Vice-présidente déléguée de la FFA en charge des entreprises, dirigeante d’une société de conseil en innovation et ex-internationale jeunes en athlétisme, Dominique Carlac’h symbolise le trait d’union entre les mondes du sport et de l’entreprise auquel aspire la Fédération. La Bretonne, qui fut une talentueuse coureuse de 400 m au milieu des années 80, présente les nombreuses passerelles qu’il est possible de créer entre ces deux milieux. En quoi le monde de l’entreprise est riche en possibilités pour la Fédération Française d’Athlétisme ? La FFA et ses structures déconcentrées ont pour objectif d’accompagner le développement des pratiques, notamment en recrutant de nouveaux licenciés. Il faut aller chercher ces derniers là où il existe de potentiels pratiquants, et le monde de l’entreprise en est un. On y retrouve un public d’adultes, dont certains ont parfois abandonné toute pratique sportive en raison de vies professionnelle et personnelle très intenses, et que l’on peut accompagner sur le chemin de la reprise d’une activité physique. Quels outils la FFA a-t-elle développés dans cette optique ? Avec la plateforme Work Athlé, la Fédération propose une offre de pratiques complète et adaptée au milieu du travail, en s’appuyant notamment sur la marche nordique, la remise en forme, le renforcement musculaire et le running. L’ambition est de favoriser la mise en relation entre les entreprises et les clubs, tout en garantissant un niveau de services adapté aux entreprises. C’est une philosophie de l’activité sportive tournée vers le bien-être et la santé, qui permet de pouvoir s’appuyer sur des collaborateurs en forme et épanouis. Pour beaucoup d’entreprises, le développement de la pratique sportive en leur sein s’est concrétisé… Le développement de la pratique sportive est un levier managérial. Les chefs d’entreprise cherchent à être de plus en plus attractifs pour leurs collaborateurs en mettant en œuvre des démarches innovantes. Pendant longtemps, on pensait qu’installer un baby-foot et une fontaine à eau dans le hall d’entrée pouvait être synonyme de qualité de vie au travail. Mais c’est bien sûr insuffisant. Il faut proposer aux collaborateurs un accompagnement sur des thématiques au sujet desquelles ils n’auraient jamais soupçonné que leur entreprise pourrait les aider. La responsabilité sociale des entreprises, ce concept dans lequel les sociétés intègrent les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités, a vocation à avoir parmi ses piliers le sport bien-être et santé. Comment les grands noms du sport, et notamment de l’athlétisme, peuvent être associés à ce milieu ? Les entreprises s’intéressent à la performance. Et qui de mieux que les sportifs de haut niveau pour en parler ? Ils ont des méthodes à partager et des choses à enseigner en transmettant leur expérience. Le mécénat et le sponsoring sont deux des dispositifs permettant de les intégrer concrètement. Au sein du MEDEF, dont je suis la vice-présidente, nous avons d’ailleurs lancé la plateforme jesoutiensunathle.fr, qui a pour but de mettre en relation les entreprises à la recherche de ces témoignages uniques et les sportifs. Il faut des connecteurs qui ont un pied dans les deux mondes. |