Récent champion de France de cross aux Mureaux, Morhad Amdouni s’élance à l’assaut d’un très gros chrono ce dimanche dans les rues de Paris, où l’attendent une demi-douzaine de coureurs éthiopiens aux références plus que solides.

La course sera diffusée en direct sur France 3 et la plateforme web France TV Sport à partir de 7h45.

Après une édition 2021 disputée à l’automne, le marathon de Paris retrouvera ce dimanche son créneau habituel du premier dimanche d’avril. Pour cette quarante-cinquième édition, des dizaines de milliers de coureurs fouleront de nouveau le bitume de la Ville-lumière. Parmi eux, Morhad Amdouni s’étalonnera face au record de France de Benoit Zwierzchewski, son objectif avoué depuis plusieurs mois, et établi au même endroit en 2003 en 2h06’36’’. Le fondeur de Val d’Europe Athlétisme est en pleine confiance après sa démonstration aux championnats de France de cross il y a trois semaines aux Mureaux, et pourra compter sur des lièvres attendus spécifiquement pour cela.
Le Franco-Suisse Julien Wanders (Entente Athlétique de l’Arve) a les mêmes ambitions qu’Amdouni, pour ce qui sera sa première sortie sur marathon en compétition, après avoir enregistré de très gros chronos sur les distances inférieures. Le Marocain Abdellati Iguider, habitué des places d’honneur sur 1500 m et 5000 m, débutera sa montée en gamme à cette même occasion. La vague de fraîcheur annoncée sur la capitale française pourrait toutefois refroidir leurs ambitions après une préparation en altitude et à des latitudes plus chaudes.
La victoire, elle, devrait se jouer entre Africains, et probablement entre Ethiopiens, puisqu’ils sont cinq à avoir déjà couru en moins de 2h05’ dans leur carrière à être annoncés au départ. Parmi eux, Asefa Mengtsu dispose du record le plus impressionnant, avec 2h04’06’’, et a l’avantage de connaître le tracé puisqu’il avait pris la deuxième place à l’automne dernier. Vainqueur à Chicago en 2021, Seifu Tura a également de bonnes raisons de croire qu’il peut lever les bras sur l’avenue Foch. Seul le Kényan Hilary Kipsambu semble en mesure de rivaliser avec les représentants du pays du Negus. Le record de l’épreuve, qui fête cette année sa 45e édition, est en péril, puisqu’Elisha Rotich avait couru en 2h04’21’’ l’an passé.

Johannes inusable ?

Michael Gras (Alès Cévennes Athlétisme) et Abderrazak Charik (Racing Multi Athlon), qui avait bouclé ses grands débuts l’an passé dans la capitale en 2h13’00’’, sont également attendus sur la ligne de départ sur l’avenue des Champs-Elysées.
La course féminine a pour favorite la Namibienne de 42 ans Helalia Johannes, qui a déjà couru en 2h19’52’’ du côté de Valence en 2020, et avait terminé troisième des Mondiaux de Doha en 2019. Mais les coureuses des hauts plateaux de l’Est de l’Afrique ne s’en laisseront probablement pas compter, à commencer par l’Ethiopienne Besu Sado, qui dispose d’une référence à 2h21’03’’ et vient de remporter le semi-marathon de Guadalajara.
Sa compatriote Yenenesh Dinkesa, deuxième il y a quelques mois, et la Kenyane Judith Jeptum, lauréate du marathon d’Abu Dhabi en 2021, devraient également évoluer aux avant-postes. L’Australienne Milly Clark et les Américaines Lindsey Flanagan et Allie Kieffer se disputeront sans doute les places d’honneur réservées au non-Africaines. Côté Françaises, l'ancienne steepleuse Maeva Danois (Bordeaux Athlé) se jettera dans le grand bain avec en tête l'idée de se rapprocher des 2h40'. Le départ de leur course sera donnée avec 18 minutes et une seconde d’avance sur le sas des premiers hommes, pour valoriser leur place au sein du peloton.

La rédaction