Vie fédérale : une équipe en ordre de marche | ||||
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![]() André Giraud, président de la FFA, Patrick Ranvier, directeur technique national, et Souad Rochdi, directrice générale, dressent le bilan de deux dernières années bouleversées par la pandémie de Covid-19, et se projettent avec ambition sur la saison 2022 et au-delà. En bonne santé sur le plan financier, la Fédération, dont le secteur de la haute performance a été remodelé, souhaite désormais renouer avec l’excellence sportive et poursuivre sa mutation, avec en ligne de mire les Jeux olympiques de Paris 2024. En s’appuyant sur une gouvernance partagée et simplifiée, dont les clubs sont la raison d’être. La Fédération Patrick, comment se sont déroulées vos premières semaines au sein de la Fédération ? Patrick Ranvier : J’ai été très bien accueilli, tant par André Giraud que par Souad Rochdi et l’ensemble des collaborateurs de la Fédération que je côtoie tous les jours depuis début janvier. Je suis arrivé avec la volonté de travailler en cohérence et en collaboration avec les différences services. On a tous cette même envie de décloisonner les secteurs, l’organisation et les méthodes, aussi bien au niveau de la direction technique nationale que de la direction générale,
la présidence et les élus. L’objectif est de partager une ambition, une vision et des actions. Souad, comment le mode de fonctionnement des services de la Fédération a-t-il évolué au cours des deux dernières années ? Souad Rochdi : Nous avons établi un état des lieux avec l’ensemble des pôles de la Fédération, afin d’ancrer le programme politique du président et de leur permettre de partager leur vision. Cette période de Covid-19, qui dure depuis maintenant deux ans, nous a fait perdre certaines habitudes. Mais finalement, nous devons la voir comme une opportunité de mettre en place de nouveaux automatismes, notamment à travers ce décloisonnement des relations dont nous sommes convaincus, le président, le DTN et moi-même.. Il y a, aujourd’hui, une véritable prise de conscience collective de l’importance de travailler tous ensemble dans un esprit de gouvernance partagée, à l’heure où les modes de fonctionnement mais aussi de consommation de l’athlétisme ont évolué. Nous l’avons expérimenté avec succès au début de la crise sanitaire, lorsque les salariés ont beaucoup échangé avec les cadres techniques qui nous ont accompagnés dans la production de contenus à destination de tous les pratiquants. On peut tous se nourrir les uns des autres, en nous appuyant sur nos expériences respectives. Dans cette optique, nous allons d’ailleurs bientôt présenter un organigramme unique de la Fédération, réunissant élus, direction technique nationale et services de la Fédération, avec des référents dans chaque secteur. C’est un symbole fort, qui sera source de simplification et de compréhension. L’objectif est que chacun puisse savoir à qui s’adresser et qui fait quoi. Avec comme finalité plus de lisibilité, de pédagogie, de dialogue et d’autonomie à tous les échelons de la FFA. Patrick, à quoi ressemble la Fédération que vous avez découverte depuis votre arrivée ? P.R. : L’athlétisme est le premier sport olympique. L’image de l’activité et sa place dans le sport national et international sont indubitablement importantes. J’ai fait la connaissance de cadres techniques nombreux et motivés. C’est un bon point de départ. L’intérêt est effectivement que je puisse apporter un regard un peu naïf voire candide, qui me permet d’observer une organisation déjà posée. Depuis le début du mois de janvier, j’interroge beaucoup l’organisation de
la direction technique nationale, afin de poser une réorganisation plus lisible et un peu resserrée. Surtout, comme l’a indiqué Souad, elle s’inscrira dans un organigramme commun de la FFA, qui montrera l’unité de la Fédération. Bien sûr, les cadres techniques garderont leurs prérogatives avec un rôle à tenir au service de l’État et dans la conduite des politiques publiques, mais cela se fera en plein accord et en cohérence avec les projets portés par le président et mis en œuvre par la direction générale. Le développement Président, comment la Fédération Française d’Athlétisme se porte-t-elle aujourd’hui ? A.G. : Notre priorité était de retrouver nos adhérents. C’est presque chose faite, puisque nous devrions dépasser la barrière symbolique des 300 000 licenciés au cours des prochaines semaines. Cette réussite s’explique par la manière dont nous avons fait évoluer notre accompagnement des clubs et des licenciés, avec un plan de communication qui a été dirigé en priorité vers eux. Il ne faut pas l’oublier : nous avons une mission de service public, mais aussi de santé publique. Nous allons proposer de nouvelles initiatives, notamment dans le secteur du running qui a été particulièrement impacté par le Covid-19 et pour lequel nous allons lancer un plan d’actions afin d’accompagner les runners en leur donnant envie de nous retrouver toujours plus nombreux. Le nombre de pratiquants dans les écoles d’athlétisme est en forte augmentation. Comment l’expliquez-vous ? A.G. : Nos techniciens ont développé depuis plusieurs années des outils extraordinaires à destination de ces catégories, en partenariat avec les fédérations scolaires. L’athlétisme découverte est devenu un jeu, les gamins ont plaisir à se retrouver, et les clubs ont été réceptifs. Petit à petit, l’activité des éveils athlé, poussins et benjamins a évolué dans nos structures et s’est consolidée. La période Covid-19, avec la frustration qu’elle a générée pendant les périodes de confinement, a été suivie d’une phase lors de laquelle de nombreux parents ont souhaité inscrire leurs enfants à un sport pratiqué en extérieur. Et nous étions prêts à les accueillir. Notre allons continuer à mettre en œuvre nos projets afin d’amener à la pratique de l’athlétisme le maximum de jeunes. Nous fondons d’ailleurs de grands espoirs sur notre relation avec le monde scolaire. À nous de prendre au mot les intentions politiques et de les traduire sur le terrain. Un gros travail est effectué en ce sens par la commission nationale des jeunes et par la direction technique nationale. En parallèle, nous avons la volonté de poursuivre nos actions sociales et citoyennes, à travers des animations, comme les olympiades de quartier, et par un riche programme d’animations d’été, qui a déjà rencontré un franc succès en 2021. Nous souhaitons positionner nos clubs comme de véritables acteurs de l’inclusion sur les territoires, notamment en favorisant l’insertion professionnelle des jeunes grâce au sport. Sur la route de Paris 2024, nous devons avoir un coup d’avance et utiliser cette opportunité pour rappeler que l’athlétisme est un sport populaire. Nous sommes le premier activateur de ces Jeux. Comment la Fédération accompagne-t-elle ses structures déconcentrées ? A.G. : Nous avons renforcé notre maillage territorial grâce à plusieurs initiatives à destination des ligues, comités départementaux et clubs. En plus du relais précieux assuré par notre vice-présidente en charge des clubs, Emmanuelle Jaeger, nous avons lancé de nombreux sondages, qui nous permettent d’avoir des remontées précises du terrain et de nous adapter ainsi aux besoins de chaque territoire. Nous avons aussi mis en place des échanges récurrents avec nos structures déconcentrées. Enfin, la Fédération continue à se structurer en montant une équipe en charge de ce réseau. Souad, comment va la Fédération sur le plan financier ? S.R. : Malgré le contexte sanitaire, économique et social des deux dernières années, la santé financière de la FFA est bonne, notamment grâce à l’augmentation de nos recettes issues des partenaires privés. Pour la première fois, nous aurons trois partenaires principaux jusqu’en 2024. C’est la preuve de l’attractivité de notre sport, notamment dans la perspective des Jeux olympiques de Paris 2024. Ce sont des partenaires qui nous ressemblent, en termes de valeurs et de recherche
de la haute performance. La haute performance Patrick, comment souhaitez-vous structurer la direction technique nationale et plus spécifiquement l’organisation de la haute performance ? P.R. : Je suis en train d’auditionner les techniciens et d’interroger l’organisation telle qu’elle était posée jusque-là. Elle a été un peu modifiée par la force des choses et il convient, aujourd’hui, de la consolider, de la conforter, voire de la modifier à la marge. La priorité numéro un est évidemment de monter notre cellule de la haute performance, qui va essentiellement être mobilisée sur la préparation de l’olympiade Paris 2024, ce qui est déjà presque du court terme. Cela se fera autour de Romain Barras, qui assumera la responsabilité de directeur de la haute performance (voir page précédente). Nous travaillons ensemble sur la vision stratégique et l’organisation de cette cellule, que nous ne souhaitons surtout pas écarter du projet de performance fédéral dans sa globalité. Il est en effet essentiel, ne serait-ce que pour bénéficier de l’expérience des meilleurs sportifs et entraîneurs, qu’il y ait une continuité à chaque bout de l’échelle : des grands talents que nous allons pouvoir identifier très jeunes jusqu’à la plus haute marche des podiums mondiaux et olympiques. En déclinant cette stratégie déterminée pour le plus haut niveau dans toutes les spécialités et dans toutes les catégories d’âge, nous préparerons les Jeux olympiques de 2024, mais aussi ceux de 2028 et 2032. Ceux qui seront à Los Angeles sont, pour la majorité d’entre eux, déjà dans nos radars et nos dispositifs. Il faut leur tracer le chemin vers la haute performance. Dans un deuxième temps, je vais continuer à poser l’organisation générale de la direction technique nationale et des secteurs qui la composent, au-delà de la haute performance : le développement, en relation avec les services de la Fédération, la formation, et plus largement l’activité au quotidien de tous nos cadres techniques sur l’ensemble du territoire. Tout le monde doit avancer dans le même sens afin d’être performant. Sur le plan sportif, mais aussi en termes de promotion de l’activité et de mise en œuvre des politiques publiques, pour lesquelles on est accompagné par l’État. Quels seront les objectifs sportifs cette année ? A.G. : Notre ambition est de réussir la restructuration de la haute performance, après deux derniers grands championnats seniors en plein air lors desquels nous n’avons pas obtenu les résultats escomptés. Dans le même temps, nous devons retrouver cet esprit équipe de France – la solidarité dans un sport individuel – qui a longtemps fait notre force. Nos athlètes ont obtenu d’excellents résultats chez les cadets, juniors et espoirs depuis 2019, et c’est aussi sur cette nouvelle
génération que nous allons devoir nous appuyer dans la perspective de 2024 et 2028, tout en comptant sur nos leaders actuels. Le dispositif Ambition 2024, qui a pour but de proposer un suivi et un accompagnement personnalisés à 56 jeunes athlètes identifiés pour leurs performances, va nous permettre d’accentuer ce sentiment d’appartenance à un collectif. Le premier rassemblement, qui s’est tenu à Cergy-Pontoise en octobre dernier, a été plébiscité à la fois par les athlètes et leurs entraîneurs. Nous allons pérenniser
ce type de rendez-vous. 2022 est une saison avec deux grands championnats en plein air, avec les Mondiaux de Eugene et les Europe de Munich… A.G. : Il faut qu’on ait de l’ambition, nous aborderons donc ces rendez-vous avec l’objectif de décrocher de nombreuses médailles. À Eugene, nous nous appuierons sur une équipe aguerrie, capable de défendre ses chances dans un contexte particulièrement relevé. Munich offrira l’opportunité d’élargir le collectif, en permettant à des athlètes moins expérimentés de s’affirmer en vue de Budapest 2023 et Paris 2024. Ce sera l’occasion d’appréhender le contexte international pour
la nouvelle génération et d’apprendre ou de continuer à gagner pour ceux possédant déjà plus d’expérience. Romain Barras
« Un énorme défi » ![]()
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