes clés : Philippe Leynier pour le développement et Romain Barras pour le haut niveau et le suivi de la haute performance. » Anne Tournier-Lasserve, vice-présidente de la FFA, a pu faire un point d’étape sur deux des principaux axes de la stratégie de la haute performance mise en place par la Fédération : la professionnalisation des athlètes et la projection vers les modalités de sélection en équipe de France pour les compétitions internationales programmées en 2022. « Notre volonté est de continuer à soutenir les athlètes susceptibles d’être médaillés ou finalistes lors des Jeux olympiques de Paris 2024 ainsi que leurs entraîneurs, rappelle celle qui est aussi vice-présidente du CNOSF en charge du haut niveau. Sur le plan financier, mais aussi dans le cadre des suivis socio-professionnel et médical, en lien avec les clubs. » L’annonce des personnes intégrant les catégories Pro A, Pro B, Pro Avenir (l’équivalent des aspirants pros), collectif relais et entraîneurs aura lieu avant la fin d’année. Le budget dédié à cette action, et prélevé sur les fonds propres de la Fédération, était d’1,1 millions d’euros en 2021 et sera en légère augmentation en 2022. Ce qui permettra d’accompagner, en lien avec les entreprises, un nombre plus important d’athlètes Pro Avenir, qui devraient être au moins 15 en 2022. Concernant les modalités de sélection pour la saison 2022, une grande nouveauté à souligner : la consultation de l’ensemble des coaches personnels dont des athlètes ont été sélectionnés pour les Jeux olympiques de Tokyo, par l’intermédiaire de réunions en visioconférence. « Nous essayons de prendre en compte les retours que nous avons dans la construction des modalités, explique Romain Barras, membre de la cellule haute performance de la direction technique nationale. Notre philosophie est toujours la même : construire l’équipe de France la plus forte possible, ce qui ne veut pas dire sélectionner le plus de monde possible. » Le résultat des travaux du groupe de réflexion ad hoc, composé de personnalités issues des secteurs jeune et haute performance, sera révélé dans les prochaines semaines. Une certitude : il y aura du changement sur la forme, avec la volonté de « simplifier, rationnaliser les textes, et d’éviter les redites ». Un projet de « Sections Trails Jeunes » Dans un contexte marqué par une pratique du trail en pleine progression et la venue d’un public de plus en plus jeune, plusieurs actions sont en cours de développement et de finalisation, grâce au travail réalisé de concert par les commissions running et éducation athlétique. Parmi elles, la création de Sections Trails Jeunes dans les clubs, notamment dans les zones rurales où il n’existe pas aujourd’hui d’installations dédiées à l’athlétisme traditionnel. Des contenus pédagogiques en cohérence avec les contenus existants sont en train d’être créés, tout comme des fiches conseils et vidéo, des modules de formation, et des formats de rencontres et de compétitions pour les Kid Trail, Trail U12, Trail U14, Trail U16. « Nous souhaitons encadrer la pratique dans des catégories dont l’éducation athlétique a la responsabilité, rappelle Didier Vareecke, vice-président de la FFA en charge de ce secteur. Au-delà de l’aspect sportif, nous considérons que les valeurs du trail portent une dimension éducative, à travers le respect de l’environnement et la découverte de la nature. » Recherche médicale Christine Hanon, chargée de mission recherche au sein de la direction technique nationale, a présenté les différents travaux déjà clos, en cours, ou en élaboration. A été souligné le succès rencontré par le projet sociologique portant sur les éventuels freins et leviers spécifiques au genre pour atteindre le niveau mondial, ainsi que le projet Française des Jeux, qui consistait à suivre 24 jeunes athlètes féminines visant Paris 2024 au niveau de leur préparation nutritionnelle ou mentale. Les projets en cours sont riches et nombreux, au premier rang desquels Fulgur (planification individualisée de l’entraînement en sprint et prévention blessure ischios) et Revea (utilisation de la réalité virtuelle pour l’optimisation des transmissions lors du relais 4x100 m), deux dispositifs financés par le PPR très haute performance 2024. Pour mener deux autres projets (optimisation de la performance des athlètes top-élites engagés dans la réitération d’exercices à haute intensité / analyse mécanique et physiologique lors de la course en virage en athlétisme), deux chercheurs ont rejoint la FFA pour trois ans, dans le cadre d’une collaboration avec l’Agence Nationale de la Recherche et de la Technologie. |