Dans l’œil du coach : Marie-Edith Simonet à l'EA Chambéry | ||||
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![]() Pistard, routard, combinard, sauteur, lanceur, jeune, compétition, loisir, haut niveau, découverte, nature, ville. Autant de mots à combiner qui, au sein des près de deux mille clubs, font l’athlétisme en France. Parmi les rouages essentiels de chaque structure, l’entraîneur, quel que soit son profil, occupe une place à part. Athle.fr vous donne rendez-vous chaque mois avec ces hommes et femmes de l’ombre. Rencontre avec Marie-Edith Simonet, 61 ans, entraîneure à l’EA Chambéry. La bienveillance, l’attention, la douceur, voici quelques sentiments qui se dégagent lorsque l’on discute avec Marie-Edith Simonet. Avec son groupe de jeunes, elle explore la panoplie des lancers avec pour uniques buts la progression et le plaisir. Si elle connaît le haut niveau avec Estelle Veillas, ce n’est pas l’axe premier de son investissement dans l’athlétisme. Ce serait plutôt l’accomplissement humain à 360°. Votre définition de l'entraîneur ? Pour moi, c'est accompagner l'athlète dans sa progression, aller vers son épanouissement, aussi bien au niveau technique qu’au niveau mental. Dans le cas d'un jeune athlète, c’est aussi l'aider à acquérir son autonomie et lui donner les moyens nécessaires pour réaliser ces progrès, avec des exercices à sa portée, en ne le mettant jamais sous pression. Il faut lui donner envie de progresser, envie de venir s'entraîner. Il doit faire des efforts tout en sentant que le plaisir est toujours présent. Il faut également veiller à ce qu’il s'intègre dans le groupe et qu'il y ait une bonne harmonie avec ses camarades. Répondre aux inquiétudes de l'athlète, lors des entraînements, des compétitions, en cas de blessure, fait partie aussi du rôle du coach. On doit être bienveillant et à l’écoute, notamment des plus jeunes. On se doit d’être là lors des réussites mais aussi et surtout lors des échecs. Il faut sans cesse chercher régulièrement à modifier, adapter, améliorer des exercices, le déroulement des séances. Enfin, on doit savoir prendre du recul, analyser les séances à posteriori, se remettre en question si besoin. Entraîneur à Chambéry, c'est plus dur qu'ailleurs ? Je ne pense pas qu'on soit les plus mal lotis à Chambéry. Il y a quatre ans, la Mairie nous a construit un stade pour les lancers. C'est un véritable plus, au niveau sécurité. Et il est relativement bien abrité du vent. En hiver, c'est appréciable. L'inconvénient, c'est que cela nous isole du reste du club pendant les entraînements. Cela nous empêche d’être vus et peut-être de tenter certains athlètes de venir essayer. S’ils nous voyaient lancer, ils pourraient se dire « tiens, j’irai bien les rejoindre pour voir ». Le top serait d'avoir un local de musculation sur place, cela permettrait d'organiser différemment certaines des séances. Ce qui vous énerve et vous plaît le plus dans votre fonction ? Ce que je regrette, c'est de voir un athlète qui a du potentiel ne venir qu’une fois tous les quinze jours, voire moins. Ce qui m'énerve, c'est lorsque je vais au stade pour un athlète, et que celui-ci a oublié de me prévenir qu'il ne pouvait pas venir. Heureusement, c'est rare. Mais j’ai l’impression que les jeunes de maintenant décrochent plus vite qu’auparavant, qu’ils sont moins résistants et endurants aussi bien mentalement que physiquement. D’ailleurs, je fais des séances moins longues par rapport à il y a quelques années, histoire qu’ils soient toujours réceptifs à ce que je dis. Vous êtes une coach "connectée" ou une entraîneure ‘’à l'ancienne" ? Un mélange des deux. Les plans d'entraînement, je les fais à la main. Par contre, je regarde pas mal de vidéos, pour trouver et adapter des exercices, analyser des lancers. Quand les athlètes ne sont pas trop nombreux, je les filme parfois, pour qu'ils puissent se voir ensuite. Souvent, ils prennent mieux conscience du ou des mouvements parasites qu'ils peuvent faire et qu'il faudrait éviter. Ou bien, à l'inverse, faire ressortir un beau passage qu'ils font et qu'il faudrait pérenniser. Il y a des basiques dans les lancers mais aucun athlète n’a la même attitude, les mouvements ne sont pas stéréotypés. La vidéo peut être intéressante à ce niveau-là. Votre plus beau souvenir ? La saison d'hiver 2020-2021 perturbée par le Covid, une saison et une ambiance très particulières, avec seulement trois compétitions pour l'athlète de haut niveau que j'entraîne, Estelle Veillas. Mais trois compétitions ponctuées par de très beaux records personnels qui validaient tout le travail effectué, et à la clef le niveau de performance requis pour les Europe et les Mondiaux juniors. Comme Estelle était athlète listée, elle a eu le droit de s’entraîner et s’est donc retrouvée toute seule sur les aires de lancers. On a modifié l’axe de travail au niveau technique et on a pu ajouter une sixième séance cet hiver-là. Finalement, il y a eu tout un ensemble de conditions très particulières qui ont permis ces fantastiques résultats. Quelle est votre relation avec les athlètes ? Pour ceux que j'entraîne depuis tout jeunes, j’ai une relation plus affective qui s'est développée au fur et à mesure. On peut se faire des petits cadeaux, s’intéresser un peu plus à la vie de chacun, parfois je discute également avec les parents pour faire le point. En général, je ne suis pas dans l'autoritarisme, plutôt dans la persuasion, et je veille à entretenir le moral et la confiance dans les périodes de difficultés. Je leur lance des petits défis pour entretenir la motivation. Je préfère les séances où il n'y a pas trop d'athlètes, ça laisse le temps d'échanger plus facilement, ce sont des moments importants. Avez-vous un modèle d'entraîneur, dans l’athlétisme ou dans un autre sport ? J'ai eu la chance d'assister à des séances de Walter Ciofani avec les jeunes. Il mettait beaucoup d'entrain et il mettait l'accent sur la réussite du point précis à travailler à tel ou tel moment, même si par ailleurs cela faisait perdre des repères. Les jeunes sortaient contents de leur lancer, et en confiance, même s'ils avaient manqué le final, parce qu'ils avaient réussi l'objectif précis fixé avant le lancer. Certains me parlent encore de cette rencontre. Trois mots pour définir votre groupe ? Bonne humeur. Cohésion. Envie de progresser. Propos recueillis par Renaud Goude pour athle.fr |
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