Plus de soixante-dix élèves de classes de Troisième et de Première professionnelles d’un lycée du XVe arrondissement de Paris se sont pliés à une matinée de tests physiques dans le cadre de la Semaine Olympique et Paralympique, le jeudi 27 janvier. « C’était un peu trop tôt le matin, on n’était pas trop réveillés au début. Mais c’était super bien ! », lance Fenda Saounera, élève de Première professionnelle MCV (Métiers du Commerce et de la Vente). Comme elle, 77 autres élèves du Lycée Beaugrenelle, situé dans le XVe arrondissement de Paris ont reçu la visite de plusieurs intervenants missionnés par la FFA, et accompagnés par l’international spécialiste du 400 m Fabrisio Saidy, pour leur faire passer des tests du dispositif Diagnoform’Tonic. Dans le détail, neuf ateliers pour évaluer leur état de forme physique, en mesurant leur endurance, leur coordination, leur vitesse, leur souplesse et leur force. Cette opération rentre dans le cadre de la convention signée avec la Région Île-de-France, qui vise à faciliter le déploiement des test Diagnoform dans les établissements scolaire de la région. « Il y a pas mal d’exercices qu’on a découvert, mais d’autres qu’on connaissait déjà. Ce que j’ai préféré ? La course de fond, quand on courait pendant au moins trois minutes. Bon, au niveau des résultats, je ne pensais pas être à ce niveau-là. Mais j’avais des courbatures ce jour-là, donc je ne me suis pas donnée à fond. Si on repassait le test aujourd’hui, je ferais mieux, c’est sûr ! », assure-t-elle. Les inévitables traces laissées par la pandémie Zineb Ettahiri, professeur d’accueil dans l’établissement, et sa collègue Valérie Seguin, en charge de l’EPS, ont, elles aussi, été frappées par les résultats obtenus par leurs ouailles. « On savait que nos élèves ne sont pas tous dans une bonne condition physique, mais certains résultats nous ont interpellées. C’est peut-être lié au Covid, puisque cela fait deux ans qu’ils ne font pas de sport, mais c’est quand même quelque chose sur quoi il faut travailler. Certains sont en surpoids, et ont une alimentation très grasse. On se pose également des questions sur leurs habitudes de vie en dehors du lycée. Notre objectif est donc de trouver des solutions pour rééquilibrer cela. » C’est d’ailleurs dans cette optique que les deux enseignantes se sont tournées vers la FFA pour solliciter une intervention dans leurs classes, afin de s’appuyer sur une parole complémentaire à celle de la professeure de sport qui les suit au quotidien. « Nous aimerions qu’ils rejoignent des clubs de sport, mais pour la plupart, cela n’est pas vraiment dans leur culture familiale. Les seuls qui font du sport en dehors du lycée, ce sont les footballeurs. » Sur les 78 lycéens recensés, 55 ne sont pas membres d’une association sportive. Fenda a, un temps été licenciée dans un club de handball, mais n’a pas renouvelé son adhésion, « à cause du Covid, j’ai perdu la motivation. » « C’est dommage, car quand un enfant d’une fratrie rejoint un club de sport, il y a souvent les petits frères et petites sœurs qui suivent dans les années qui suivent », note Valérie Seguin. Une opération amenée à être renouvelée Cette action athlétique s’inscrivait dans un cadre plus large de mobilisation autour de la Semaine olympique et paralympique, du 24 au 29 janvier dernier. « Au sein du lycée, on a eu du breakdance, du skateboard, la visite de Larbi Benboudaoud, l’entraîneur des équipes de France de judo, du karatéka Jamal Belmir, du lutteur Djamel Ainaoui, et du boxeur Nordine Oubaali. Il y a aussi eu une projection du film ‘’La couleur de la victoire’’, et on a fini par un escape game sur le thème de l’écologie et du sport », énumère Zineb Ettahiri. Des interventions appréciées par les élèves et leurs professeurs, qui envisagent de renouveler l’expérience des tests Diagnoform dès le mois de septembre prochain. « Nous voulons les élargir à toutes les classes, puisque certaines n’ont pas pu être présentes car c’était pendant une période de stage en entreprise. Nous avons aussi deux classes qui ont une bi-qualification IFSS, afin de les préparer à travailler dans le milieu du sport. Habituellement, notre recrutement se faisait sur un simple entretien. Nous envisageons désormais d’y ajouter ces tests », explique la professeure. Un dossier de subvention a également été monté afin de trouver les financements pour acquérir les ressources permettant d’évaluer les habitudes de vie générale des lycéens, à travers les dispositifs Diafgnofood et Diagnolife. Et ainsi affiner le diagnostic posé, tout en proposant des solutions pérennes et ludiques à mettre en place pour redonner le goût du sport aux lycéens, dans une période de leur vie où la bonne santé physique est primordiale. En parallèle, un Observatoire de la forme a été réalisé cette année par la FFA dans sept régions pilotes auprès de plus de 2000 élèves de CE2 et CM1 licenciés au sein de l’UGSEL, avec qui la Fédération entretient des liens étroits. Ce dispositif sera reconduit à la rentrée 2022 en réalisant ces tests sur près de 30 000 enfants à travers toute la France. La rédaction |