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Championnats de France du 10 km : Gressier adoubé sur ses terres
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Championnats de France du 10 km : Gressier adoubé sur ses terres

Grand favori de l’épreuve seniors, Jimmy Gressier a assuré le spectacle lors des championnats de France du 10 km, organisés dans sa ville natale de Boulogne-sur-Mer. Devant des spectateurs venus en nombre, le Boulonnais s’est adjugé le titre haut la main, avec à la clé un record personnel ainsi que celui des championnats. Dans l’épreuve féminine, les deux spécialistes du duathlon, Marion Legrand et Garance Blaut, ont créé une petite surprise en devançant Fadouwa Ledhem.

Du vent de trois-quarts, de longues lignes droites et une petite côte cassante à la fin de chacune des deux boucles… Sur les berges de la Liane, le parcours annoncé roulant des championnats de France du 10 km était plus exigeant que prévu. Mais parmi les engagés de la dernière course de la journée, personne mieux que Jimmy Gressier ne connaissait les subtilités du tracé boulonnais, qui a longtemps constitué son terrain d’entraînement. À domicile, le double champion de France de l’épreuve (2017 et 2019) s’élançait avec une cible géante dans son dos. Et sur les épaules, les espoirs de toute une ville de voir l’enfant du quartier du Chemin Vert triompher devant son public.
Dès les premiers hectomètres, il a assumé ses responsabilités, prenant la tête du peloton d’un air déterminé. À ce moment-là, Bastien Augusto (Bourges Entente Athlétisme), le récent vice-champion de France du cross long et champion de France Elite du 3 000 m en salle, et le triathlète Raphaël Montoya (Racing Multi Athlon) étaient encore collés à ses semelles. Dans la fraîcheur de la soirée, après une journée baignée de soleil, d’autres auraient attendu sagement la deuxième partie de course avant de lâcher les grands chevaux. Pas Jimmy Gressier, qui n’a pas résisté longtemps à l’envie de faire virevolter les couleurs du Boulogne-sur-Mer AC. À l’approche du quatrième kilomètre, le treizième de la finale olympique du 5 000 m a profité de la seule difficulté du parcours pour passer la démultipliée et déposer ses adversaires. « J’ai regardé mon coach parce que je me sentais en forme, et j’ai accéléré, explique-t-il. J’avais des sensations de fou aujourd’hui. »

Gressier avec les honneurs

L’écart se creuse très vite. Au passage à la mi-course (en 13’45’’, selon le speaker), il ne peut s’empêcher de saluer la foule. Mais son visage retrouve toute sa concentration quelques mètres plus loin. Bastien Augusto et Raphaël Montoya, eux, sont distancés d’une bonne centaine de mètres. L’homme de tête ne relâche pas son effort et relance après le deuxième passage de la bosse. Les spectateurs massés à l’arrivée scandent « Jimmy, Jimmy ». Sur le pont qui surplombe la zone d’arrivée, des fumigènes sont allumés en son honneur. Au bout d’un sprint effréné, il franchit la ligne en 27’41’’, retranchant deux secondes à son record personnel et 46 unités à celui des championnats. Avec ce chrono, il devient le deuxième meilleur performeur français de tous les temps, derrière le recordman de France Julien Wanders (27’13’’), et le troisième européen.
« À la fin, je me suis senti fatigué au niveau du cardio, mais pas des jambes. Je pense avoir un chrono de 27’05’’ ou 27’15’’ dans les cannes. C’est de bon augure pour cet été », commente-t-il à chaud. Avant de rendre hommage au public boulonnais... « J’avais vraiment à cœur de gagner à domicile, devant tous mes proches et mes amis. C’est un honneur de représenter la ville où j’ai grandi. J’ai apprécié ce moment plus encore que les Jeux olympiques. Ce n’était que du plaisir, pas de pression. Après une course comme celle-là, j’ai envie de faire une carrière de 40 ans ! »
Deuxième en 28’29’’, Bastien Augusto a confirmé son excellent niveau de forme de l’hiver. Il améliore en passant son record de trois secondes. « Je suis toujours dans ma forme des « Elite » en salle et des France de cross, appréciait l’athlète de 22 ans. Après l’attaque de Jimmy dans la côte, j’ai essayé de relancer mais je me suis retrouvé tout seul. Ce n’était pas facile. Je suis satisfait d’avoir pu garder cette deuxième place avec un record à la clé. Sur une grosse course, je pense avoir moins de 28’15’’ dans les jambes. » Raphaël Montoya complète le podium en 28’48’’, juste devant Mathieu Brulet (AS Saint-Junien), sacré champion de France M0 dans un nouveau record personnel (28’53’’). Sixième au scratch, Pierre Bordeau (Racing Multi Athlon) s’adjuge, quant à lui, le titre national espoirs en 28’55’’. « Je ne pensais pas pouvoir courir aujourd’hui car je me suis fait une entorse à la cheville la semaine dernière, confiait le spécialiste du 10 000 m. À cause de cela, j’ai essayé d’être prudent, de courir plutôt en observateur et d’assurer la victoire. Il m’a manqué une semaine d’entraînement pour être plus devant. »

Les duathlètes et le Racing Multi Athlon à la fête

Moins facile qu’en apparence, le parcours boulonnais a fait les affaires de deux duathlètes dans l’épreuve féminine. Après une première boucle menée sur un rythme assez lent (17’25’’ au cinquième kilomètre), Marion Legrand (Racing Multi Athlon) a fait exploser le peloton en s’inspirant de sa pratique cycliste. « J’ai géré cette course un peu comme une épreuve de vélo ! Je savais les autres filles capables de finir plus fort, alors j’ai fait un trou pour qu’elles prennent le vent, sourit la vice-championne d’Europe et médaillée de bronze mondiale de duathlon en 2021. Sur ce parcours venteux, avec une côte qui faisait mal aux reins, il fallait aimer les lignes droites et être forte dans la tête. J’ai fait de l’athlé jusqu’à mes 22 ans, mais depuis je n’ai quasiment plus couru en compétition. En général, je fais du cross pour préparer la saison de duathlon, qui arrive juste après. Aujourd’hui, j’étais surtout venue pour le club. »
Victorieuse en 34’00’’, à deux secondes de son record, Marion Legrand a entraîné dans sa roue Garance Blaut, sa coéquipière du Racing Multi Athlon, également spécialiste du duathlon. Deuxième en 34’09’’, cette dernière ne s’attendait pas à un tel résultat, deux mois seulement après avoir repris l’entraînement. « La course était vraiment tactique, avec des allures lentes, jusqu’au coup d’accélération de Marion, décrit-elle. J’ai vécu cela comme une course de duathlon, où il faut rester dans le bon groupe et prendre la roue quand ça attaque. Avec le vélo, on a aussi un peu plus l’habitude de gérer les côtes. Ça peut permettre de faire un peu la différence. » Les deux jeunes femmes devancent une autre de leurs coéquipières, Fadouwa Ledhem. Après avoir tenté de revenir au train sur Marion Legrand, l’internationale tout-terrain s’est fait reprendre par Melanie Allier (EA Rhône Vercors 26 07), qu’elle a coiffée sur la ligne au prix d’une dernière ligne droite à l’orgueil (34’19’’). Elle se console avec ce podium toutes catégories et le titre de championne de France M0. « J’aurais préféré un train rapide plutôt qu’une course tactique. Les changements d’allure ne sont pas encore ma spécialité ! », souriait-elle.

Record personnel explosé pour Jourdan

Un peu plus loin derrière, la Boulonnaise Julie Sylvain (12e en 35’22’’) était sacrée championne de France des masters 2, juste devant Mélissande Jourdan (EA Cergy Pontoise Athlétisme), titrée chez les juniors (35’23’’), et Alanis Robineau-Fauvey (AC Paris Joinville), sacrée en espoirs (35’24’’). « Je suis partie avec le groupe de tête, à un rythme plus rapide que mon record, mais je me sentais en forme, commente Mélissande Jourdan. À partir du septième kilomètre, j’ai commencé à être dans le dur, mais je m’accrochais aux coureuses devant moi. Et on s’est tirées l’une et l’autre avec Alanis. Au final, je bats mon record de plus d’une minute. » Enfin, le titre cadettes revient à Caroline Dennilauler (Stade Rennais Athlétisme), 31e au scratch en 36’10’’.

Les juniors imposent leur finish aux masters

Quatre-vingt-dix minutes plus tôt, peu après la traditionnelle course open remportée par le Néerlandais Mike Foppen (28’39), la première épreuve des championnats de France avait donné lieu à une superbe lutte intergénérationnelle chez les hommes. Dans cette course mêlant cadets, juniors, M1 et plus, c’est le M2 Loïc Letellier (AS Tourlaville) qui a longtemps mené, avant de se faire déborder par les juniors Joad Martinho (Dynamic Aulnay Club) et Baptiste Cartieaux (EA Cergy Pontoise Athlé) dans la côte de fin de parcours. « J’avais un peu les jambes lourdes aujourd’hui, alors j’ai simplement essayé de suivre, explique le premier nommé, sacré champion de France juniors en 29’56’’. Quand j’ai senti que j’en avais les capacités, j’ai placé une attaque et j’ai réussi à tenir le rythme, comme mon père me l’avait conseillé. » « Avec Joad, on a eu la même idée au même moment », constatait son dauphin chez les juniors, chronométré en 30’01. Quant à Loïc Letellier, troisième de la course et premier en masters, il signe un nouveau record de France des 45 ans en 30’03, deux semaines après ses 30’10 de Bayeux.
« Je ne devais pas venir ici, mais comme ça s’est bien passé à Bayeux, j’ai voulu surfer sur la forme de la saison de cross, explique l’ex-vice-champion d’Europe de cross par équipes en 2002. Je suis très surpris que ce ne soit pas parti plus vite. D’habitude, les jeunes sont plus fougueux. La tête de course était très regroupée. J’ai dû mener pendant longtemps pour espérer viser un bon chrono. Au neuvième kilomètre, j’ai été dépassé par deux bombes ! Je n’ai pas pu revenir. Je n’ai plus les jambes ni la niaque pour changer de rythme comme ça. La dernière ligne droite m’a semblé très longue, mais je suis accroché jusqu’au bout. » Quatrième au général, le junior Sven Durand (Montpellier Athletic Méditerranée) devance de peu Mehdi Akaouch, champion de France M1. « Courir avec les jeunes, ça apporte plus de densité et de dynamisme. On se sent jeunes nous-mêmes ! », appréciait-il. Chez les cadets, le titre est revenu à Bilal Safadi (Entente Franconville Césame Val d’Oise), 15e au général (31’17).  « C’est parti un peu vite devant, alors j’y suis allé au feeling, raconte-t-il. Vers la fin, j’étais étonné d’en avoir encore dans les jambes. Et en voyant le chrono dans la dernière ligne droite, je me dis que j’aurais dû accélérer plus tôt. »

Camille Vandendriessche pour athle.fr
Photos : © Maxime Delobel / CaptureMySport / FFA

Tous les résultats en cliquant ici

Jimmy Gressier
Age / Sél.26 ans / 12 A
ClubBoulogne-sur-mer ac
SpécialitéCross - 3 000 m - 5 000 m - 10 000 m - 10 km - Semi-marathon
RB
Admin Athle.fr
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