La vice-présidente de la Fédération Française d’Athlétisme en charge des clubs et de la relation avec les délégués de clubs, Emmanuelle Jaeger, tire un premier bilan du plan de modernisation de la gouvernance de la FFA, et évoque le projet de plan d’investissement et d’accompagnement des territoires, qui sera présenté lors de l’Assemblée générale à Mulhouse ce samedi. Lors des élections de décembre 2020, l’équipe élue avait insisté sur la nécessité de réformer le fonctionnement de la FFA, en y associant les acteurs de terrain... Parmi les engagements du programme Impulsion 2024 figurait l’engagement d’aller vers une gouvernance plus collaborative et participative, avec des mesures et des actions concrètes. Pour ce faire, un des axes était de renforcer le rôle des délégués des clubs, et la relation entre la Fédération et ces derniers. Et ce, non seulement au moment de l’assemblée générale, mais aussi tout au long de l’année. C’est ce que nous avons entrepris depuis un an et demi. Le renforcement des liens s’est fait dans les deux sens : transmettre aux délégués l’ensemble des informations dont ils ont besoin pour jouer leur rôle, et être à l’écoute de leurs propositions, dans des temps d’échange et de travail en collaboration. Quels ont été les outils et leviers utilisés ? Nous avons tout d’abord établi une newsletter trimestrielle, dont nous préparons actuellement le numéro 3. Son contenu s’articule principalement autour des axes de travail de la Fédération et ses projets à plus ou moins long terme. Cela permet de mettre en lumière le travail de certaines commissions. Cette newsletter met aussi en valeur les hommes et femmes qui sont délégués des clubs, en faisant à chaque fois un focus sur l’un ou l’une d’entre eux, en présentant son profil, son investissement et ses attentes. Des mails leur sont également envoyés pour les tenir informés des procès-verbaux des différentes commissions, bureaux fédéraux et comités directeurs lorsqu’ils sont mis en ligne sur athle.fr. Dynamiser les échanges est aussi une façon d’améliorer le travail en commun et en transversalité… Absolument. Nous avons ainsi renforcé le contenu proposé lors des différents ateliers qui leur sont réservés à l’occasion des assemblées générales. Nous organisons également des consultations, via des webinaires, sur des questions qui traversent la Fédération. Cela a, par exemple, été le cas sur les Interclubs en 2021. Un séminaire a également eu lieu en août 2021, lors du meeting Diamond League de Paris, avec des tables rondes thématiques, mêlant des délégués des clubs, des salariés fédéraux, des élus et des membres de la direction technique nationale. Ils ont également pu assister à la compétition et visiter la Maison de l’Athlétisme, qui venait d’ouvrir ses portes après sa rénovation. Les rassembler ensemble dans un même lieu permet de créer du lien entre des gens qui ne se côtoient pas forcément beaucoup le reste de l’année, et qui partagent des enjeux similaires, mais ont aussi des approches très variées. Cela les rapproche également des autres composantes de la Fédération. La collaboration active de chacun des acteurs est une priorité pour que chacun puisse tirer dans le même sens avec comme souci commun le développement de l’athlétisme. Les différentes consultations lors du travail préparatoire sur la date unique de début du calendrier, même si ça n’était pas dans le cadre des délégués de club, en est un excellent exemple. Quels sont les projets de la Fédération pour accompagner au mieux ses plus de 2400 clubs, qui ont traversé la période délicate de la crise sanitaire liée au Covid-19 ? Notre grand chantier, c’est l’aide à la structuration et la professionnalisation des clubs. Au cours des derniers mois, on les a accompagnés par des webinaires, pour préparer leur rentrée, ou pour accueillir les nouveaux membres des comités directeurs des clubs et des ligues. Cette population de dirigeants bénévoles a besoin d’être soutenue dans sa formation et ses connaissances des dispositifs. Le projet de plan d’investissement et d’accompagnement des territoires qui sera présenté et proposé au vote lors de l’Assemblée générale à Mulhouse, a pour but d’aller encore plus loin, en prenant en charge, conjointement avec l’ANS, le recrutement et la formation d’agents de développement qui seront rattachés aux ligues, de façon à coller au plus près aux besoins des territoires. Cet accompagnement se fera de façon personnalisée, en tenant compte des spécificités de chacun des clubs. Grâce à eux, le plan de développement de la Fédération, enrichi par le programme Impulsion 2024, pourra être directement appliqué dans chacune des structures. |